Livre des Nombres
15,27 Si c'est une seule personne qui a péché par inadvertance, elle offrira, en sacrifice pour le péché, un chevreau d'un an. ( ) 15,28 Le prêtre fera devant Yahvé le rite d'expiation sur la personne qui s'est fourvoyée par ce péché d'inadvertance; en accomplissant sur elle le rite d'expiation, il lui sera pardonné, ( ) 15,29 qu'il s'agisse d'un citoyen d'entre les Israélites ou d'un étranger en résidence parmi eux. Il n'y aura chez vous qu'une loi pour celui qui agit par inadvertance. ( ) 15,30 Mais celui qui agit délibérément, qu'il soit citoyen ou étranger, c'est Yahvé qu'il outrage. Un tel individu sera retranché du milieu de son peuple: ( ) 15,31 il a méprisé la parole de Yahvé et enfreint son commandement. Cet individu devra être supprimé, sa faute est en lui." ( )

15,32 Alors que les Israélites étaient dans le désert, on surprit un homme qui ramassait du bois le jour du sabbat.


19431 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Châtiment de celui qui travaille un jour de sabbat

19002 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: LE BLASPHÉMATEUR ET LE BRISEUR DE SABBAT
Lorsqu'Israël reçut la Torah de Dieu, toutes les autres nations l'envièrent et dirent: «Pourquoi ces gens-là ont-ils été choisis par Dieu parmi toutes les nations ? Mais Dieu leur coupa la parole en leur répondant: «Apportez-Moi les registres de vos familles, et Mes enfants apporteront les registres de leurs familles». Les nations ne purent prouver la pureté de leurs familles, tandis qu'Israël se présenta sans tache, chaque homme parmi eux étant prêt à prouver sa pureté, de sorte que les nations éclatèrent en louanges devant la pureté de la famille d'Israël, qui fut récompensée par Dieu en recevant la Torah pour cette excellence. (448)
La division du peuple en groupes et en tribus montre à quel point la chasteté et la pureté régnaient en Israël. Parmi tous ces milliers, on ne trouva qu'un seul homme qui n'était pas d'une ascendance pure, et qui, par conséquent, ne pouvait se rattacher à aucun de ces groupes au moment de l'établissement des normes. Cet homme était le fils de Schelomith, Danite, et de l'Égyptien que Moïse, jeune homme de dix-huit ans, avait tué pour avoir fait violence à Schelomith, ce qui avait amené Moïse à fuir l'Égypte. Voici comment les choses s'étaient passées: Moïse, venu à Goshen rendre visite à ses parents, vit un Égyptien frapper un Israélite, et celui-ci, sachant que Moïse était en grande faveur à la cour de Pharaon, lui demanda son aide, l'interpellant en ces termes: «O mon seigneur, cet Égyptien a pénétré de nuit dans ma maison, il m'a enchaîné et, en ma présence, il a fait violence à ma femme. Maintenant, il veut encore me tuer. Indigné par l'acte infâme de l'Égyptien, Moïse le tua, afin que l'Israélite tourmenté puisse rentrer chez lui. Celui-ci, arrivé chez lui, informa sa femme qu'il avait l'intention de divorcer d'elle, car il n'était pas convenable qu'un membre de la maison de Jacob vive avec une femme qui avait été souillée. La femme ayant fait part à ses frères des intentions de son mari, ceux-ci voulurent tuer leur beau-frère, qui ne leur échappa que par une fuite opportune. (450)
La violence de l'Égyptien ne fut pas sans conséquences, car Shelomith mit au monde un fils qu'elle éleva comme un Juif, bien que son père eût été un Égyptien. Lors du partage du peuple selon les quatre étendards, ce fils de Shelomith se présenta parmi les Danites dans le partage desquels il voulait être admis, en leur faisant remarquer que sa mère était une femme de la tribu de Dan. Mais les Danites le repoussèrent en disant: Le commandement de Dieu dit: «Chacun avec l'étendard de la maison de son père». C'est l'ascendance paternelle, et non Mtrnelle, qui décide de l'admission d'un homme dans une tribu.» Comme cet homme n'était pas satisfait de cette réponse, son cas fut porté devant le tribunal de Moïse, qui rendit également un jugement contre lui. Cela le rendit si amer qu'il blasphéma le Nom ineffable qu'il avait entendu sur le mont Sinaï et maudit Moïse. En même temps, il ridiculisa la loi récemment annoncée concernant les pains de proposition qui devaient être posés sur la table du sanctuaire chaque sabbat, en disant: «Il convient à un roi de manger chaque jour du pain frais, et non du pain rassis. (451)
