Lecture d'un commentaire (13682)


Lc 13,31

Commentaire: Ou bien encore, les paroles du Sauveur ont un autre objet, et ne se rapportent pas à la personne d'Hérode (comme quelques-uns ont pensé), mais plutôt à l'hypocrisie des pharisiens. En effet, Notre-Seigneur paraît indiquer ce pharisien qui n'est pas loin, en disant: «Allez, et dites à ce renard», selon le sens du texte grec. Il leur commande de dire ce qui était de nature à exciter contre lui la multitude des pharisiens: «Voilà que je chasse les démons et guéris les malades aujourd'hui et demain, et c'est le troisième jour que je dois, être consommé, Il leur annonce donc qu'il fera ce qui leur déplaisait souverainement, c'est-à-dire qu'il commandera aux esprits immondes, et guérira les malades jusqu'à ce qu'il subisse volontairement le supplice de la croix. Mais comme les pharisiens s !imaginaient qu'il redoutait la puissance d'Hérode, lui qui était le Dieu des vertus, il éloigne cette pensée en ajoutant: «Cependant il faut que je marche aujourd'hui et demain, et c'est le troisième jour que je dois être consommé». Cette expression: «Il faut», n'indique nullement une nécessité qui serait imposée au Sauveur, mais bien plutôt qu'il se rendait librement et volontairement vers le but qu'il se proposait, jusqu'à ce. qu'il terminât sa vie par le supplice de sa croix adorable, dont il annonce que le temps approche en disant: «Aujourd'hui et demain».


Source: Saint Cyrille de Jérusalem (Peronne-Vivès 1868)