Premier Livre de Samuel
21,2 David arriva à Nob, chez le prêtre Ahimélek. Celui-ci vint en tremblant à la rencontre de David et lui demanda : “Pourquoi es-tu seul ? Pourquoi n’y a-t-il personne avec toi ?” ( ) 21,3 David répondit au prêtre Ahimélek : “Le roi m’a donné un ordre, il m’a dit : Personne ne doit connaître la mission que je t’ai confiée ni l’ordre que je t’ai donné. C’est pourquoi j’ai donné rendez-vous à mes hommes à tel endroit. ( ) 21,4 Maintenant, qu’as-tu sous la main ? Si tu as cinq pains ou autre chose, donne-les moi.” ( ) 21,5 Le prêtre dit à David : “Je n’ai pas de pain ordinaire sous la main, seulement du pain consacré. Pourvu que tes hommes se soient gardés de toute relation avec une femme.” ( ) 21,6 David répondit au prêtre : “Certainement, la femme nous était interdite jusqu’ici chaque fois que je sortais ; mes hommes restaient purs pour ce qui est du sexe, et il s’agissait d’expéditions profanes. À combien plus forte raison aujourd’hui. Ils sont tous en état de pureté quant au sexe.” ( )

21,7 Alors le prêtre lui donna du pain consacré, car il n’y avait pas d’autre pain que les pains de proposition, celui qu’on enlève de devant Yahvé pour le remplacer par du pain frais le jour où on le reprend.


19119 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: LA COUR DE SAUL: DOEG (SUITE)
Un autre personnage important sous le règne de Saül, mais d'un caractère radicalement différent, fut Doeg (1S 21,7). Doeg, l'ami de Saül depuis sa jeunesse, (96) mourut à l'âge de trente-quatre ans, (97) alors qu'il avait déjà été président du Sanhédrin et le plus grand érudit de son temps. On l'appelait Edomi, ce qui signifie, non pas Edomite, mais « celui qui fait rougir de honte «, parce que, par son esprit vif et son érudition, il faisait honte à tous ceux qui entraient en discussion avec lui. (98) Mais son érudition n'était que sur ses lèvres, son cœur n'y était pour rien, et son seul but était de susciter l'admiration. (99) Il n'est donc pas étonnant que sa fin ait été désastreuse. Au moment de sa mort, il était tombé si bas qu'il perdait toute part dans la vie à venir. (100) Une vanité blessée est à l'origine de son hostilité à l'égard de David, qui avait pris le dessus sur lui dans une savante discussion. (101) Dès lors, il consacra toute son énergie à ruiner David. Il essaya d'empoisonner l'esprit de Saül contre David, en le louant démesurément et en excitant ainsi la jalousie de Saül. (102) Il insista encore sur l'ascendance moabite de David et soutint qu'à cause de cela il ne pouvait pas être admis dans l'assemblée d'Israël. Samuel et d'autres hommes importants durent peser de tout le poids de leur autorité pour protéger David contre les conséquences des sophismes de Doeg. (103)
La transgression la plus grave de Doeg, cependant, est d'avoir dénoncé les prêtres de Nob, qu'il a accusés de haute trahison et exécutés comme traîtres. Pour tous ses actes iniques, il mettait la loi à son service et en tirait la justification de sa conduite. Abimélek, le grand prêtre de Nob, reconnut avoir consulté l'Urim et le Thummim pour David. Cela servit à Doeg de base pour l'accusation de trahison, et il déclara comme une Halakah inaltérable que l'Urim et le Thummim ne peuvent être consultés que pour un roi. En vain, Abner, Amasa et tous les autres membres du Sanhédrin démontrèrent que l'Urim et le Thummim peuvent être consultés pour toute personne dont l'entreprise concerne le bien de la communauté. Doeg ne voulut pas céder, et comme on ne pouvait trouver personne pour exécuter le jugement, il officia lui-même comme bourreau. (104) Lorsque le motif de la vengeance l'animait, il faisait bon Mché de la vie et de l'honneur de son prochain. Il réussit à convaincre Saül que le mariage de David avec Michal, la fille du roi, avait perdu sa validité à partir du moment où David avait été déclaré rebelle. En tant que tel, David était comme mort, puisqu'un rebelle était proscrit. Sa femme n'était donc plus liée à lui. (105) Le châtiment de Doeg est à la mesure de ses méfaits. Lui qui avait fait un usage impie de sa connaissance de la loi, il oublia complètement la loi, et même ses disciples s'élevèrent contre lui et le chassèrent de la maison d'étude. Il finit par mourir lépreux.
Si terrible que soit cette mort, elle ne fut pas considérée comme une expiation de ses péchés. Un ange brûla son âme, et un autre dispersa ses cendres dans toute la maison d'étude et de prière. (106) Le fils de Doeg, porteur d'armes de Saül, fut tué par David pour avoir osé abattre le roi, même si David avait désiré la mort du roi. (107)
Avec Abner et Doeg, Jonathan s'est distingué sous le règne de son père. Ses capacités militaires s'allient à une grande érudition. C'est à cette dernière qu'il doit sa position d'Ab Bet Din. (108) Néanmoins, il était l'un des hommes les plus modestes de l'histoire. (109) Abinadab était un autre des fils de Saül qui était digne de son père, c'est pourquoi on l'appelait parfois Ishvi. (110) Quant au petit-fils de Saül, Mephibosheth, lui aussi avait la réputation d'être un grand homme. David lui-même ne dédaignait pas de s'asseoir à ses pieds, et il révérait Méphibosheth comme son maître. (111) Le tort que lui fit David en accordant la moitié de ses biens à Ziba, l'esclave de Mephibosheth, ne resta pas sans suite. Lorsque David ordonna le partage des biens de Mephibosheth, une voix du ciel prophétisa: «Jéroboam et Roboam se partageront le royaume.» (112)

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21,8 Or, le même jour, l’un des serviteurs de Saül se trouvait là, retenu au sanctuaire de Yahvé ; il s’appelait Doëg l’Édomite, et il était le plus considéré parmi les bergers de Saül. ( ) 21,9 David dit à Ahimélek : “N’as-tu pas ici sous la main une lance ou une épée ? L’affaire du roi était si urgente que je n’ai pas pu prendre mon épée et mes armes.” ( ) 21,10 Le prêtre répondit : “L’épée du Philistin Goliath que tu as abattu dans la vallée du Térébinthe est ici, enveloppée dans un manteau derrière l’éphod. Si tu la veux, prends-la, il n’y en a pas d’autre.” David répondit : “Il n’y en a pas de pareille, donne-la-moi.” ( ) 21,11 Ce jour-là David s’enfuit loin de Saül et il arriva chez Akich, roi de Gat. ( Ph 2,7 , ) 21,12 Les serviteurs d’Akich lui dirent : “Mais, majesté, c’est David ! N’est-ce pas à son sujet que l’on dansait en chantant : Saül en a abattu mille, mais David en a tué dix mille ?” ( )



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