Lecture d'un commentaire (14165)


Lc 18,18

Commentaire: Il ne nie pas qu'il ne soit bon, mais il fait entrevoir qu'il est Dieu; car celui-là seul est bon qui a la plénitude de la bonté. Vous êtes impressionné de ces paroles: «Nul n'est bon», mais faites donc attention à celles qui suivent: «Si ce n'est Dieu». Si vous ne pouvez concevoir Dieu sans son Fils, vous ne pouvez concevoir Jésus-Christ sans la bonté; car comment pourrait-il n'être pas bon, étant né de celui qui est la bonté par essence? Car tout bon arbre produit de bons fruits ( Mt 7). Comment pourrait-il n'être pas bon, puisque substance de sa bonté qu'il a reçue du Père n'est point dégénérée dans Fils, de même qu'el n'est point dégénérée dans Esprit saint: «Votre bon Esprit, dit Psalmiste, me condu ira dans terre de justice» ( Ps 140). Or, si Esprit est bon de bonté qu'il a reçue du Fils, comment Fils, qui est principe de cette bonté, ne serait-il pas bon lui-même? Mais comme celui qui venait pour tenter Jésus-Christ était un docteur de loi, ainsi que nous avons démontré dans un autre livre, Sauveur lui répond on ne peut plus à propos: «Nul n'est bon, si ce n'est Dieu», afin de lui rapper qu'il est écrit: «Vous ne tenterez point Seigneur votre Dieu», et de porter à rendre gloire au Seigneur, parce qu'il est bon ( Ps 117; 135).


Source: Saint Ambroise (Peronne-Vivès 1868)