Evangile de Jean
4,26 Jésus répond : “Je le suis, moi qui te parle.” ( ) 4,27 À ce moment-là revinrent les disciples, et ils s’étonnaient de le voir parler avec une femme. Pourtant aucun d’entre eux n’osa lui demander : “Que cherches-tu ?” ou : “Pourquoi lui parles-tu ?” ( ) 4,28 Quant à la femme, elle laissa là sa cruche et s’en alla à la ville en courant. Elle dit aux gens : ( ) 4,29 “Venez voir quelqu’un qui m’a dit tout ce que j’ai fait ! Et si c’était le Christ ?” ( ) 4,30 Voici donc qu’ils sortent de la ville pour aller le trouver. ( )

4,31 Pendant ce temps les disciples lui disaient : “Maître, mange !”


15634 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il parle ici du salut des hommes comme d'une nourriture pour nous faire comprendre le grand désir qu'il a de notre salut. Il le désire aussi vivement qu'il nous est naturel de désirer la nourriture. Mais remarquez qu'il ne révèle pas aussitôt cette vérité, il fait naître le doute dans l'esprit de ses auditeurs, pour qu'ils embrassent avec plus d'ardeur la vérité qui a été de leur part l'objet de sérieuses recherches.

15633 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le Fils de Dieu donne encore à l’oeuvre de Dieu, c'est-à-dire à l'homme, toute sa perfection en montrant en lui-même notre nature pure de tout péché, parfaite dans toutes ses actions et affranchie de la corruption. Il accomplit aussi dans sa perfection l'œuvre de Dieu, c'est-à-dire la loi, parce que Jésus-Christ est la fin de la loi (Rm 10) ; il fait cesser le règne de la loi, en accomplissant toutes les figures qu'elle contenait, et en substituant aux cérémonies extérieures de la loi un culte vraiment spirituel.

15632 Origène (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: La nourriture qui convient au Fils de Dieu c'est d'accomplir la volonté de son Père, en se proposant pour règle de ses actions les décrets de cette volonté divine. Or, le Fils de Dieu peut seul accomplir dans sa perfection la volonté du Père. Les autres saints conforment toutes leurs actions à cette volonté, mais celui-là seul l'accomplit dans toute sa perfection qui a dit : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé. » C'est la nourriture qui lui est exclusivement propre. Mais quelle est la volonté du Père ? C'est, ajoute Nôtre-Seigneur, d'accomplir son œuvre. En effet, pour parler simplement, dans un ouvrage quelconque, l'œuvre qui est commandée est lu fait de celui qui commande, c'est ainsi que nous disons de ceux qui construisent une maison ou creusent la terre, qu'ils exécutent l'œuvre de celui qui les a pris à son service. Mais si l'œuvre de Dieu est parfaitement accomplie par Jésus-Christ, elle était donc imparfaite auparavant, et comment admettre l'imperfection dans l'œuvre de Dieu ? L'accomplissement parfait de cette œuvre, c'était le perfectionnement de la créature raisonnable, et c'est pour donner toute sa perfection à cette oeuvre imparfaite que le Verbe s'est fait chair et qu'il a habité parmi nous. Nous disons donc que l'homme avait été créé dans un certain état de perfection, il en est déchu par sa faute, et le Seigneur a été envoyé d'abord pour accomplir la volonté de celui qui l'avait envoyé, et en second lieu, pour consommer l'œuvre de Dieu, afin que tout chrétien puisse parvenir à la perfection nécessaire pour participer à une nourriture plus solide.

15631 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: De ces paroles : « Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger ? » nous concluons légitimement que Nôtre-Seigneur avait coutume de recevoir les aliments qu'on lui offrait, non sans doute qu'il eût besoin du secours d'autrui, lui qui donne la nourriture à toute chair (Ps 146), mais pour donner à ceux qui lui faisaient cette offrande l'occasion d'une action méritoire. Il nous apprenait en même temps à ne point rougir de la pauvreté, comme aussi à ne point regarder comme une humiliation d'être nourri par les autres, car c'est une nécessité inhérente à la condition des docteurs de se décharger sur les autres du soin de pourvoir à leur nourriture pour s'occuper exclusivement du ministère de la parole.

15630 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le Seigneur entendit pour ainsi dire les pensée de ses disciples, et il les instruit en maître directement et ouvertement sans prendre de circuits comme il l'avait fait avec la Samaritaine : « Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé. »

15629 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ils donnent ici une preuve de leur respect habituel pour leur maître, ils se font cette demande entre eux, mais ils n'osent l'interroger lui-même.

