Première epître aux Corinthiens de Paul
10,24 que chacun pense, non pas à soi, mais aux autres. ( ) 10,25 Donc, tout ce qu’on vend au marché, mangez-en sans vous faire des scrupules de conscience, ( ) 10,26 car la terre appartient au Seigneur avec tout ce qui la recouvre. ( ) 10,27 Et si un non-croyant vous invite, et que vous désiriez aller chez lui, mangez ce qu’on vous présente et n’ayez pas de scrupules de conscience. ( ) 10,28 Mais si on vous dit : C’est de la viande consacrée ! n’en prenez pas. Pensez à celui qui vous a avertis, et respectez sa conscience. ( )

10,29 Je dis bien : la conscience de l’autre, non la vôtre. Mais faut-il que je fasse usage de ma liberté, si cela doit être critiqué par une autre conscience ?


1720 Bible des peuples sur verset 2018-10-21: LA CONSCIENCE CHRÉTIENNE La conscience de l’autre. Ce mot conscience est propre au langage grec et on ne le trouve guère que dans les épîtres, tout spécialement celles aux Corinthiens. On en parlait tout spécialement dans les milieux ouverts à la pensée stoïcienne qui faisait de la conscience le guide absolu de la conduite humaine. Ici Paul met en place un autre critère : le respect de la conscience de l’autre. Tout ne se règle pas par les critères du vrai et du faux et le chrétien placera très haut les exigences de l’amour et du respect mutuel, comme il l’avait fait en 8.9-13 et 9.19-23. L’Église des premiers siècles a été fortement attirée par les modèles du stoïcisme, par son idéal ascétique et son souci de perfection ; le courant monastique en a souvent porté la marque. Ici pourtant nous voyons un trait propre de ce qu’on pourrait appeler l’anthropologie chrétienne : elle ne conçoit pas la personne autrement que dans une relation aux autres et à l’Autre. Le stoïcien n’avait pas de relation avec un Autre divin : le Dieu stoïcien, Âme du monde, n’est ni personne ni Père. Le sage est maître de soi comme de l’univers et, à partir de là, il veut être juste avec tout ce qui est partie du monde. L’homme chrétien obéit également à sa conscience, mais Dieu et ses frères y sont bien installés. La seconde partie de ce verset peut être comprise différemment : “Pourquoi ma conscience serait-elle jugée par un autre ? Si je fais usage du don de Dieu, pourquoi suis-je mal interprété ?” Mais alors, Paul ne ferait que défendre celui qui mange de ces aliments sans tenir compte de l’autre, et c’est en contradiction avec le verset 28 qui demande de s’abstenir en ce cas. Notre traduction rejoint la consigne que Paul donne en Romains 14.16 où il développe le même sujet.

( )
10,30 Est-il bon que je fasse usage de ce don de Dieu et lui en rende grâce, si cela doit être mal interprété ? ( ) 10,31 Donc, que vous mangiez ou que vous buviez ou que vous fassiez quoi que ce soit, faites que tout soit pour la gloire de Dieu. ( Mc 7,4 , ) 10,32 Ne scandalisez ni les Juifs, ni les Grecs, ni l’Église de Dieu. ( ) 10,33 Faites comme moi : je ne cherche pas mon propre intérêt mais celui des autres, c’est-à-dire leur salut, et je tâche de plaire à tous. ( ) 11,1 Suivez mon exemple comme je suis celui du Christ. ( )



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