Livre de Josuée
24,32 On ensevelit à Sichem les ossements de Joseph que les Israélites avaient rapportés d’Égypte. On les mit dans la parcelle de champ que Jacob avait achetée aux fils de Hamor, père de Sichem, pour 100 pièces d’argent : elle était devenue l’héritage des fils de Joseph. ( ) 24,33 Éléazar, fils d’Aaron mourut à son tour et on l’enterra dans la montagne d’Éphraïm à Guibéa, ville qui avait été donnée à son fils Pinhas. ( )
Livre des Juges
1,1 Josué était mort. Les Israélites consultèrent Yahvé : “Qui de nous, dirent-ils, montera le premier à l’attaque contre les Cananéens ?” ( ) 1,2 Yahvé répondit : “C’est Juda qui montera, j’ai livré le pays entre ses mains.” ( ) 1,3 Ceux de Juda dirent à leurs frères de Siméon : “Venez nous aider dans notre héritage contre les Cananéens, et à notre tour nous irons vous aider dans votre héritage.” Et ceux de Siméon vinrent les aider. ( )

1,4 Juda monta donc et Yahvé livra entre leurs mains les Cananéens et les Périsites à Bézek : ils écrasèrent 10 000 hommes.


19103 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: CAMPAGNES DE KENAZ
Après ces préparatifs, Kenaz se mit en campagne contre l'ennemi, avec trois cent mille hommes. (15) Le premier jour, il tua huit mille ennemis, et le second cinq mille. Mais tout le peuple n'était pas dévoué à Kenaz. Quelques-uns murmuraient contre lui, et le calomniaient en disant: «Kenaz reste à la maison, tandis que nous nous exposons sur le champ de bataille.» Les serviteurs de Kenaz lui rapportèrent ces paroles. Il fit arrêter les trente-sept (16) hommes qui l'avaient calomnié, et il jura de les tuer, si Dieu lui accordait son assistance pour le bien de son peuple.
Il rassembla trois cents hommes de son entourage, leur fournit des chevaux et leur demanda de se préparer à une attaque soudaine pendant la nuit, mais de ne rien dire des projets qu'il avait en tête. Les éclaireurs envoyés en reconnaissance signalèrent que les Amorrhéens étaient trop puissants pour qu'il prenne le risque de s'engager. Kenaz, cependant, refuse de se laisser détourner de ses intentions. À minuit, il s'avança avec ses trois cents fidèles vers le camp amorite. Il ordonna à ses hommes de faire halte, mais de reprendre leur Mche et de le suivre dès qu'ils entendraient le son de la trompette. Si la trompette ne sonnait pas, ils devaient rentrer chez eux.
Seul, Kenaz s'aventura dans le camp même de l'ennemi. Priant Dieu avec ferveur, il demanda qu'un signe lui soit donné: «Voici le signe du salut que tu m'apportes aujourd'hui: Je tirerai mon épée de son fourreau, et je la brandirai de manière à ce qu'elle brille dans le camp des Amorrhéens. Si les ennemis la reconnaissent comme l'épée de Kenaz, je saurai que Tu les livreras entre mes mains ; sinon, je comprendrai que Tu n'as pas exaucé ma prière, mais que Tu veux me livrer entre les mains de l'ennemi à cause de mes péchés.»
Il entendit les Amorrhéens dire: «Allons livrer bataille aux Israélites, car nos dieux sacrés, les nymphes, sont entre leurs mains et causeront leur défaite.» Lorsqu'il entendit ces paroles, l'esprit de Dieu s'empara de Kenaz. Il se leva et brandit son épée au-dessus de sa tête. A peine les Amorrhéens la virent-ils briller en l'air qu'ils s'exclamèrent: «En vérité, voici l'épée de Kenaz, qui est venu pour infliger des blessures et des souffrances. Mais nous savons que nos dieux, qui sont aux mains des Israélites, les livreront entre nos mains. Alors, au combat !» Sachant que Dieu avait entendu sa requête, Kenaz se jeta sur les Amorrhéens et en faucha quarante-cinq mille, et autant périrent de la main de leurs propres frères, car Dieu avait envoyé à son secours l'ange Gabriel (17), qui avait frappé d'aveuglement les Amorrhéens, de sorte qu'ils tombèrent les uns sur les autres. A cause des coups vigoureux que Kenaz portait de tous côtés, son épée resta attachée à sa main. Un Amorrhéen en fuite, qu'il arrêta pour lui demander comment la détacher, lui conseilla de tuer un Hébreu, et de laisser couler son sang chaud sur sa main. Kenaz suivit son conseil, mais en partie seulement: au lieu d'un Hébreu, il tua l'Amorrhéen lui-même, et son sang libéra sa main de l'épée. (18)
Lorsque Kenaz revint auprès de ses hommes, il les trouva plongés dans un profond sommeil, qui les avait gagnés pour qu'ils ne voient pas les merveilles accomplies en faveur de leur chef. Ils ne furent pas peu étonnés, en se réveillant, de voir toute la plaine jonchée des cadavres des Amorrhéens. Kenaz leur dit alors «Les voies de Dieu sont-elles semblables aux voies des hommes ? C'est par moi que le Seigneur a délivré ce peuple. Levez-vous maintenant et retournez dans vos tentes.» Le peuple reconnut qu'un grand miracle venait de se produire, et il dit: «Nous savons maintenant que Dieu a fait le salut de Son peuple ; il n'a pas besoin de chiffres, mais seulement de sainteté.
À son retour de campagne, Kenaz fut accueilli avec une grande joie. Le peuple tout entier rendit grâce à Dieu de l'avoir placé à sa tête. Ils voulurent savoir comment il avait remporté cette grande victoire. Kenaz se contenta de répondre: «Demandez à ceux qui étaient avec moi ce que j'ai fait». Ses hommes durent alors avouer qu'ils ne savaient rien, mais qu'en se réveillant, ils avaient vu la plaine pleine de cadavres, sans pouvoir expliquer leur présence. Puis Kenaz se tourna vers les trente-sept hommes emprisonnés, avant son départ à la guerre, pour l'avoir calomnié. «Eh bien, dit-il, qu'avez-vous à me reprocher ?» Voyant que la mort était inévitable, ils avouèrent qu'ils étaient de la sorte des pécheurs que Kénaz et le peuple avaient exécutés, et que Dieu lui avait maintenant livrés à cause de leurs méfaits. Eux aussi furent brûlés au feu.
Kenaz régna cinquante-sept ans. Quand il sentit sa fin approcher, il convoqua les deux prophètes Phinéas et Jabez, (19) ainsi que le prêtre Phinéas, fils d'Eléazar. Il leur parla ainsi: «Je connais le coeur de ce peuple: il se détournera de la voie du Seigneur. C'est pourquoi je le dénonce. Phinéas, fils d'Éléazar, répondit: «Car Moïse et Josué ont prophétisé sur la vigne, cette belle plantation du Seigneur, qui ne savait pas qui l'avait plantée et qui ne reconnaissait pas celui qui la cultivait, de sorte que la vigne a été détruite et qu'elle n'a pas donné de fruit. Telles sont les paroles que mon père m'a ordonné de dire à ce peuple.
Kenaz poussa de grands cris, et avec lui les anciens et le peuple, et ils pleurèrent jusqu'au soir, en disant: «Est-ce à cause de l'iniquité des brebis que le berger doit périr ? Que le Seigneur ait pitié de son héritage, afin qu'il ne travaille pas en vain.»
L'esprit de Dieu descendit sur Kenaz, qui eut une vision. Il prophétisa que ce monde n'existerait que sept mille ans et qu'il serait suivi du Royaume des Cieux. Ces paroles prononcées, l'esprit prophétique le quitta et il oublia aussitôt ce qu'il avait dit au cours de sa vision. Avant de s'éteindre, il reprit la parole en disant: «Si tel est le repos que les justes obtiennent après leur mort, mieux vaut pour eux mourir que de vivre dans ce monde corrompu et de voir ses iniquités.» (20)
Kenaz n'ayant pas laissé d'héritiers mâles, Zebul fut nommé son successeur. Conscient du grand service que Kenaz avait rendu à la nation, Zebul se comporta en père envers les trois filles célibataires de son prédécesseur. Sur son ordre, le peuple attribua à chacune d'elles une riche part de mariage et leur donna de grands domaines en propriété. L'aînée des trois, nommée Ethema, fut mariée à Elizaphan ; la seconde, Pheila, à Odihel ; et la plus jeune, Zilpah, à Doel.
Zebul, le juge, institua un trésor à Silo. Il demanda au peuple d'apporter des contributions en or ou en argent. Ils devaient seulement veiller à ne rien apporter qui ait appartenu à une idole. Ses efforts furent couronnés de succès. Les offrandes volontaires au trésor du temple s'élevèrent à vingt talents d'or et deux cent cinquante talents d'argent.
Le règne de Zébul dura vingt-cinq ans. Avant sa mort, il recommanda solennellement au peuple de craindre Dieu et d'observer la loi. (21)

