Lecture d'un commentaire (10218)


Mc 4,21

Commentaire: Ou bien ce boisseau est l'image naturelle de notre vie renfermée dans la mesure déterminée par la Providence; ce lit, c'est notre corps, qui sert d'habitation et de lieu de repos à notre âme pendant cette vie. Placer la lampe sous le boisseau ou sous le lit, c'est donc cacher la parole de Dieu par un amour excessif de cette vie passagère et des jouissances charnelles. Au contraire, la placer sur le chandelier, c'est assujettir son corps au ministère de la parole divine. Aussi le Sauveur veut-il inspirer ici, à ses Apôtres, une sainte confiance dans l'exercice de la prédication: «Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive venir au grand jour; c'est-à-dire ne rougissez pas de l'Évangile, mais, au milieu des ténèbres des persécutions, élevez bien haut la lumière de la parole divine sur le chandelier de votre corps, et conservez profondément imprimé dans votre âme le souvenir du jour où le Seigneur lui-même éclairera ce qui est caché dans les ténèbres (l Co 4, 5); en ce jour, Dieu nous comblera de gloire et d'honneur, tandis qu'il fera peser sur les ennemis de la vérité le poids des châtiments éternels.


Source: Bede (Peronne-Vivès 1868)