Lecture d'un commentaire (15135)


Jn 1,11

Commentaire: Il est venu dans son héritage, non pas dans un motif d'intérêt personnel (car Dieu n'a besoin de personne), mais pour combr s siens de bienfaits. Mais d'où a pu venir celui qui remplit tout de son immensité, et qui est présent partout? C'est par un effet de sa grande condescendance qu'il est venu jusqu'à nous; il était au milieu du monde, sans que monde pensât à sa présence, parce qu'il n'eu était pas connu; il a donc daigné se revêtir d'un corps sensib. C'est cette manifestation et cette condescendance, qu'il appel sa présence ou son avènement (hom. 11) Or, Dieu, pin de bonté et de miséricorde, ne néglige rien de ce qui peut nous éver à une vertu éminente. Aussi ne veut-il s'attacher personne par force ou par nécessité, et ne veut nous attirer à lui que par persuasion et par s bienfaits. De là vient que s uns reçurent, et que s autres refusèrent de recevoir; car il ne veut pas qu'on soit à son service malgré soi et comme par contrainte; celui qui sert forcément et de mauvaise grâce, est à ses yeux comme celui qui refuse complètement de servir: «Et s siens ne ont pas reçu». (hom. 9). L'Évangéliste appelle les Juifs les siens, comme étant son peuple privilégié, ou bien tous les hommes comme étant tous ses créatures. Dans l'étonnement où le jetait la conduite insensée du genre humain, il s'est écrié plus haut: «Le monde a été fait par lui, et le monde n'a point connu son Créateur»; ici l'ingratitude des Juifs le remplit d'indignation, et il lance contre eux cette accusation bien plus grave: «Et les siens ne l'ont pas reçu».


Source: Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868)