Seconde épître aux Corinthiens de Paul
11,29 Qui se laisse démonter sans que je le sois ? Qui vient à tomber sans qu'un feu me dévore ? ( ) 11,30 S’il faut se vanter, je me vanterai de ma faiblesse. ( ) 11,31 Le Dieu et Père du Seigneur Jésus le sait bien, lui qui est béni pour tous les siècles : je ne mens pas. ( ) 11,32 À Damas le ministre du roi Arétas avait fermé la ville de Damas pour me faire arrêter, ( ) 11,33 et c’est grâce à une corbeille au bout d’une corde qu’on m’a fait descendre de la muraille et que je lui ai échappé. ( )

12,1 Faut-il se vanter ? Bien que cela ne convienne pas, j’en viendrai aux visions et révélations du Seigneur.


1426 Bible des peuples sur verset 2018-09-06: Ici Paul fait une brève allusion aux extases qui l’ont totalement transformé. Le mot d’extase semble à beaucoup de gens un peu farfelu, pour d’autres il ne convient qu’à des contemplatifs vivant très à l’écart du monde. Il est bien exact que l’extase, si elle est vraie, se trouve sur les chemins de la vie contemplative. Mais qu’est-ce que la contemplation ? Par contemplation, nous entendons souvent le temps consacré à méditer sur les choses de Dieu et à découvrir sa présence dans notre vie. Dans ce sens, nous opposons la contemplation à l’action, ou nous disons que les deux doivent aller de pair. Mais le mot contemplation signifie aussi — et plus justement — un nouveau rapport plus direct entre notre esprit et Dieu. Dans cette contemplation, ce n’est pas la personne qui découvre Dieu ou qui s’établit dans le silence : c’est Dieu qui impose sa présence, et c’est lui aussi qui fait naître la réponse. La contemplation est un don de Dieu, c’est un chemin, une façon de connaître Dieu, d’être guidé et transformé par lui, assez différente de ce que la plupart des chrétiens connaissent. Elle n’est pas pour autant exceptionnelle. L’action transformante et souveraine de l’Esprit y est plus efficace, aboutissant toujours au même but : l’individu ne s’appartiendra plus. Cette contemplation peut être donnée à ceux qui se sont retirés dans des couvents afin de répondre à un appel de Dieu ; elle peut être donnée à ceux qui vivent une vie ordinaire, parfois avant même qu’ils ne se soient convertis ; elle est donnée aux apôtres. À la différence des pratiques de méditation transcendantale et de recueillement qui nous viennent d’orient, elle échappe à nos efforts ; ce qui la caractérise, ce n’est pas qu’on mène une vie plus active ou plus retirée. L’essentiel est que Dieu y prend possession de notre liberté : voir Jérémie 1.5. Si Paul a été l’apôtre que nous savons, s’il a eu une intelligence exceptionnelle du mystère chrétien, c’est parce qu’il a été un grand contemplatif, au sens que nous avons dit. Les extases dont il parle dans ce chapitre, celle de sa conversion et celle dans le Temple ( Actes 22.17), qui correspondent aux premières années après sa conversion, sont caractéristiques d’une étape déjà avancée de la vie contemplative, mais non la dernière qui est l’union totale et constante avec Dieu.

( )
12,2 Je connais un chrétien qui, il y a quatorze ans, a été enlevé jusqu’au troisième ciel. Était-ce avec son corps ? je ne le sais pas ; était-ce sans son corps ? je ne sais pas, Dieu seul le sait. ( ) 12,3 Et je sais que ce quelqu’un — avec son corps ou sans son corps, je ne sais pas, Dieu seul le sait — ( ) 12,4 ce quelqu’un a été enlevé jusqu’au paradis et a entendu des paroles, pas de celles qu’on entend, que personne ne saurait répéter. ( ) 12,5 Je pourrais être fier en pensant à ce quelqu’un, mais pour moi je ne veux me vanter que de mes faiblesses. ( ) 12,6 Si je voulais me vanter, ce ne serait pas folie, car je dirais la vérité. Mais je m’abstiens de peur qu’on ne me mette plus haut que ce qu’on peut voir et entendre de moi. ( )



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