15628 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il dit : « Que vous ne connaissez pas, » c'est-à-dire vous ne savez pas que le salut des hommes est pour moi une véritable nourriture, ou vous ne savez pas que les Samaritains doivent embrasser la foi et être sauvés. Les disciples étaient encore dans le doute sur le véritable sens de ces paroles : « Et les disciples se disaient l'un à l'autre : Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger ? »

15627 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le Seigneur qui savait que la Samaritaine allait lui amener tous les habitants de la ville, voulut l'apprendre à ses disciples : « Mais il leur dit : J'ai une nourriture à manger que vous ne connaissez pas. »

15626 Origène (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ils désirent qu'il profite pour manger du temps qui devait s'écouler entre le départ de cette femme et l'arrivée des Samaritains, car ils n'avaient pas l'habitude de lui servir sa nourriture devant des étrangers, c'est pour cela que l'Evangéliste dit expressément : « Pendant ce temps-là. »

15625 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ils le voyaient fatigué tout à la fois de la route et de la chaleur, et ils le pressent simplement et familièrement de manger, ce n'était point témérité de leur part, mais une preuve de leur affection pour leur maître.

15624 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Les disciples avaient été acheter des provisions, et ils étaient revenus. Cependant ses disciples le pressaient en disant : « Maître, mangez, »

15623 Origène (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Dans le sens mystique, après l'entretien que le Sauveur venait d'avoir sur la boisson de l'âme, et ses divins enseignements sur l'eau toute spirituelle qu'il devait lui donner, il était naturel de parler de la nourriture. La Samaritaine à qui Nôtre-Seigneur demandait à boire, ne pouvait lui offrir une boisson digne de lui ; les disciples qui n'avaient trouvé chez ces étrangers que des aliments bien ordinaires, les présentent à Jésus en le pressant de manger. Ne pourrait-on pas dire que les disciples craignent que le Verbe de Dieu n'étant point suffisamment soutenu par la nourriture qui lui est propre ne vienne à tomber en défaillance. Ils proposent donc au Verbe de se nourrir de tous les aliments qu'ils trouvent et qu'ils lui présentent, espérant ainsi le conserver au milieu d'eux en lui donnant la nourriture qui doit il soutenir et le fortifier. Mais les corps qui ne peuvent se soutenir que par la nourriture n'ont pas tous besoin des mêmes aliments, ni de la même quantité d'aliments, il en est de même dans les choses spirituelles. Parmi les âmes, il en est qui demandent une nourriture plus abondante, d'autres ont besoin d'une quantité beaucoup moins considérable, parce que leur capacité est différente, et qu'elles n'ont, pour ainsi parler, ni les mêmes proportions, ni la même mesure. Il faut dire la même chose des discours et des pensées de haute perfection qui ne peuvent convenir indifféremment à toutes les âmes ; les enfants nouvellement nés désirent le lait spirituel et pur qui doit les faire croître pour le salut. (1 P 2) Mais ceux qui sont parfaits demandent une nourriture plus solide. (He 5) Nôtre-Seigneur exprime donc une vérité certaine en disant : « J'ai une nourriture à manger, que vous ne connaissez pas, » et tout homme qui se trouve placé au-dessus des infirmes et qui ne peuvent se nourrir des mêmes considérations que les âmes fortes, peut s'appliquer ces mêmes paroles.

15622 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Quoi d'étonnant que cette femme n'ait pas compris la nature de l'eau que Jésus voulait lui donner, alors que ses disciples eux-mêmes ne comprennent pas quelle est cette nourriture dont il leur veut parler ?

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4,32 Il leur répondit : “La nourriture que je dois manger, vous ne la connaissez pas.” ( ) 4,33 Alors ils se dirent les uns aux autres : “Peut-être quelqu’un lui a-t-il apporté à manger ?” ( ) 4,34 Mais Jésus leur dit : “Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et de mener à bien son œuvre. ( ) 4,35 Vous avez dit, n’est-ce pas : Dans quatre mois ce sera la moisson. Alors je vous dis : Ouvrez les yeux et regardez les champs. Déjà ils blanchissent, et ce sera la moisson. ( ) 4,36 Voici le moissonneur qui reçoit son salaire et amasse du grain pour la vie éternelle, et alors le semeur se réjouit avec le moissonneur. ( )



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