Second Livre de Samuel
24,21 puis il demanda : “Pourquoi mon seigneur le roi est-il venu chez son serviteur ?” David répondit : “Je viens pour acheter l’aire afin d’y construire un autel à Yahvé, ainsi le fléau cessera de frapper le peuple.” ( ) 24,22 Arauna dit alors à David : “Que mon seigneur le roi prenne et offre tout ce qui lui semblera bon. Voici les bœufs pour l’holocauste, le traîneau et les jougs des bœufs fourniront le bois. ( ) 24,23 Tout cela, mon seigneur, Arauna le donne au roi.” Arauna dit encore : “Que Yahvé ton Dieu accepte ton sacrifice.” ( ) 24,24 Mais le roi répondit à Arauna : “Non, je veux te le payer à son juste prix, je ne veux pas offrir à Yahvé mon Dieu des holocaustes qui ne me coûtent rien.” David acheta donc l’aire et les bœufs pour 50 sicles d’argent. ( ) 24,25 David construisit là un autel à Yahvé et il y offrit des holocaustes et des sacrifices de communion. Alors Yahvé eut pitié du pays et la peste s’écarta d’Israël. ( )
Premier Livre des Rois

1,1 Le roi David se faisait vieux, il était très âgé ; on avait beau le couvrir de vêtements, il ne pouvait plus se réchauffer.


19635 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Les dernières années de David

19634 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: LA SUCCESSION DE DAVID

1141 Bible des peuples sur verset 2018-08-25: Cette ouverture du livre des Rois nous présente d’emblée les trois institutions qui vont façonner la jeune nation : les rois, les prophètes et les prêtres. Les prêtres, en la personne de Sadoc, qui va supplanter Abiathar descendant d’Héli. Les prêtres seront le plus ferme soutien des descendants de David (2Rois 11). Les prophètes, représentés ici par Nathan, développeront le sens des promesses de Dieu à David (2Samuel 7.12), qui sans doute au départ se réduisaient à peu de choses. Avec le temps, on découvrira jusqu’où va la fidélité de Dieu. Le sommet de l’histoire de David a été l’engagement que Dieu prenait avec sa descendance et David a rendu grâces pour ce don inespéré. Mais voici qu’au moment où se décide l’avenir de cette dynastie, David n’est plus qu’un pantin qu’on manœuvre, et le choix de Dieu décidera entre les possibles. La mention d’Abisag n’a pas pour objet de souligner la délicatesse de David mais son impuissance (alors que Moïse était encore vert à 120 ans : Deutéronome 34.7) ; Abisag ne sera que sa bouillotte et son infirmière. Les dialogues de Nathan avec Bethsabée et avec David glissent diplomatiquement sur le fait que David a dû savoir ce que préparait Adonias, mais a laissé faire, et c’est le prophète qui fait se réaliser le choix de Dieu déjà inscrit dans le surnom de Salomon (2Samuel 12.25).

1140 Bible des peuples sur verset 2018-08-25: La succession de David : 1.1—2.46. Un document solidement fondé. La main de Dieu se voit dans l’accession au trône de Salomon. Sur la fin de sa vie, David, qui a déjà perdu deux fils dans la course au pouvoir (voir 2Samuel 3.2), choisit en usant de son autorité royale, celle de ses femmes dont le fils deviendra l’héritier du trône : Bethsabée est ainsi désignée (1Rois 1.17) comme reine-mère, et son fils Salomon régnera à la place de son père David. À dater de ce jour, conscients de l’importance de la dynastie davidique dans l’histoire du salut, les livres des Rois mentionneront pour chaque règne la femme qui aura été désignée comme reine-mère et dont le fils montera sur le trône de Jérusalem. L’absence de toute mention de ce genre au sujet du royaume d’Israël, souligne bien les intentions de l’auteur. Et lorsque Jésus, le véritable descendant de David viendra, l’Évangile nous dira quelle est la femme choisie entre toutes, quelle est la mère que Dieu, de son autorité souveraine, a désignée pour donner le jour au Fils et à l’Héritier (Luc 1.31 ; Luc 1.42 ; Hébreux 1.2).

