Lecture d'un commentaire (14885)


Lc 24,1

Commentaire: Dans le sens figuré, ces pieuses femmes qui viennent au tombeau de grand matin, nous apprennent par leur exemple à dissiper les ténèbres de nos péchés avant d'approcher du corps de Jésus-Christ. En effet, ce sépulcre était la figure de l'autel du Seigneur où les mystères du corps de Jésus-Christ doivent être consacrés, non dans la soie ou dans la pourpre, mais sur le lin pur, figuré par le suaire dans lequel Joseph d'Arimathie l'enveloppa. Ainsi de même que le Sauveur a offert pour nous à la mort la véritable substance de sa nature terrestre, nous aussi, en souvenir de sa passion, nous étendons sur l'autel le lin blanc et pur que produit la terre après l'avoir préparé par un travail qui figure les divers genres de mortification. Les aromates que les saintes femmes apportent, sont l'emblème de l'odeur des vertus et du parfum suave des prières avec lesquelles nous devons approcher de l'autel (cf. Ap 8, 4.8). renversement de pierre figure révétion des mystères qui étaient cachés sous voi de ttre de loi, écrite sur des, tabs de pierre; lorsque cette pierre est ôtée on ne trouve plus dans sépulcre corps de Jésus-Christ, qu'on y avait déposé après sa mort, mais on annonce et on prêche qu'il est pin de vie, «parce que si nous avons connu Jésus-Christ selon chair, maintenant nous ne connaissons plus de cette sorte». (2 Co 5, 16). De même enfin que les anges se tenaient autour du corps. du Seigneur déposé dans le sépulcre, ainsi devons-nous croire que les anges environnent le corps du Seigneur au moment de la consécration des divins mystères. Nous donc aussi, à l'exemple des saintes femmes, chaque fois que nous approchons des saints mystères, et autant par respect pour les anges qui sont présents que par vénération pour l'oblati on sainte, abaissons nos yeux vers la terre dans un profond sentiment d'humilité, en nous rappelant que nous ne sommes que cendre et poussière.


Source: Bede (Peronne-Vivès 1868)