Lecture d'un commentaire (11471)


Lc 1,28

Commentaire: Comme ces visions du ciel lui étaient familières, ce n'est point à la vision elle-même, mais aux paroles de l'ange que l'Évangéliste attribue son trouble: «Ayant entendu ces paroles, elle en fut troublée». Remarquez encore tout à la fois la pudeur et la prudence de cette divine Vierge, les sentiments de son âme, les paroles qui sortent de sa bouche. Elle entend parler de joie, de bonheur, elle examine ce qu'on lui dit, elle ne résiste pas ouvertement par incrédulité, elle ne croit pas aussitôt à la légère, elle évite à la fois la légèreté d'Eve, et l'obstination de Zacharie: «Et elle se demandait ce que pouvait être cette salutation». Car elle ignorait encore la grandeur du mystère qui allait s'acc omplir en elle. Cette salutation est-elle inspirée par la passion, comme serait celle d'un homme à une vierge? Ou bien est-elle divine, puisqu'on fait intervenir le nom même de Dieu: «Le Seigneur est avec vous».


Source: Grec (Peronne-Vivès 1868)