4025 Bible des peuples sur verset 2018-12-26: Selon toute probabilité les anciennes traditions que reprend le livre des Juges ont été l’objet d’une première rédaction après la chute du royaume de Samarie. Il a été ensuite revu dans l’esprit du Deutéronome et c’est alors qu’il a été centré sur le thème de la terre donnée par Dieu sur laquelle le peuple ne peut vivre en paix que s’il reste fidèle à l’alliance. Les anciennes traditions proviennent dans leur majorité des tribus du nord ; au temps des Juges la tribu de Juda ne faisait pas partie de la fédération israélite, plus exactement, elle n’existait pas encore et les monts de Juda étaient alors occupés par divers clans parmi lesquels devait s’imposer celui des Kénizites, le clan de Caleb (Nombres 32.12 ; Josué 14.6). Dans ce secteur se trouvaient les clans de la tribu de Siméon. Le livre gardera la vision officielle des origines d’Israël et d’une tribu de Juda, déjà installée dans le sud. Dans ce chapitre, en 1.8-21, Juda mène les opérations dans le sud, avec pour associé le clan de Caleb.

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1,5 À Bézek ils rencontrèrent Adoni-Bézek ; ils engagèrent le combat et écrasèrent Cananéens et Périsites. ( ) 1,6 Adoni-Bézek prit la fuite et ils le poursuivirent. Ils le prirent et lui coupèrent les pouces des mains et des pieds. ( ) 1,7 Adoni-Bézek dit alors : “70 rois, avec les pouces des mains et des pieds coupés, ramassaient les miettes sous ma table, Dieu me rend aujourd’hui ce que je leur ai fait.” On l’emmena à Jérusalem et il y mourut. ( ) 1,8 Les fils de Juda combattirent contre Jérusalem et s’en emparèrent, ils la passèrent au fil de l’épée et incendièrent la ville. ( ) 1,9 Après cela, les fils de Juda descendirent combattre les Cananéens qui habitaient la Montagne, le Négueb et le Bas-Pays. ( )



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