Epitre aux Philippiens de Paul
1,26 Grâce à moi et à mon retour chez vous, vous vous sentirez encore un peu plus fiers du Christ Jésus. ( ) 1,27 Mais conduisez-vous d’une façon digne de l’Évangile du Christ. Soit que je vienne et que je le voie, ou que de loin j’entende parler de vous, maintenez vos rangs : un même esprit et une même ardeur dans le combat pour la foi de l’Évangile. ( ) 1,28 Ne vous laissez pas impressionner par vos adversaires. On verra là qu’ils vont à leur perte et que vous êtes sauvés, et que vous l’êtes par Dieu. ( ) 1,29 Car c’est une grâce pour vous que non seulement vous ayez cru au Christ mais aussi que vous ayez à souffrir pour lui ( ) 1,30 et que vous ayez à combattre comme vous m’avez vu faire et comme vous entendez dire de moi. ( )

2,1 Puis-je vous faire un appel dans le Christ ? Puis-je faire appel à l’amour ? Sommes-nous en communion dans un même esprit, et y a-t-il chez vous tendresse et compassion ?


21157 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Imitez l'humilité de Jésus

4629 Bible des peuples sur verset 2019-01-06: Il est probable que Paul pense ici aux trois personnes divines. Comparer avec 2Corinthiens 13.13 écrit peu de temps après.

4627 Bible des peuples sur verset 2019-01-06: Paul nous donne ici le secret de la vie en communauté : chercher ce qui est humble et ne rien faire par rivalité ou pour la gloire. Paul propose l’exemple du Christ : son passage de Dieu à homme, de riche à pauvre, de premier à dernier, de maître à serviteur. Le Seigneur Jésus s’est rabaissé lui-même au rang des plus méprisés. Cette attitude de Jésus doit être celle de ses disciples. Notre désir de nous identifier aux plus humbles, de partager avec eux, est le critère d’une vie vraiment évangélique. En cela, nous devons nous distinguer de ceux qui s’intéressent principalement à leur réalisation personnelle ou familiale. Leurs ambitions sont légitimes, qui d’entre nous ne les partage pas au moins en partie ? Et cependant elles ont été dévalorisées par le Christ du seul fait qu’il a pris le chemin opposé.

4628 Bible des peuples sur verset 2019-01-06: LE MYSTÈRE DU FILS
Il est clair que dans ces lignes Paul reprend, pour l’appliquer au Christ, la prophétie du Serviteur que nous lisons en Isaïe 52.13-53.12 : le Serviteur de Yahvé atteindra la gloire en passant par l’humiliation. Mais Paul va recentrer ce texte : il célèbre avant tout la mystérieuse et libre décision du Christ qui renonce au tout de Dieu dans une parfaite obéissance. Lui qui jouissait de la façon d’être de Dieu. Nous parlons de façon d’être, puis de condition, alors que Paul garde le même mot aux versets 6 et 7, et ce mot grec signifie plus précisément : “la forme” ; non pas seulement, comme en français, ce que notre œil reconnaît, mais la façon d’être d’une personne, ce que nous découvrons de sa nature profonde. En français, condition va bien avec serviteur, mais si l’on parle de “condition divine”, le risque est grand de ne voir là qu’un rang divin donné à quelqu’un qui n’est pas réellement Dieu. Or Paul veut dire que le Christ jouissait de la façon d’être qui est propre de Dieu, c’est à dire de la nature de Dieu avec sa gloire et sa majesté. Il a pris la condition de serviteur. Il est vrai que le sens premier du mot grec est “esclave”. Mais, esclave, Jésus ne l’a jamais été. Le mot doit donc être compris dans le sens de serviteur qu’il a très souvent dans la Bible : Moïse, serviteur de Dieu…, Paul, serviteur de Jésus Christ. Paul a voulu exprimer fortement l’abaissement du Christ, mais il l’a vu d’abord comme le Serviteur. Le Christ s’est vidé de la façon d’être qui est propre à Dieu et il a pris la façon d’être qui est celle du Serviteur rédempteur. Nous avons ici une approche extrêmement profonde du mystère de Jésus Fils de Dieu. Son identité, ou sa personnalité, est tout entière dans cet abaissement suivi d’une élévation, ou exaltation (v.9), qui fait l’émerveillement de Paul. Dieu est bien le Père de qui tout procède et à qui tout revient, source de l’être divin ; et s’il est Père, s’il projette son Verbe dans l’éternité, c’est parce que la dynamique de l’amour est inscrite au cœur du Dieu-Amour. Sa totale générosité fait surgir cette autre face de l’Amour qui consiste à renoncer à soi-même. Le Fils est bien en un sens Image du Père (Colossiens 1.15), mais non pas une réplique ou un rival du Père : le propre du Fils sera de se perdre lui-même pour être repris en Dieu. Lorsque Paul dit qu’il n’a pas défendu son égalité avec Dieu, il ne s’agit pas seulement de privilèges royaux, ou d’un bien-être et d’une vie heureuse dont Jésus aurait pu jouir au milieu des hommes : c’est en Dieu et dans le mystère d’éternité que le Fils renonce à lui-même pour être repris par le Père. Le mouvement par lequel le Père projetait son Verbe dans l’éternité s’est prolongé par la création de l’univers. Et c’est dans cet univers créé que le Fils est venu chercher le terme de son abaissement. La Résurrection du Christ, que l’Église place au cœur de son culte, est donc tout autre chose qu’un honneur posthume que Dieu lui aurait attribué ; ce n’est pas seulement le retour à la vie d’un certain Jésus grâce auquel le Fils aurait été présent sur terre tout en restant là-haut : c’est en toute vérité le retour du Fils au Père : le Fils “abaissé pour un moment au-dessous des anges” (Hébreux 2.9) va retrouver le Nom et la Gloire divine. Nous disons bien retrouver le Nom et la Gloire, car Jean le dit expressément en Jean 17.5. C’est alors que Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme est Seigneur ; et il ramène avec lui toute la création (Colossiens 1.20). La personne mystérieuse du Fils a donc deux faces : dans notre monde et dans le temps, on ne voit que la trajectoire de Jésus dont Marie et les apôtres ont été les témoins. Cette manifestation faisait suite à d’autres descentes du Fils-Sagesse divine dans notre monde (Sagesse 9.10 ; Siracide 24.8 ; Jean 1.5 et 8-10) et leur apportait un point final. Et d’autre part, dans l’éternité, le Fils naît de Dieu Père, mais c’est pour s’effacer et se perdre, puis être repris. C’est ainsi que les apôtres ont vu, en Jésus, la plénitude de la divinité (Colossiens 2.9 ; 1Jean 1.1), au moment précis où le Fils se réduisait à rien pour entrer dans le monde des hommes, pour nous reprendre en mains et ramener tout l’univers à Dieu.

( )
2,2 Alors donnez-moi cette joie : mettez-vous d’accord, soyez unis dans l’amour, n’ayez qu’une âme avec un même projet. ( ) 2,3 Ne faites rien par rivalité ou pour la gloire ; ayez l’humilité de croire les autres meilleurs que vous-mêmes. ( ) 2,4 Au lieu de penser chacun à son intérêt, que chacun se préoccupe des autres. ( ) 2,5 Que l’on trouve en vous le même projet que chez le Christ Jésus : ( ) 2,6 Lui qui jouissait de la nature de Dieu, il ne s’est pas attaché à cette égalité avec Dieu, ( )



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