Lecture d'un commentaire (15038)


Jn 1,2

Commentaire: Ou bien encore, l'Évangéliste résume les trois propositions qui précèdent dans cette seule proposition: «Il était au commencement avec Dieu». La première de ces propositions nous a appris quand était le Verbe, il était au commencement; la seconde, avec qui il était, avec Dieu; la troisième, ce qu'il était, il était Dieu. Voulant donc démontrer que le Verbe dont il vient de parler est vraiment Dieu, et résumer dans une quatrième proposition les trois qui précèdent: «Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu», il ajoute: «Il était au commencement avec Dieu». Demandera-t-on pourquoi l'Évangéliste n'a pas dit: «au commencement était le Verbe de Dieu, et le Verbe de Dieu était avec Dieu, et le Verbe de Dieu était Dieu ?» Nous répondons que pour tout homme qui reconnaît que la vérité est une, il est évident que la manifestation de la vérité, manifestation qui est la sagesse, doit être également une. Or, s'il n'y a qu'une seule vérité et qu'une seule sagesse, la parole qui est l'expression de la vérité, et qui répand la sagesse dans ceux qui sont capables de la recevoir, doit aussi être une. En donnant cette réponse, nous sommes loin de dire que le Verbe n'est pas le Verbe de Dieu, mais nous voulons simplement montrer l'utilité de l'omission du mot Dieu. D'ailleurs, saint Jean lui-même dit dans l'Apocalypse: «Et son nom est le Verbe de Dieu» (Ap 19,13).


Source: Origène (Peronne-Vivès 1868)