Livre des Nombres
24,5 Que tes tentes sont belles, Jacob, tes demeures, Ô Israël ! ( ) 24,6 Elles s’étirent comme des vallées, comme des jardins sur le bord d’un fleuve, comme des aloès que Yahvé a plantés, comme des cèdres au bord des eaux ! ( ) 24,7 L’eau déborde de ses deux seaux, sa semence est bien irriguée ; son roi est plus puissant qu’Agag, et son règne grandit encore ! ( ) 24,8 Dieu le fait sortir d’Égypte, et lui donne les cornes du buffle ! Il dévore les nations ennemies, il leur brise les os, il les perce de ses flèches. ( ) 24,9 Il s’accroupit, se couche comme un lion, comme une lionne : qui le fera lever ? Bénis soient ceux qui te bénissent, maudits soient ceux qui te maudissent.” ( )

24,10 Balak s’emporta contre Balaam ; il frappa des mains, puis il lui dit : “Je t’avais fait venir pour maudire mes ennemis, et toi, par trois fois tu les as bénis !


19061 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: DES MALÉDICTIONS TRANSFORMÉES EN BÉNÉDICTIONS
Balaam, quant à lui, ne chercha plus à inciter Dieu à maudire Israël, mais il pensait pouvoir attirer le malheur sur Israël en énumérant les péchés qu'ils avaient commis dans le désert, et en évoquant ainsi la colère de Dieu contre eux. Mais le désert avait aussi été le lieu où Israël avait accepté la Torah, c'est pourquoi la mention du désert évoquait l'amour de Dieu au lieu de sa colère. (776) Balaam lui-même, lorsqu'il laissait ses yeux errer sur le camp d'Israël et qu'il voyait que leurs tentes étaient dressées de telle sorte que personne ne pouvait voir ce qui se passait dans les maisons des autres, se voyait contraint de faire l'éloge d'Israël ; (777) et, sous l'inspiration de l'esprit prophétique, les malédictions qu'il avait voulu prononcer se transformaient dans sa bouche en bénédictions, et il parlait de l'étendue et de l'importance du royaume d'Israël. Mais tandis que Moïse bénissait son peuple à voix basse et sans bruit, Balaam prononça ses paroles de bénédiction à voix très haute, afin que toutes les autres nations l'entendent et fassent la guerre à Israël par jalousie. Les bénédictions de Balaam ne furent donc pas considérées comme des bénédictions, mais comme des malédictions. Dieu a dit: «J'ai promis à Abraham: «Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront» ; c'est pourquoi je considérerai les bénédictions de Balaam comme des malédictions. Et en effet, toutes les bénédictions de Balaam se sont transformées en malédictions, à l'exception de sa bénédiction selon laquelle les maisons d'enseignement et de prière ne devaient jamais manquer en Israël (780).
Les paroles que Balaam prononça furent entendues par tous les habitants de la terre, tant Dieu donna de puissance à sa voix, car il savait qu'un jour viendrait où un homme né d'une femme se ferait passer pour un dieu et égarerait le monde entier. C'est pourquoi Dieu permit au monde entier d'entendre les paroles de Balaam, qui disait: «Dieu n'est pas un homme, et l'homme qui se fait passer pour Dieu ment. Mais celui qui trompera le monde en déclarant qu'il disparaîtra pour un temps et qu'il réapparaîtra ensuite, promettra ce qu'il ne pourra jamais accomplir. Malheur donc à la nation qui prêtera l'oreille à l'homme qui se fera passer pour Dieu». Balaam annonce encore les événements qui se produiront au temps de la souveraineté de David ; et aussi ce qui se passera à la fin des jours, au temps du Messie, quand Rome et toutes les autres nations seront détruites par Israël, à l'exception seulement des descendants de Jéthro, qui participeront à la joie et aux douleurs d'Israël. Oui, les Kéniens seront ceux qui annonceront à Israël l'arrivée du Messie, et les fils du Kénien Jonadab seront les premiers, au temps du Messie, à apporter des offrandes au Temple et à annoncer à Jérusalem sa délivrance (783). Ce fut la dernière prophétie de Balaam. Après cela, l'esprit prophétique quitta Balaam, et Dieu exauça ainsi le souhait de Moïse de réserver le don de prophétie comme une distinction spéciale à Israël. Balaam fut le dernier prophète des nations. (784)

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24,11 Maintenant file chez toi. J’avais promis de te combler d’honneurs, mais Yahvé t’en a privé !” ( ) 24,12 Balaam répondit à Balak : “J’avais dit quelque chose aux hommes que tu m’as envoyés ; je leur avais dit : ( ) 24,13 Même si Balak me donnait plein sa maison d’argent et d’or, je ne désobéirais pas à l’ordre de Yahvé. Bien ou mal, je ne ferai rien de moi-même, mais je dirai ce que Yahvé dira. ( ) 24,14 Maintenant je m’en retourne dans mon pays ! Mais laisse-moi te dire ce que ce peuple fera à ton peuple dans les jours qui viennent.” ( ) 24,15 Alors il proclama son poème : “Parole de Balaam, fils de Béor, parole de l’homme qui perce le mystère, ( )



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