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1Co 12,12

Commentaire: Une longue comparaison avec le corps humain aide à comprendre comment nous devons, dans l’Église, nous compléter et nous respecter les uns les autres. Il n’y a pas de véritable communauté sans que chacun participe activement à la vie de cette communauté, mettant ses talents au service de tous. Même le moins doué peut avoir des richesses qui se révéleront en temps voulu. Même ses misères peuvent devenir la richesse du groupe qui l’accueille. Paul fait voir à quel point notre participation dans l’Église est limitée et partielle. Même les groupes chrétiens les plus sincères et les plus dynamiques ne conviennent qu’à une certaine catégorie de personnes et pour certains temps et certains lieux. Il serait puéril de penser qu’ils seront pour tous “le” chemin. L’Esprit de Dieu s’est déjà chargé de faire surgir ceux qui travaillent là où ils ne sont pas présents et peut-être ils ne sont pas capables de voir les tâches qui s’imposaient en priorité. Dès que nous vivons dans la foi, l’Esprit éveille en nous de nouvelles forces ; si nous savons nous montrer attentifs aux personnes, éveiller chacun au sens de sa dignité et de sa responsabilité, nous verrons surgir dans l’Église de nombreuses initiatives, fruits de l’Esprit. Il serait trop long de rappeler le mal fait à l’Église jusque dans nos jours par la passivité des fidèles dans un système trop clérical. À la fin du paragraphe, Paul établit un ordre d’importance parmi les dons. Nous avons d’abord, non pas ce qui semble plus miraculeux, le plus extraordinaire, mais ce qui est le plus nécessaire pour le développement de l’Église. Il nomme d’abord les apôtres, qui ne sont pas seulement les douze choisis par Jésus, mais ceux qui, comme eux, et acceptés par eux, fondent de nouvelles communautés ou gouvernent celles qui existent déjà. Ensuite viennent les prophètes, qui ne transmettent pas seulement des paroles de Dieu, mais qui, grâce à leurs dons de foi et de sagesse, parlent avec force et affermissent la communauté. Les dons du parler en langues viennent tout à la fin, alors qu’à Corinthe ceux qui le possédaient croyaient avoir atteint le ciel.


Source: Bible des peuples