Lecture d'un commentaire (12009)


Lc 3,23

Commentaire: Héli signifie mon Dieu, ou celui qui monte, il fut fils de Mathat, c'est-à-dire qui pardonne les péchés, qui fût fils de Lévi, c'est-à-dire qui est ajouté. Saint Luc ne pouvait faire entrer dans sa généalogie un plus grand nombre des enfants de Jacob, sous peine de s'étendre inutilement dans une série de noms étrangers au but qu'il se proposait; cependant il n'a point voulu passer entièrement sous silence les noms antiques et vénérables des patriarches, et il choisit entre tous les autres, Joseph, Juda, Siméon et Lévi, en qui semblent se personnifier quatre espèces de vertus. Juda, en effet, est la figure prophétique du mystère de la passion du Seigneur; Joseph est le parfait modèle de la chasteté; Siméon, le vengeur de la pudeur outragée, et Lévi, le représentant du ministère sacerdotal. - Suite. Il fut fils de Melchi, c'est-à-dire mon roi; qui le fut de Janné, c'est-à-dire main droite; qui le fut de Joseph, c'est-à-dire accroissement ; qui le fut de Mathathias, c'est-à-dire don de Dieu ou quelquefois; qui le fut d'Amos, c'est-à-dire qui charge ou qui a chargé; qui le fut de Nahum, c'est-à-dire secourez-moi; qui le fut de Mathat, c'est-à-dire désir; qui le fut de Mathathias, même signification que ci-dessus; qui le fut de Séméi, c'est-à-dire obéissant; qui le fut de Joseph, c'est-à-dire accroissement; qui le fut de Juda, c'est-à-dire qui loue; qui le fut de Joanna, c'est-à-dire grâce du Seigneur ou miséricorde du Seigneur; qui le fut de Résa, c'est-à-dire miséricordieux; qui le fut de Zorobabel, c'est-à-dire prince ou maître de Babylone; qui le fut de Salathiel, c'est-à-dire Dieu est l'objet de ma demande; qui le fut de Néri, c'est-à-dire mon flambeau; qui le fut de Melchi, c'est-à-dire mon royaume; qui le fût d'Addi, c'est-à-dire robuste ou violent; qui le fut de Cosan, c'est-à-dire prévoyant; qui le fut d'Her, c'est-à-dire qui est vigilant , ou veille ou séduisant; qui le fut de Jésus, c'est-à-dire Sauveur; qui le fut d'Eliézer, c'est-à-dire mon Dieu est mon secours; qui le fut de Jorim, c'est-à-dire secours de Dieu; qui le fut de Mathath, même signification que ci-dessus; qui le fut de Lévi, comme ci-dessus; qui le fut de Siméon, c'est-à-dire qui a entendu la tristesse ou le signe; qui le fut de Juda, c'est-à-dire qui loue; qui le fut de Jona, c'est-à-dire colombe ou plaintif; qui le fut d'Eliachim, c'est-à-dire résurrection de Dieu; qui le fut de Melcha, c'est-à-dire son roi; qui le fut de Menna, c'est-à-dire mes entrailles; qui le fut de Matha thias, c'est-à-dire don de Dieu; qui le fut de Nathan, c'est-à-dire qui a donné ou qui donne.


Source: Glose (Peronne-Vivès 1868)