Livre des Juges
13,21 Quant à l’Ange de Yahvé, il disparut aux yeux de Manoa et de sa femme. Alors Manoa comprit que c’était l’Ange de Yahvé. ( ) 13,22 Manoa dit à sa femme : “Nous allons mourir, car nous avons vu un Dieu.” ( ) 13,23 Mais sa femme lui répondit : “Si Yahvé voulait nous faire mourir, il n’aurait accepté ni notre holocauste ni notre offrande. Il ne nous aurait pas montré tout cela et aujourd’hui même, nous aurait-il fait entendre pareille promesse ?” ( ) 13,24 C’est ainsi que la femme mit au monde un fils à qui elle donna le nom de Samson. Le garçon grandit et Yahvé le bénit ; ( ) 13,25 l'esprit de Yahvé commença à s'emparer de lui au Camp-de-Dan, entre Soréa et Echtaol ( )

14,1 Samson descendit à Timna et il se trouva une femme parmi les filles des Philistins de Timna.


19566 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Histoires de Samson

19109 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: SAMSON
L'avant-dernier juge, Samson, n'est pas le plus important des juges, mais il est le plus grand héros de l'époque et, à l'exception de Goliath, le plus grand héros de tous les temps. Il est le fils de Manoah, de la tribu de Dan, et de sa femme Zelalponit (111), de la tribu de Juda, (112) et il leur est né à une époque où ils avaient perdu tout espoir d'avoir des enfants. La naissance de Samson est une illustration frappante de la myopie des êtres humains. Le juge Ibzan n'avait invité Manoah et Zelalponit à aucune des cent vingt fêtes en l'honneur du mariage de ses soixante enfants, célébrées chez lui et chez leurs beaux-parents, parce qu'il pensait que «la mule stérile» ne serait jamais en mesure de lui rendre sa politesse. Il s'avéra que les parents de Samson eurent la chance d'avoir un fils extraordinaire, tandis qu'Ibzan vit ses soixante enfants mourir de son vivant. (113)
La force de Samson était surhumaine, (114) et les dimensions de son corps étaient gigantesques - il mesurait soixante coudées entre les épaules. (115) La première preuve de sa force gigantesque, il la donna en déracinant deux grandes montagnes et en les frottant l'une contre l'autre. Il était capable d'accomplir de tels exploits aussi souvent que l'esprit de Dieu était répandu sur lui. Chaque fois que cela se produisait, ses cheveux le manifestait. Ils se mettaient à bouger et à émettre un son de cloche que l'on entendait au loin. En outre, pendant que l'esprit reposait sur lui, il pouvait d'une seule enjambée parcourir une distance égale à celle qui sépare Zorah d'Eshtaol. (116) C'est la force surnaturelle de Samson qui a fait penser à Jacob qu'il serait le Messie. Lorsque Dieu lui montra la fin de Samson, il comprit que l'ère nouvelle ne serait pas inaugurée par le héros-juge. (117)
Samson a remporté sa première victoire sur les Philistins grâce à la mâchoire de l'âne sur lequel Abraham s'était rendu au mont Moriah. Elle avait été miraculeusement conservée. (118) Après cette victoire, un grand prodige se produisit. Samson était sur le point de mourir de soif, quand l'eau se mit à couler de sa propre bouche comme d'une source. (119)
Outre les prouesses physiques, Samson possédait également des qualités spirituelles. Il était désintéressé au plus haut point. Il avait été d'une aide extrêmement précieuse pour les Israélites, mais il n'avait jamais demandé le moindre service pour lui-même. (120) Lorsque Samson dit à Dalila qu'il est un «Nazaréen pour Dieu», elle est certaine qu'il vient de divulguer le véritable secret de sa force. Elle connaissait trop bien son caractère pour envisager qu'il puisse associer le nom de Dieu à une contre-vérité. Il y avait aussi un côté faible dans son caractère. Il se laissait dominer par les plaisirs sensuels. La conséquence fut que «celui qui s'égarait derrière ses yeux, perdait ses yeux». Même cette punition sévère n'a pas produit de changement de cœur. Il continua à mener son ancienne vie de prodigalité en prison, et il y fut encouragé par les Philistins, qui mettaient de côté toute considération de pureté familiale dans l'espoir d'avoir des descendants qui seraient les égaux de Samson en force et en stature de géant. (121)
Tout au long de sa vie, Samson avait donné des preuves de sa puissance surhumaine, et il en est de même au moment de mourir. Il supplia Dieu de réaliser en lui la bénédiction de Jacob, (122) et de le doter de la force divine. (123) Il expira avec ces mots sur les lèvres: «Ô Maître du monde ! Accorde-moi dans cette vie une compensation pour la perte d'un de mes yeux. Pour la perte de l'autre, j'attendrai d'être récompensé dans le monde à venir.» Même après sa mort, Samson fut un bouclier pour les Israélites. La crainte qu'il inspirait aux Philistins était telle que, pendant vingt ans, ils n'osèrent pas attaquer les Israélites. (124)

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14,2 Il remonta pour en informer son père et sa mère : “J’ai vu une femme à Timna, leur dit-il, une fille des Philistins. Prenez-la-moi comme épouse !” ( ) 14,3 Son père et sa mère lui dirent : “Est-ce qu’il n’y a pas assez de filles dans notre clan et dans tout notre peuple, pour que tu ailles en prendre une chez les incirconcis, chez les Philistins ?” Mais Samson répondit à son père : “Prends-la-moi, car celle-là me plaît.” ( ) 14,4 Son père et sa mère ne savaient pas que cela venait de Yahvé, qui voulait créer des problèmes aux Philistins (en ce temps-là, Israël était soumis aux Philistins). ( ) 14,5 Samson descendit donc vers Timna avec son père et sa mère. Comme il était allé aux vignobles de Timna, un jeune lion vint en rugissant à sa rencontre. ( ) 14,6 Au même moment l’esprit de Yahvé s’empara de lui, il déchira le lionceau comme on déchire un chevreau, alors qu’il n’avait rien dans les mains. Il ne raconta rien de son exploit à son père ni à sa mère. ( )



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