Livre des Nombres
31,51 Moïse et le sacrificateur Éléazar reçurent d'eux tous ces objets travaillés en or. ( ) 31,52 Tout l'or, que les chefs de milliers et les chefs de centaines présentèrent à l'Éternel en offrande par élévation, pesait seize mille sept cent cinquante sicles. ( ) 31,53 Les hommes de l'armée gardèrent chacun le butin qu'ils avaient fait. ( ) 31,54 Moïse et le sacrificateur Éléazar prirent l'or des chefs de milliers et des chefs de centaines, et l'apportèrent à la tente d'assignation, comme souvenir pour les enfants d'Israël devant l'Éternel. ( ) 32,1 Les fils de Ruben et les fils de Gad avaient une quantité considérable de troupeaux, et ils virent que le pays de Jaezer et le pays de Galaad étaient un lieu propre pour des troupeaux. ( )

32,2 Alors les fils de Gad et les fils de Ruben vinrent auprès de Moïse, du sacrificateur Éléazar et des princes de l'assemblée, et ils leur dirent:


19073 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: LA RICHESSE QUI APPORTE LA DESTRUCTION
Dieu a fait trois dons au monde: la sagesse, la force et la richesse. S'ils viennent de Dieu, ils sont une bénédiction, sinon ils entraînent la ruine. Le monde a eu deux grands sages, Balaam chez les païens et Ahithophel chez les Juifs, mais tous deux, à cause de leur sagesse, ont perdu ce monde ainsi que le monde de l'au-delà. Il y a eu deux grands héros dans le monde, Samson en Israël et Goliath chez les païens, mais tous deux ont trouvé la mort à cause de leur force. Il y avait deux hommes riches dans le monde, Koré chez les Juifs et Haman chez les païens, et tous deux ont péri à cause de leur richesse. Les deux tribus et demie qui étaient restées de l'autre côté du Jourdain connurent le même sort. Elles s'étaient enrichies en bétail grâce au butin des Madianites, et avaient donc préféré les pâturages de l'autre côté du Jourdain comme héritage. Mais, plus tard, leur richesse les fit périr, car, ayant choisi leurs frères, ils furent les premiers à être chassés de leur demeure pour l'exil. (864)
L'importance que ces peuples attachaient à leurs biens est démontrée par les paroles qu'ils adressèrent à Moïse: «Nous construirons ici des bergeries pour notre bétail, et des villes pour nos petits», ce qui prouve qu'ils plaçaient le bétail plus haut que leurs enfants, car ils pensaient aux bêtes avant de penser à leurs enfants. Moïse ne leur en demanda pas compte, mais il leur montra en termes clairs qu'il était de leur devoir de considérer d'abord les hommes et ensuite les animaux, en disant dans sa réponse à ces tribus: «Bâtissez-vous des villes pour vos petits, et des bergeries pour vos moutons.» (865)
La terre que ces tribus avaient choisie était en effet d'une grande excellence, comme l'indiquent même les noms des villes. L'une d'elles s'appelait Ataroth, «ornée de fruits» ; une deuxième, Dibon, «ruisselante de miel» ; une troisième, Jazer, «aide», car sa possession était d'un grand secours à ceux qui la possédaient. Les autres villes de cette région, nommées en raison de l'excellence de leur sol, sont les suivantes: Nimrah, « couleur gaie «, parce que le sol de cette ville était gaiment coloré de fruits ; Sebam, « parfum «, dont les fruits répandaient une odeur semblable à celle d'un parfum ; et Nebo, « produit «, parce qu'elle se distinguait par l'excellence de son produit. Cette dernière ville, comme Baalméon, ne conserva pas son nom lorsqu'elle passa en possession d'Israël ; car on ne voulut pas avoir de villes qui portassent des noms d'idoles, et on leur donna de nouveaux noms. Les Israélites donnèrent aussi un nouveau nom à beaucoup d'autres villes, comme Nobah qui donna son propre nom à la ville de Kenath qu'il avait gagnée par les armes, espérant ainsi immortaliser son nom, car il n'avait pas d'enfants. Mais son nom ne fut pas conservé de cette manière, car après la mort du conquérant, l'ancien nom de Kenath reparut. (868)
C'est également parmi les possessions de ces deux tribus et demie que Moïse, peu avant sa mort, a fondé les villes de refuge. Moïse illustre ici le proverbe: «Celui qui aime les bonnes actions n'en a jamais assez». Bien que Dieu ait dit à Moïse qu'il ne passerait jamais de l'autre côté du Jourdain, il insista pour qu'il détermine au moins l'emplacement de l'asile dans la région du Jourdain oriental. Dieu donna à Moïse la loi concernant les villes de refuge, conformément au souhait d'Israël. Car le peuple disait à Dieu: «Seigneur du monde ! Tu nous as promis une longue vie en récompense de l'accomplissement des commandements, mais si un homme en tue un autre involontairement et que le vengeur du sang le tue, il mourra avant l'heure.» Dieu dit alors à Moïse: «Aussi vrai que tu vis, ils parlent avec sagesse. Désigne donc plusieurs villes comme villes de refuge, afin que s'y réfugie le meurtrier qui tue son prochain à l'improviste». Moïse se réjouit beaucoup de cette loi, et en entreprit aussitôt l'exécution, car «celui qui a goûté d'un aliment en connaît la saveur», et Moïse, qui avait été obligé de fuir pour avoir tué un Égyptien, connaissait les sentiments de l'homme qui est poursuivi pour un homicide qu'il a commis involontairement. (869)

( )
32,3 Atharoth, Dibon, Jaezer, Nimra, Hesbon, Élealé, Sebam, Nebo et Beon, ( ) 32,4 ce pays que l'Éternel a frappé devant l'assemblée d'Israël, est un lieu propre pour des troupeaux, et tes serviteurs ont des troupeaux. ( ) 32,5 Ils ajoutèrent: Si nous avons trouvé grâce à tes yeux, que la possession de ce pays soit accordée à tes serviteurs, et ne nous fais point passer le Jourdain. ( ) 32,6 Moïse répondit aux fils de Gad et aux fils de Ruben: Vos frères iront-ils à la guerre, et vous, resterez-vous ici? ( ) 32,7 Pourquoi voulez-vous décourager les enfants d'Israël de passer dans le pays que l'Éternel leur donne? ( )



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