Epître aux Galates de Paul
3,18 Or si on hérite en vertu de la Loi, ce n’est plus en vertu de la promesse. Et précisément cet héritage était pour Abraham une promesse et un don de Dieu. ( ) 3,19 Alors, pourquoi la Loi ? Elle a été ajoutée en vue des manquements, elle valait jusqu’à la venue de ce descendant d’Abraham pour qui était la promesse, et ce sont des anges qui l’ont mise en place. D’où l’intervention d’un médiateur, ( Rm 3,1 , Rm 5,20 Rm 7,7 ) 3,20 entre eux ; si c’était Dieu, lui est un seul. La Loi guidait des esclaves, la foi fait de nous des fils ( ) 3,21 Alors, est-ce que la Loi va contre les promesses ? Pas du tout. Si on avait donné une loi capable de nous rendre la vie, cette loi nous donnerait la droiture du cœur. ( ) 3,22 Mais non, l’Écriture a tout fait rentrer dans la logique du péché, et c’est par la foi selon Jésus Christ, que les croyants reçoivent la promesse. ( )

3,23 Jusqu’à la venue de la foi, la Loi nous tenait sous clé, attendant le moment où la foi ferait son apparition.


2198 Bible des peuples sur verset 2018-11-10: Dans le paragraphe précédent Paul a commencé à montrer qu’il y avait différentes étapes dans l’histoire de la foi. Les Juifs déjà voyaient une progression dans la révélation de Dieu : ils distinguaient diverses alliances de Dieu avec Adam, Noé, Abraham, Moïse. Mais pour eux, le progrès, c’était que Dieu donnait une loi plus complète et que son choix allait en se rétrécissant et se précisant jusqu’à concentrer toutes ses promesses sur la petite communauté juive. Paul, nous venons de le voir, montre que le progrès est ailleurs : Dieu vient de remplacer une religion où la foi pour beaucoup n’était que l’obéissance à une loi, par une foi qui est don de soi au Christ, une réponse à Dieu de personne à personne. Mais ici Paul va plus loin : il montre qu’il y a une pédagogie de Dieu dans cette succession. La Loi nous conduisait au maître (3.24) : voilà justement le mot pédagogie : en grec il signifie “conduire l’enfant à l’école”. En ce temps on confiait les enfants de familles aisées à un serviteur appelé “pédagogue” ; il menait l’enfant à l’école mais il ne l’instruisait pas. Ici, Paul dit : la Loi était la servante, alors que le Christ est le maître. Alors, pourquoi la Loi ? (19). Paul posera la même question dans Romains 3.1 ; 5.20 ; 7.7. Il donnera ici sa réponse en 4.1. Il note cependant le caractère négatif de la loi, qui constamment dénonce et condamne : l’Écriture a tout fait rentrer dans la logique du péché (22). C’est bien que Dieu pour un temps nous garde le nez rivé sur notre péché, notre infidélité et ingratitude vis-à-vis de lui, mais ce qui l’intéresse plus encore est de nous conduire à un état où il y a communication vraie avec lui. Certains diront : Cette simplicité avec Dieu, nous l’aurons là-haut. Mais ce n’est pas ce que Dieu désire : il a voulu que son royaume soit déjà là parmi nous. La Loi, c’était le moyen de mener le peuple juif à une meilleure connaissance de ce qu’est l’homme vis-à vis de Dieu, lui donner le sens du péché. Elle était faite pour éduquer un peuple durant un temps. Ceci nous permet de comprendre le sens de avec l’intervention d’un médiateur (v. 19). Pour Paul, la Loi n’était pas une chose divine et éternelle dictée par Dieu lui-même. Il pensait que Dieu avait laissé aux anges chargés des diverses forces de l’histoire, le soin d’ordonner cette religion provisoire. Il fallait l’adapter à un moment donné et à un peuple particulier, et Moïse eut à concilier les différentes exigences (présentées par les anges) d’une bonne adaptation. La même idée se retrouve dans 4.3. En un mot, l’Ancien Testament contient la vérité divine, mais elle nous parvient sous des formes qui tout en l’exprimant la limitent. Pour chacun de nous il est nécessaire d’avoir été soumis à une loi, d’avoir appris à obéir sans discuter durant nos premières années. Cette première formation est irremplaçable : ensuite nous saurons obéir à notre conscience sans la confondre avec nos caprices. Il en a été de même pour le peuple de Dieu comme collectivité : la Loi le menait à la liberté de l’Évangile (5.1). Conclusion : si le Christ a déjà enseigné, à quoi bon retourner aux pratiques juives ?

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3,24 La Loi nous conduisait à l’école, celle du Christ, pour que, par la foi, nous devenions droits au regard de Dieu. ( ) 3,25 Mais quand la foi est là, nous n’avons plus à suivre celle qui nous mène à l’école. ( ) 3,26 Vous êtes fils de Dieu par la foi en Jésus Christ, ( ) 3,27 et vous avez revêtu le Christ, vous tous qui avez été donnés au Christ par le baptême. ( ) 3,28 Là, il n’y a plus de distinctions : Juif et Grec, esclave et homme libre, homme et femme ; tous vous êtes devenus un dans le Christ Jésus. ( )



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