Lecture d'un commentaire (12543)


Lc 7,18

Commentaire: Ou bien, c'est avec un dessein particulier que Jean-Baptiste fait cette question. Il connaissait, en effet, comme précurseur, le mystère de la passion du Christ; mais il voulait que ses disciples apprissent par eux-mêmes l'excellence du Sauveur; il envoie donc vers lui les plus sages d'entre eux, en leur recommandant de s'informer et d'apprendre de la bouche même du Sauveur, s'il était celui qu'on attendait: «Ces hommes étant donc venus, lui dirent: Jean-Baptiste nous a envoyés vous demander: Êtes-vous celui qui doit venir», etc. Or, Jésus, sachant comme Dieu dans quelle intention Jean les avait envoyés et le motif de leur venue, opéra sous leurs yeux un grand nombre de miracles éclatants: «A cette heure même, Jésus guérit un grand nombre de personnes affligées», etc. Il ne leur dit pas en termes exprès: «Je suis celui qui doit venir», mais il leur en donne une plus grande certitude, et veut qu'ils puisent la foi en sa divinité dans des preuves sans réplique, avant de retourner vers celui qui les a envoyés. Il ne répond donc pas à la question, mais à l'intention de celui qui les a envoyés: «Alors il répondit aux envoyés: Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu», c'est-à-dire: Racontez à Jean-Baptiste ce que vous avez entendu des prophètes, et ce que vous avez vu s'accomplir en moi-même. Il accomplissait, en effet, les merveilles que les prophètes avaient prédit de lui, et qu'il rappelle en leur disant: «Les aveugles voient, les boiteux marchent», etc.


Source: Saint Cyrille de Jérusalem (Peronne-Vivès 1868)