Evangile de Jean
4,38 car je vous ai envoyés moissonner là où vous n’aviez pas peiné. D’autres avaient peiné, et vous avez repris leur travail.” ( ) 4,39 Dans cette ville beaucoup de Samaritains crurent à cause de la femme qui affirmait : “Il m’a dit tout ce que j’avais fait.” ( ) 4,40 Quand les Samaritains étaient venus trouver Jésus, ils lui avaient demandé de s’arrêter chez eux, et il y resta deux jours. ( ) 4,41 Il y en eut beaucoup plus qui crurent à cause de sa parole ; ( ) 4,42 et ils disaient à la femme : “Maintenant nous croyons, non pas à cause de ce que tu as raconté, mais parce que nous l’avons écouté. Nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde.” ( )

4,43 Après ces deux jours, Jésus repartit pour la Galilée.


15662 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Mais comment purent-ils être témoins de ces miracles ? parce qu'eux aussi étaient venus à cette fête. Nous voyons ici en figure que lorsque les nations auront été affermies dans la foi par les deux préceptes de la charité, Jésus-Christ, à la fin du monde, retournera dans sa patrie, c'est-à-dire, vers les Juifs.

15661 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Après avoir passé deux jours dans la Samarie, Jésus s'en alla en Galilée, où il avait été élevé : « Deux jours après il sortit de ce lieu, » etc. Il nous parait surprenant que l'Evangéliste ajoute : « Car Jésus lui-même a rendu ce témoignage qu'un prophète n'est point honoré dans sa patrie, » il semble qu'il eût été plus logique de dire qu'un prophète n'est point honoré dans sa patrie, s'il avait évité d'aller dans la Galilée et qu'il fût resté dans la Samarie. Voici à mon avis l'explication de cette difficulté : Jésus ne resta que deux jours dans Samarie, et tous les Samaritains crurent en lui ; il prolonge son séjour dans la Galilée, et les Galiléens refusèrent de croire en lui, et c'est ce qui lui fait dire qu'un prophète est sans honneur dans sa sa patrie.

15660 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: On peut dire encore que l'Evangéliste ajoute cette réflexion, parce que le Sauveur ne se rendit pas à Capharnaüm, mais dans la Galilée, et de là dans la ville de Cana ; car la patrie dont il est ici question est Capharnaüm, et pour se convaincre qu'il n'y reçut aucun honneur, il suffit de se rappeler les paroles qu'il a prononcées lui-même : « Et toi, Capharnaüm, qui t'es élevée jusqu'au ciel, tu seras abaissé jusqu'aux enfers. » (Mt 11) L'Evangéliste appelle la patrie du Sauveur le lieu où il paraît avoir passé la plus grande partie de sa vie.

15659 Origène (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Approfondissons davantage cette parole. La Judée était la patrie des prophètes, et personne n'ignore qu'ils n'ont reçu des Juifs aucun honneur, comme l'atteste Nôtre-Seigneur loi-même : « Quel est celui des prophètes que vos pères n'ont point persécuté ? » La vérité de ce proverbe est d'autant plus frappante qu'il ne s'applique pas seulement aux saints prophètes qui ont été méprisés par leurs compatriotes, et à Nôtre-Seigneur Jésus-Christ lui-même, mais qu'il s'étend à certains philosophes qui n'ont recueilli de leurs concitoyens que le mépris, les mauvais traitements et la mort même.

15658 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: On peut donner encore cette explication : Jésus, en sortant de la ville de Samarie se rend dans la Galilée, il pouvait donc paraître étonnant qu'il n'y restât pas plus longtemps, l'Evangéliste en donne la raison, c'est qu'il n'y était nullement honoré, ce qu'il déclare on ces termes : « Un prophète n'est point honoré dans sa patrie. »

15657 Origène (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ce que Nôtre-Seigneur avait fait en chassant du temple ceux qui vendaient des brebis et des bœufs, leur avait paru tellement extraordinaire, qu'ils l'accueillirent avec empressement, encore sous l'impression de sa puissance, qui n'avait pas moins éclaté, en effet, dans cette circonstance, que lorsqu'il rendait la vue aux aveugles et l'ouïe aux sourds. Je suppose d'ailleurs qu'ils furent encore témoins d'autres miracles.

15656 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Quoi donc ? Est-ce que nous ne voyons pas un certain nombre d'hommes qui ont excité l'admiration de leur concitoyens ? Oui, sans doute, mais il ne faut pas prendre l'exception qui arrive rarement comme règle générale. D'ailleurs, s'ils ont été honorés dans leur patrie, ils l'eussent encore été davantage dans un autre pays, car l'habitude et la familiarité engendrent ordinairement le mépris : Lorsque Jésus fut arrivé dans la Galilée, il fut donc accueilli par les Galiléens, comme le remarque l'Evangéliste. Vous voyez que ce sont ceux qui étaient considérés comme plus mauvais qui se pressent le plus d'approcher de Jésus. N'est-ce pas en effet des Galiléens qu'il est dit : « Interrogez et voyez si jamais il s'est élevé un prophète dans la Galilée. » Quant aux Samaritains, on faisait un reproche au Sauveur de ses rapports avec eux : « Vous êtes un Samaritain et un possédé du démon. » (Jn18) Or, voilà que les Samaritains et les Galiléens ont embrassé la foi à la grande confusion des Juifs. Les Galiléens paraissent même supérieurs aux Samaritaine car ces derniers n'ont cru que sur le témoignage d'une femme, tandis que la foi des Galiléens s'est appuyée sur les miracles que le Sauveur avait opérés sous leurs yeux : « Les Galiléens l'accueillirent, ayant vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem pendant la fête. »

15655 Origène (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il est convenable que la Galilée (c'est-à-dire cel qui émigre), vienne célébrer les fêtes à Jérusalem, où est le temple de Dieu, et voir tous les prodiges qu'y opère Jésus, car l'ordre exige que les Galiléens reçoivent le Fils de Dieu qui rient les trouver, sans quoi, ou ils ne l'auraient pas reçu, ou lui-même ne serait pas venu au milieu d'eux s'ils n'avaient été préparés à le recevoir.

( )
4,44 Jésus a affirmé qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. ( ) 4,45 Cependant, quand il se trouva en Galilée, les Galiléens lui firent bon accueil, car eux aussi étaient allés à Jérusalem pour la fête et ils avaient vu tout ce que Jésus avait fait durant cette fête. ( ) 4,46 C’est alors que Jésus vint de nouveau à Cana de Galilée où il avait changé l’eau en vin. Il y avait à Capharnaüm un fonctionnaire du roi dont le fils était malade. ( Ex 4,1 , ) 4,47 Quand il apprit que Jésus était retourné de Judée en Galilée, il vint le trouver et lui demanda de descendre pour guérir son fils, car il était près de mourir. ( ) 4,48 Jésus lui dit : “Tant que vous ne voyez pas des signes et des miracles, vous ne croyez pas !” ( Mc 7,36 , Mc 8,12 )



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