Evangile de Luc
13,30 "Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et il y a des premiers qui seront derniers." ( ) 13,31 A cette heure même, s'approchèrent quelques Pharisiens, qui lui dirent: "Pars et va-t-en d'ici; car Hérode veut te tuer." ( ) 13,32 Il leur dit: "Allez dire à ce renard: Voici que je chasse des démons et accomplis des guérisons aujourd'hui et demain, et le troisième jour je suis consommé! ( ) 13,33 Mais aujourd'hui, demain et le jour suivant, je dois poursuivre ma route, car il ne convient pas qu'un prophète périsse hors de Jérusalem. ( ) 13,34 "Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble sa couvée sous ses ailes... et vous n'avez pas voulu! ( )

13,35 Voici que votre maison va vous être laissée. Oui, je vous le dis, vous ne me verrez plus, jusqu'à ce qu'arrive le jour où vous direz: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!"


3057 Bible des peuples sur verset 2018-12-08: Les paroles que Luc prête à Jésus rappellent une menace de Jérémie 23.5 : “Si vous ne m’écoutez pas, cette Maison finira en ruines.” Mais il est bien curieux que Luc s’en distingue en écrivant : Vous vous retrouverez avec votre Maison. Pas d’allusion à la destruction du Temple. Luc laisse entendre : Vous resterez avec la maison et rien de plus, vous n’y aurez plus la présence de Dieu, la fameuse “shekinah” qui faisait le bonheur des croyants. Car Luc sait, comme toute l’Église primitive, que le peuple baptisé a trouvé dans le Christ le nouveau temple et la présence divine. Si Luc avait vu la guerre juive des années 66-70 et la destruction du temple, il aurait sûrement repris les paroles mêmes de Jérémie. Ce petit fait confirme que l’Évangile de Luc a été rédigé avant les grandes ruptures des années 63-70 qui ont vu le début des persécutions juive, puis romaine, et la ruine de Jérusalem. On sait que le seul argument présenté par ceux qui assignent aux évangiles une date tardive est celui-ci : les évangiles attribuent à Jésus une description de la destruction de Jérusalem et du temple, mais Jésus ne pouvait pas le prévoir si clairement (! ! !), — nous devons donc penser que les évangélistes ont écrit après avoir vu les événements. Et aussitôt ils affirment que Luc a écrit dans les années 80-85, loin des faits, quand les témoins de Jésus n’étaient plus là. De fait, il n’y a pas la moindre difficulté à ce que Jésus ait prophétisé la ruine de Jérusalem dans les termes très généraux que Luc lui attribue en 21.5-34, lesquels s’inspirent fortement du langage prophétique et apocalyptique. Ici, Luc détruit les soupçons et les hypothèses malveillantes. On peut noter que le texte parallèle de Matthieu 23.38 a gardé dans la majorité des manuscrits le texte de Jérémie, ce qui ne prouve rien sur la date où Matthieu a écrit. Pourtant certains manuscrits ont le même texte que Luc et les règles de la critique invitent à penser qu’ils ont le texte original de Matthieu : lui non plus n’avait pas vu la ruine du Temple quand il a écrit.

( )
14,1 Et il advint, comme il était venu un sabbat chez l'un des chefs des Pharisiens pour prendre un repas, qu'eux étaient à l'observer. ( ) 14,2 Et voici qu'un hydropique se trouvait devant lui. ( ) 14,3 Prenant la parole, Jésus dit aux légistes et aux Pharisiens: "Est-il permis, le sabbat, de guérir, ou non?" ( ) 14,4 Et eux se tinrent cois. Prenant alors le malade, il le guérit et le renvoya. ( ) 14,5 Puis il leur dit: "Lequel d'entre vous, si son fils ou son boeuf vient à tomber dans un puits, ne l'en tirera aussitôt, le jour du sabbat?" ( )



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