Lecture d'un commentaire (10115)


Mc 3,1

Commentaire: Pour prévenir la calomnie que les Juifs s'apprêtaient à diriger contre lui, Jésus va les convaincre de violer la loi par leur interprétation coupable. Il leur dit donc «Est-il permis le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal?» Il leur adresse cette question, parce qu'ils s'imaginaient que le jour du sabbat il fallait s'abstenir même des bonnes actions, bien que la loi n'interdisait que les mauvaises ( Lv 23): «Vous ne ferez en ce jour-là aucune oeuvre servi», c'est-à-dire aucun péché; puisque celui qui fait péché est escve du péché ( Jn 8, 34). Cette question préliminaire: «Est-il permis de faire le bien ou de faire du mal», est la même que celle qui suit: «De sauver une âme ou de la perdre ?» C'est-à-dire de guérir un homme ou non? Non pas que Dieu, souverainement bon, puisse être l'auteur de notre perdition, mais parce que dans le langage de l'Ecriture, pour Dieu, ne pas sauver, c'est perdre. Maintenant, si l'on s'étonne que le Seigneur, sur le point d'opérer une guérison corporelle, parle du salut de l'âme, qu'on se rappelle que dans l'Ecriture, l'âme désigne l'homme tout entier, comme dans ces paroles: «Voici les âmes qu'engendra Jacob. «On peut dire encore que Jésus opérait ces miracles en vue du salut de l'âme, ou bien enfin que la guérison de cette main desséchée était la figure de la guérison de l'âme.


Source: Bede (Peronne-Vivès 1868)