Lecture d'un commentaire (11609)


Lc 1,59

Commentaire: Admirez comment l'Évangéliste a commencé par dire que plusieurs de ceux qui étaient présents avaient voulu donner à l'enfant le nom de Zacharie, son père; pour vous faire comprendre que sa mère n'avait aucun éloignement pour un nom quelconque de la famille, mais que l'Esprit saint lui avait révélé le nom que l'ange avait auparavant annoncé à Zacharie. Zacharie étant muet ne put faire connaître ce nom à son épouse, Elisabeth apprit donc par révélation ce qu'elle ne pouvait savoir de son mari: «Et prenant la parole, elle dit», etc. Ne soyez pas surpris, si elle indique avec tant d'assurance un nom dont personne ne lui a parlé; car l'Esprit saint qui avait confié ce nom à l'ange, le lui a révélé. En effet, celle qui avait annoncé prophétiquement la venue du Christ, ne devait pas ignorer le nom de son précurseur. Remarquez les paroles qui suivent: «Et ils lui dirent»,etc; et comprenez que ce n'est pas ici un nom de famille, mais le nom d'un prophète. On interroge aussi Zacharie par signes: «Ils faisaient signe au père», etc. Mais comme son incrédulité lui avait fait perdre la parole et l'ouïe, il est obligé de faire connaître par signes et en écrivant, ce qu'il ne pouvait exprimer par la parole: «Et ayant demandé des tablettes, il écrivit dessus: Jean est son nom», etc. C'est-à-dire, nous ne donnons pas un nom à celui qui l'a déjà reçu de Dieu.


Source: Saint Ambroise (Peronne-Vivès 1868)