Seconde épître aux Corinthiens de Paul
9,12 Car ce service d’entraide fera plus que soulager la pauvreté des saints : il fera monter vers Dieu de nombreuses actions de grâces. ( ) 9,13 Ce service leur sera une preuve : ils rendront grâces à Dieu parce que vous obéissez à la foi selon l’Évangile du Christ et parce que vous partagez sans compter avec eux et avec tous. ( ) 9,14 Ils vous sauront gré de ce que la grâce de Dieu a agi en vous, et ils prieront pour vous. ( ) 9,15 Que Dieu soit béni pour ce don plus grand qu’on ne saurait dire. ( ) 10,1 C’est moi, Paul, qui vous supplie au nom de la bonté et l’esprit de compréhension du Christ, moi si humble au milieu de vous, et autoritaire, dit-on, quand je suis loin. ( )

10,2 Que je n’aie pas à faire preuve d’autorité quand je serai là, comme je compte faire et comme j’oserai faire avec quelques-uns qui croient que nous agissons de façon tout humaine.


1419 Bible des peuples sur verset 2018-09-06: Que je n’aie pas à faire preuve d’autorité (10.2). Paul se situe comme l’apôtre de la communauté, celui qui les a amenés à la foi et leur a communiqué l’Esprit Saint : cela, nul ne pourra le nier. Paul parle de son pouvoir et de ses armes d’une manière menaçante. La puissance qui détruit les forteresses est certainement la Parole de Dieu, quand elle est annoncée avec puissance (1Thessaloniciens 1.5). C’est la Parole de Dieu qui fait naître les communautés chrétiennes et c’est elle qui leur donne la force de demeurer unies face aux oppositions. L’Évangile est “force de Dieu” : Romains 1.16. Dans le cas en question, il s’agit aussi des pouvoirs spirituels de l’apôtre Paul. Il appartient aux apôtres et aux prophètes de menacer parfois au nom de Dieu, et Dieu leur donne raison en intervenant d’une manière évidente (Actes 5). Paul entend bien détruire raisonnements et orgueil qui se dressent contre la connaissance de Dieu. On pourrait ne voir ici qu’une rivalité de personnes, mais Paul sait ce qui gêne beaucoup d’entre eux dans sa façon de les mener : il ne fait pas le jeu de leurs petits intérêts et il les fait vivre dans la vérité. Si on n’a pas le courage de continuer ainsi, on ne sera qu’un groupe religieux parmi d’autres : on aura perdu le chemin de la connaissance de Dieu. La foi est une obéissance (voir la note en Romains*1.5) : nous nous soumettons à un enseignement de Dieu. Mais toujours cela va de pair avec une obéissance dans le concret de la vie. Si Dieu nous a voulus en Église, nécessairement il a voulu l’obéissance à une hiérarchie et à un ordre établi. C’est cette obéissance que Paul exige. Mais attention : ce droit à être obéi a pour fondement l’appel du Christ qui l’a fait apôtre, et le travail que l’Esprit a fait par lui : quand on voit la multitude de prédicateurs qui partent en mission, chacun pour sa propre Église, on a parfois le droit de demander qui les a envoyés. Et de même il faut rappeler qu’il ne s’agit pas pour Paul de régner sur cette communauté ou sur plusieurs : le voilà déjà parti plus loin pour évangéliser (15-16).

( )
10,3 Humaine est notre condition, mais non la façon de combattre. ( ) 10,4 Nos armes pour ce combat ne sont pas humaines : elles ont la force de Dieu pour détruire les forteresses — tous ces raisonnements ( ) 10,5 et cet orgueil qui se dressent contre la connaissance de Dieu. Elles désarment les prétentions de l’esprit et les font obéir au Christ, ( 2Co 1,24 , ) 10,6 et nous sommes disposés à condamner toute rébellion dès que votre obéissance sera assurée. ( ) 10,7 Regardez les choses en face. Si quelqu’un croit appartenir au Christ, qu’il pense que nous sommes au Christ tout comme lui. ( )



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