En même temps que le crime de blasphème commis par le fils de Shelomith, Zelophehad commit un autre crime capital. Un jour de sabbat, il arracha des arbres du sol, alors que des témoins l'avaient averti de ne pas violer le sabbat. Les surveillants que Moïse avait nommés pour faire respecter le repos du sabbat se saisirent de lui et le conduisirent à l'école où Moïse, Aaron et les autres chefs du peuple étudiaient la Torah.
Dans les deux cas, Moïse ne savait pas comment rendre son jugement, car s'il savait que la peine capitale devait suivre la violation du sabbat, la manière dont la peine capitale devait être appliquée dans ce cas ne lui avait pas encore été révélée. Zelophéhad fut donc gardé en prison jusqu'à ce que Moïse connaisse les détails de l'affaire, car la loi stipule qu'un homme accusé d'une peine capitale ne peut être laissé libre de ses mouvements. La sentence que Moïse reçut de Dieu fut d'exécuter Zelophéhad en présence de toute la communauté, en le lapidant. C'est ce qui fut fait, et après l'exécution, son corps fut brièvement suspendu au gibet. (452)
Le péché de l'homme qui a violé le sabbat est à l'origine du commandement de Zizit que Dieu a donné à Israël. Il dit à Moïse: «Sais-tu comment il est arrivé que cet homme ait violé le sabbat ? Moïse: «Je ne sais pas.» Dieu: «Les jours de semaine, il portait des phylactères sur la tête et des phylactères sur le bras pour se rappeler ses devoirs, mais le jour du sabbat, où l'on ne peut pas porter de phylactères, il n'avait rien pour se rappeler ses devoirs, et il a violé le sabbat. Dieu, maintenant Moïse, trouve pour Israël un commandement dont l'observance ne se limite pas aux jours de la semaine, mais qui l'influencera aussi bien les jours de sabbat que les jours de fête». Moïse choisit le commandement de Zizit, dont la vue rappellera aux Israélites tous les autres commandements de Dieu. (453)
Alors que dans le cas du briseur de sabbat, Moïse avait été certain que le péché était punissable de mort, et qu'il n'avait eu de doute que sur le mode d'exécution, dans le cas du blasphéMtur, il en va différemment. Ici, Moïse était dans l'incertitude quant à la nature du crime, car il n'était même pas sûr qu'il s'agisse d'un crime capital. Il ne fait donc pas emprisonner ces deux hommes ensemble, car l'un d'eux est clairement un criminel, alors que le statut de l'autre est indéterminé. Mais Dieu ordonne à Moïse que le blasphéMtur soit aussi lapidé, et que ce soit là le châtiment des blasphéMturs à l'avenir. (454)
Outre ces deux cas, il y en a eu deux autres dans la carrière de Moïse sur lesquels il ne pouvait pas rendre de jugement sans faire appel à Dieu. Il s'agissait de la revendication des filles de Tselophchad sur l'héritage de leur père, et du cas de l'impur qui ne pouvait participer à l'offrande de l'agneau pascal. Moïse se hâta de faire appel à Dieu pour les deux derniers cas, mais il prit son temps pour les deux premiers, car des vies humaines en dépendaient. Moïse créa ainsi un précédent pour les juges d'Israël: ils devaient traiter les affaires civiles avec célérité, mais procéder avec lenteur pour les affaires criminelles. Dans tous ces cas, cependant, il avouait ouvertement qu'il ne connaissait pas alors la décision à prendre, apprenant ainsi aux juges d'Israël à ne pas se déshonorer, quand il le fallait, en consultant d'autres personnes dans les cas où ils n'étaient pas sûrs d'avoir un jugement juste. (455)

( )
15,33 Ceux qui l'avaient surpris à ramasser du bois l'amenèrent à Moïse, à Aaron et à toute la communauté. ( ) 15,34 On le mit sous bonne garde, car le traitement qu'il devait subir n'avait pas encore été fixé. ( ) 15,35 Yahvé dit à Moïse: "Cet homme doit être mis à mort. Que toute la communauté le lapide hors du camp." ( ) 15,36 Toute la communauté le fit sortir du camp et le lapida jusqu'à ce que mort s'ensuivît, comme Yahvé l'avait ordonné à Moïse. ( ) 15,37 Yahvé parla à Moïse et dit: ( )



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