1139 Bible des peuples sur verset 2018-08-25: Au début, les deux livres des rois n’en formaient qu’un. Cette œuvre est le fruit de la réflexion des prophètes et sa rédaction s’est terminée pendant l’exil à Babylone. Il s’agit d’une histoire religieuse où des événements que d’autres historiens considéreraient comme importants sont omis : il y est à peine question des règnes importants d’Omri et de Jéroboam II à Samarie. Le jugement sur les rois d’Israël est toujours défavorable, rendant responsable de la division le premier d’entre eux, Jéroboam. Seuls quelques rois de Juda sont loués pour leur fidélité envers Yahvé. On peu distinguer trois parties : — le règne de Salomon, sa grandeur, le Temple ; — l’histoire des deux royaumes d’Israël et de Juda après leur séparation ; — la suite de l’histoire du royaume de Juda, depuis la chute de Samarie en 721 jusqu’à la ruine de Jérusalem en 587. Les chapitres qui se rapportent à Élie et Élisée forment un ensemble à part : 1Rois 17—19 et 2Rois 2—8.

1138 Bible des peuples sur verset 2018-08-25: La période des rois forme la troisième étape de l’histoire d’Israël, après la période des Patriarches (Abraham en 1850 av. J.-C.) et celle de l’Exode et de la conquête (Moïse en 1250 av. J.-C.) David a pris Jérusalem vers l’an 1000 av. J.-C. Le royaume de David et de son fils Salomon se divisera à la mort de ce dernier en 931. La partie nord, appelée “royaume d’Israël” cessera d’exister en tant que nation deux siècles plus tard. La partie sud, appelée le “royaume de Juda” se maintiendra jusqu’en 587 av. J.-C., année de la destruction de Jérusalem et du Temple, et de l’exil à Babylone. Ces quatre siècles de la période des rois sont les plus importants de l’histoire sacrée parce que c’est la période durant laquelle Dieu a fait surgir les prophètes parmi son peuple. La majeure partie de la Bible a été écrite au cours de ces quatre siècles. Non seulement les grands prophètes comme Isaïe et Jérémie ont laissé leur œuvre, mais des groupes de prophètes moins importants ont écrit une grande partie de l’histoire d’Israël : la majeure partie de la Genèse et de l’Exode, les livres du Deutéronome, de Josué, des Juges, de Samuel et des Rois. Cette période des rois est la plus importante de l’histoire sacrée, c’est aussi la période connue avec le plus de précision. Si nous nous en tenons à la situation politique et économique d’Israël, ces quatre siècles sont témoins d’une lente décadence, malgré de courtes périodes de prospérité. Mais sur un autre plan, la foi d’Israël, affrontée aux épreuves et aux persécutions, a mûri au point d’atteindre chez les grands prophètes une profondeur, une clarté que seul le Christ fera dépasser.

