Lecture d'un commentaire (13721)


Lc 14,12

Commentaire: Notre-Seigneur ne défend pas comme un crime aux frères, aux amis et aux riches, de se donner mutuellement des repas, mais il veut montrer que ces rapports comme toutes les autres relations sociales, sont de nul prix pour obtenir les récompenses de la vie céleste. C'est pour cela qu'il ajoute: «De peur qu'ils ne vous invitent à leur tour, et ne vous rendent ce qu'ils auront reçu de vous». Il ne dit pas: De peur que vous ne deveniez coupable. Ces paroles ont la même signification que ces autres: «Et si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quel est votre mérite ?» ( Lc 6,33 ). Il est cependant de ces festins mutuels entre frères et voisins, qui non seulement reçoivent leur récompense ici-bas, mais aussi leur condamnation dans l'autre vie. Ce sont ces festins qu'on se donne à frais communs, ou bien tour à tour, et où on ne se réunit que dans un but criminel et pour exciter, par l'excès du vin, toutes les passions de la chair.


Source: Bede (Peronne-Vivès 1868)