Lecture d'un commentaire (13837)


Lc 15,17

Commentaire: Ou bien encore, il accourt et se jette à son cou: parce que ce père n'a pas quitté son Fils unique dans lequel il est accouru jusque dans notre lointain pèlerinage; car Dieu était dans Jésus-Christ se réconciliant le monde. ( 2Co 5,19 ). Il tombe sur son cou, c'est-à-dire, qu'il abaisse pour étreindre son bras, qui est Notre-Seigneur Jésus-Christ ( 1Co 1,24 Is 53,1 Lc 1,51 ). Il le console par la parole de la grâce qui lui donne l'espérance de la rémission de ses péchés; c'est ainsi qu'au retour de ses longs égarements, il lui donne le baiser d'amour paternel. Une fois entré dans l'Église, il commence la confession de ses péchés; mais sans la faire aussi complète qu'il se l'était proposé: «Et le Fils lui dit: Mon Père, j'ai péché contre le ciel et à vos yeux, je ne suis plus digne d'être appelé votre fils». Il veut obtenir de la grâce de Dieu ce dont il avoue que ses fautes le rendent indigne, car il n'ajoute pas ce qu'il s'était proposé de dire: «Traitez-moi comme un de vos mercenaires». Lorsqu'il était sans pain, il désirait la condition des mercenaires, mais il la dédaigne avec une noble fierté après qu'il a reçu le baiser de son père.


Source: Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868)