4862 Chouraqui sur titre livre 2019-03-30: Les deux livres des Rois traitent de l’histoire du peuple d’Israël pendant quatre siècles, depuis les derniers jours du roi David jusqu’à l’époque de l’exil à Babèl (Babylone), lorsque Evil Merodakh, roi de Babèl, accorde en 560 sa grâce à Yehoyakhîn, roi de Iehouda.
C’est l’Elohîms d’Israël qui donne à cette histoire un commencement, un sens et une fin. L’auteur, ici, a le regard tourné vers cet Elohîms, et non du côté du roi terrestre. Son principal souci est de décrire la part que IHVH-Adonaï prend à cette histoire dont il est l’auteur et le seul maître.
C’est dans cette perspective que, dans les précédents livres de la Bible, nous avons vu IHVH-Adonaï créer l’univers, répartir les peuples sur la terre et choisir pour peuple-domaine Israël, auquel il donne les lois et les coutumes consignées dans le Pentateuque. Après avoir arraché les Hébreux à l’esclavage d’Égypte, il leur donne la terre de promission (livre de Josué), puis il place à leur tête des suffètes et enfin des rois, leur assurant la grâce d’avoir une dynastie, celle de David et de ses descendants (livres des Juges et de Samuel). IHVH-Adonaï choisit d’établir sa demeure dans le sanctuaire de Jérusalem (2S 7,13). Par cette grâce suprême, il habite lui-même au milieu de son peuple. À partir de ce sommet, nous assistons à un déclin constant, qui aboutira à la destruction de la ville et du sanctuaire, et à l’exil. Le peuple n’est pas fidèle à son Elohîms, dont il s’aliène les bonnes grâces; il sombre dans l’idolâtrie. Infidèle au pacte de ses pères, il ira de désastre en désastre: le royaume d’Israël sera détruit, puis ce sera le tour de celui de Iehouda (Juda). Le dernier roi de la dynastie de David mourra en exil, Jérusalem sera ruinée et le sanctuaire incendié, tandis que les survivants du peuple seront conduits à Babèl. C’est probablement de cette époque (entre 560 et 538 avant l’ère chrétienne) que date, sous sa forme actuelle, le livre des Rois. Il fut sans doute rédigé pour faire connaître aux exilés les causes et les circonstances de leurs malheurs et les inciter à retrouver l’espoir d’une rédemption prochaine. L’auteur décrit des événements dont il a été le témoin. Pour ce qui est du passé, il s’appuie sur la tradition vivante de son peuple et aussi sur des documents écrits aujourd’hui disparus, mais qui constituaient une source d’information abondante, vivante et fort précise. Dès le début de l’époque royale, des scribes étaient attachés au palais et consignaient les événements majeurs de la vie des rois (2S 8,17; 2S 20,25; 1R 4,3). Ces archives ont été sans aucun doute mises à la disposition de l’auteur, qui les résume.
Le caractère le plus frappant de cette littérature est sa volonté de sincérité totale. L’auteur note les faits sans céder jamais à l’apologétique. Il décrit, souvent avec une grande sévérité, les faiblesses de son peuple, et quand il fait le portrait des rois, il n’omet de mentionner aucune de leurs faiblesses. Cette immense fresque de quatre siècles d’histoire nous est aujourd’hui plus clairement compréhensible, grâce à la lumière que projettent sur ces données les découvertes archéologiques du dernier siècle. Les villes dont il est question dans l’ouvrage, les remparts, les portes, les palais, les sanctuaires, les autels, ne sont plus connus seulement par les mentions qui en sont faites dans le texte: ils s’offrent à nos regards dans leur site d’autrefois, et de nombreux objets mobiliers de cette époque lointaine sont exposés aujourd’hui dans les musées. De multiples inscriptions ont été découvertes, qui confirment le plus souvent le témoignage de l’écrivain biblique.
Les quatre siècles dont le livre des Rois rapporte l’histoire tourmentée sont cependant entièrement dominés par la haute figure des prophètes. Dans la complexité souvent contradictoire des événements, la prophétie hébraïque a réussi à s’imposer et à servir de lumière au peuple d’Israël, de génération en génération. Elle n’a pas guidé seulement l’histoire du peuple élu, mais a été à l’origine des trois grandes religions monothéistes: judaïsme, christianisme et islam.
La saga d’Élyahou (Élisée) et d’Èlisha‘ (Élie) domine de très haut l’histoire de l’époque royale et se situe fort loin de la prophétie extatique que l’on trouve parmi certains peuples de l’Orient ancien. Entendons ici le grand, le déchirant appel fait aux hommes pour qu’ils renoncent à leurs idoles, à leurs mystifications, et instaurent sur terre le royaume dont le roi sera IHVH-Adonaï et où ses fils seront frères.

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1,2 Ses serviteurs lui dirent : “Que l’on aille chercher pour mon seigneur le roi une jeune fille vierge ; elle sera à son service, elle le soignera, elle dormira avec lui et elle tiendra chaud à mon seigneur le roi.” ( ) 1,3 On chercha donc à travers tout le pays d’Israël une belle jeune fille, et l’on trouva Abisag de Chounem ; on la conduisit auprès du roi. ( ) 1,4 Cette jeune fille était vraiment très belle, elle soignait le roi, et elle le servait, mais il n’eut pas de rapports avec elle. ( ) 1,5 Pendant ce temps, Adonias fils de Haggit se mettait en avant : “C’est moi, disait-il, qui régnerai.” Il s’était acheté un char et des chevaux et 50 hommes couraient devant lui. ( ) 1,6 Son père n’avait jamais voulu le contrarier, lui dire : “Pourquoi agis-tu de la sorte ?” Sa mère Haggit l’avait mis au monde après Absalom et lui aussi était très beau. ( )



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