Epitre aux Romains de Paul
6,10 Il y a donc une mort, et c’est une mort au péché pour toujours, et il y a la vie, la vie pour Dieu. ( ) 6,11 Vous devez donc penser que pour le péché vous êtes des morts, mais que pour Dieu vous vivez en Jésus Christ. ( ) 6,12 Ne laissez pas le péché gouverner ce corps puisque c’est un mort : ne faites donc pas toutes ses volontés. ( ) 6,13 Le péché a besoin de vos membres pour le mauvais combat : ne les lui livrez pas. Puisque vous êtes passés de la mort à la vie, offrez-vous à Dieu et mettez vos armes — vos membres — au service de la “justice”. ( ) 6,14 Le péché ne sera plus votre maître car vous n’êtes plus sous le régime de la Loi mais sous celui de la grâce. ( )

6,15 Le fait que nous soyons en grâce, et non plus sous la Loi, nous autorise-t-il à pécher ? Bien sûr que non.


4476 Bible des peuples sur verset 2019-01-05: Ce qui inspire à Paul ce paragraphe 6.15-23, c’est sans doute que deux mots lui sont revenus furtivement à la mémoire : royaume et obéissance. S’adressant à des “grecs”, il leur a bien rarement parlé du royaume de Dieu, parce que ce n’était une idée force que pour le peuple d’Israël ; mais ici ce terme lui suggère la lutte entre le mal et l’état de justice, ou l’œuvre divine de justification. Quand au mot grec obéissance, il a aussi le sens d’accueil, et on l’utilise couramment dans l’Église pour exprimer l’accueil de la foi et l’attention à la doctrine. Voilà donc le chrétien devenu esclave obéissant de la Justice et de son règne, et faisant de son corps et de ses faits et gestes des instruments de la lutte contre le mal.

4475 Bible des peuples sur verset 2019-01-05: À l’époque de Paul, il y avait des esclaves qui passaient de maître en maître. Par ailleurs une personne libre endettée pouvait se vendre à son débiteur pour payer ses dettes. Paul se sert de cette image pour nous enseigner à être dociles à l’Esprit, comme des esclaves qui ne sont pas maîtres de leur sort. Cherchons à discerner ce que l’Esprit nous conseille avant de prendre une décision. Vue du dehors, la vie du chrétien peut paraître un esclavage, mais le chrétien se sent et se sait libre. On pourrait donner l’exemple d’une mère qui ne quitte pas son enfant malade : elle est pourtant très libre, n’ayant d’autre loi que son amour. C’est un peu ce que Paul voudrait nous faire comprendre. On pourra penser que ses explications dans ces chapitres 6 et 7 sont bien théoriques et peu claires. Mais c’est que Paul voudrait faire sentir ce qu’il y a d’extraordinairement neuf dans la vie chrétienne, et il se doute bien que ceux auxquels il s’adresse ne peuvent pas sentir ce qu’il sent, n’ayant pas fait les mêmes expériences. Il leur est difficile de comprendre ce qu’est une vie où il n’y a plus d’obligations mais où, pourtant, le péché n’a plus de place. Au verset 19, Paul dit gentiment : “Je prends ces comparaisons pour vous aider parce que vous n’êtes pas encore de grands spirituels et cela vous échappe, mais cependant c’est ainsi : aspirez à cette vraie liberté.”

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6,16 Vous le savez, si vous vous proposez comme esclaves, vous êtes les esclaves de celui à qui vous obéissez. Si c’est le péché, vous en mourrez, alors qu’avec la vraie obéissance, vous progressez dans la droiture. ( ) 6,17 Mais rendez grâces à Dieu, car vous étiez esclaves du péché, et vous avez voulu obéir de tout cœur à cette doctrine à laquelle vous vous êtes offerts. ( ) 6,18 Vous avez donc été libérés du péché et vous vous êtes faits les esclaves de la vraie droiture. ( ) 6,19 (Je m’exprime ainsi, de façon bien humaine, car peut-être êtes-vous encore faibles.) Jadis vous avez fait de vos membres les esclaves de l’impureté et du libertinage, au profit de l’immoralité ; aujourd’hui mettez votre corps au service de la “justice”, au profit de la sanctification. ( ) 6,20 Quand vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres vis-à-vis de la “justice”, ( )



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