Actes des Apôtres de Luc
19,1 Tandis qu'Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir traversé le haut-pays, arriva à Ephèse. Il y trouva quelques disciples ( ) 19,2 et leur dit: "Avez-vous reçu l'Esprit Saint quand vous avez embrassé la foi?" Ils lui répondirent: "Mais nous n'avons même pas entendu dire qu'il y a un Esprit Saint." ( ) 19,3 Et lui: "Quel baptême avez-vous donc reçu" -- "Le baptême de Jean", répondirent-ils. ( ) 19,4 Paul dit alors: "Jean a baptisé d'un baptême de repentance, en disant au peuple de croire en celui qui viendrait après lui, c'est-à-dire en Jésus." ( ) 19,5 A ces mots, ils se firent baptiser au nom du Seigneur Jésus; ( )
19,6 et quand Paul leur eut imposé les mains, l'Esprit Saint vint sur eux, et ils se mirent à parler en langues et à prophétiser.
1905 Bible des peuples sur verset 2018-10-29: Alors l’Esprit Saint vient sur eux (6). Voir Actes 8.14. Il ne faut pas oublier que le langage chrétien est encore hésitant en ces débuts. On sait que l’Esprit Saint est beaucoup plus que ces manifestations qui accompagnent l’imposition des mains. De là ces mots : Nous n’avons pas entendu dire “qu’il y ait Esprit Saint” ; d’autres textes disent : “qu’on reçoive l’Esprit Saint”. L’imposition des mains veut confirmer le changement opéré au baptême par une expérience des dons de l’Esprit ( 1Corinthiens 12.7). Bien des chrétiens aujourd’hui s’étonneront s’ils n’ont jamais eu cette expérience sensible de Dieu. Ne disons pas que cela n’est plus utile ou n’a plus lieu aujourd’hui. L’important, bien sûr, n’est pas de sentir mais de croire et de vivre sa foi. Mais l’expérience sensible faite à certains moments de notre vie est souvent le choc qui fait refleurir la foi : elle nous montre comment Dieu est proche, et comment déjà il est maître de nos réactions intimes. Peut-être nos tempéraments si rationalistes et notre vie d’Église, si défiante de tout ce qui est expression personnelle, sont-ils un éteignoir pour les dons de l’Esprit, — à moins que ce ne soit la pauvreté de notre engagement vis-à vis de Jésus. Ils se font baptiser au Nom du Seigneur Jésus. Faut-il penser qu’au début le baptême se faisait “au Nom de Jésus” et pas “au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit”. Ce n’est pas certain. Au Nom de signifie : par le pouvoir de ; il se peut que le baptême au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit se soit appelé “le baptême au Nom de Jésus” pour le distinguer du baptême de Jean et des baptêmes d’autres religions. Il est aussi possible qu’au moment de recevoir l’eau au nom de la Sainte Trinité, le baptisé ait eu à faire son invocation personnelle au Nom de Jésus. Mais il n’est pas impossible non plus que dans les premiers temps on ait baptisé au Nom de Jésus et que plus tard, l’Église ait modifié la formule pour se distinguer de groupes qui croyaient en Jésus mais sans le reconnaître comme le Fils de Dieu né du Père. Ce changement n’a rien pour nous étonner : l’Église des apôtres avait donné la première formule ; la même Église a donné la seconde formule attribuée à Jésus dans Matthieu 28.19.
( )19,7 Ces hommes étaient en tout une douzaine. ( ) 19,8 Paul se rendit à la synagogue et, pendant trois mois, y parla avec assurance. Il entretenait ses auditeurs du Royaume de Dieu et cherchait à les persuader. ( ) 19,9 Certains cependant, endurcis et incrédules, décriaient la Voie devant l'assistance. Il rompit alors avec eux et prit à part les disciples. Chaque jour, il les entretenait dans l'école de Tyrannos. ( ) 19,10 Il en fut ainsi deux années durant, en sorte que tous les habitants de l'Asie, Juifs et Grecs, purent entendre la parole du Seigneur. ( ) 19,11 Dieu opérait par les mains de Paul des miracles peu banals, ( )
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