Evangile de Luc
12,19 et je n’aurai plus qu’à me dire : Mon gaillard, tu as là des tas de choses en réserve pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois et fais la fête !” ( ) 12,20 Mais Dieu lui dit : ‘Tu es fou ! Cette nuit-même on va te réclamer ta vie, qui va recueillir ce que tu as préparé ?’ ( ) 12,21 Cela vaut pour quiconque cherche à se faire des réserves, au lieu d'accumuler pour Dieu." ( ) 12,22 Jésus s’adressa alors à ses disciples : “Je vous le dis, ne vous tourmentez pas pour votre vie avec des questions de nourriture, ni pour votre corps avec des questions de vêtement. ( Gn 41,36 , ) 12,23 Voyez que la vie est plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement. ( )

12,24 Observez les corbeaux : ils ne sèment pas, ils ne moissonnent pas, ils n’ont ni cave ni grenier et Dieu les nourrit. Il vous traitera tout de même mieux que les oiseaux !


13472 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Notre-Seigneur pouvait donner en exemple ces hommes qui ont professé une souveraine indifférence pour les choses de la terre, comme Élie, Moïse, Jean-Baptiste, et d'autres semblables, mais il préfère emprunter ses comparaisons aux oiseaux, suivant en cela l'exemple de l'Ancien Testament, qui renvoie l'homme à l'abeille et à la fourmi ( Pv 6, 6.8), et à d'autres animaux qui ont reçu du Créateur des instincts qui leur sont propres.

13471 Saint Cyrille de Jérusalem (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: De même que dans ce qui précède, Notre-Seigneur a voulu produire dans l'esprit de ses disciples une foi vive et ferme à la Providence par l'exemple des oiseaux qui sont de peu de valeur, il se sert encore de la même comparaison, pour nous inspirer une ferme et inébranlable confiance en Dieu: «Considérez les corbeaux, ils ne sèment ni ne moissonnent (pour se procurer nourriture), ils n'ont ni cellier ni grenier (pour mettre ur récolte), et Dieu les nourrit. «Combien ne valez-vous pas mieux qu'eux».

13470 Saint Ambroise (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est là un grand exemple offert à notre foi. En effet, les oiseaux qui n'ont ni les travaux de la culture, ni de riches moissons, trouvent cependant leur nourriture dans le fond inépuisable de la providence divine. il est donc vrai que la cause de notre indigence, c'est notre avarice; car pourquoi les oiseaux reçoivent-ils sans travail aucun une abondante pâture? c'est parce qu'ils ne cherchent pas à s'approprier la possession des biens destinés à la nourriture commune de tous les êtres. Pour nous, au contraire, nous perdons nos droits à ces biens communs, en voulant les posséder en propre. Et d'ailleurs quelle propriété véritable pouvons-nous avoir, là où il n'y a rien de durable, quelles richesses assurées, là où tous les événements sont incertains ?

13469 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Laissez donc le soin de gouverner votre corps à celui qui a pris soin de le créer, et de lui donner la taille qui lui convenait.

13468 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est-à-dire, vous êtes d'un plus grand prix, car un être raisonnable tel que l'homme, occupe dans la nature un rang plus élevé que les êtres dépourvus de raison, comme sont les oiseaux.

13467 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Notre-Seigneur dit de l'accroissement du corps que c'est une chose moindre, parce qu'en effet, c'est pour Dieu une de ses moindres oeuvres que de créer des corps.

13466 Eusèbe (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Comme s'il disait: Si aucun homme n'a pu par tous ses soins se donner sa teille, s'il ne peut, avec toute son industrie, ajouter un seul instant à la durée que Dieu a fixée à son existence, pourquoi s'inquiéter outre mesure des choses nécessaires à l'entretien de sa vie?

13465 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Remarquez que l'âme que Dieu nous a donnée, demeure toujours la même, tandis que le corps prend tous les jours de nouveaux accroissements, voilà pourquoi Notre-Seigneur passe sous silence l'âme qui n'est point susceptible d'accroissement, et ne parle que du corps; et il nous donne à entendre que ce n'est point aux aliments seuls qu'il doit son accroissement, mais à la providence divine, par cette raison, que personne ne peut à l'aide de la nourriture ajouter quelque chose à sa taille: «Donc, conclut-il, si vous ne pouvez pas même les moindres choses, pourquoi vous inquiéter des autres ?»

13464 Eusèbe (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Peut-être aussi, l'exemple des corbeaux a-t-il une signification particulière; car les oiseaux qui se nourrissent de graines et de plantes, trouvent plus facilement leur pâture; tandis que les corbeaux qui sont carnivores, la trouvent avec plus de difficulté, et cependant ces derniers eux-mêmes ne manquent jamais de nourriture, grâce àcette providence de Dieu qui s'étend à tout. Il prouve ensuite la même vérité par un troisième raisonnement: «Qui de vous, pourrait avec tous ses soins, ajouter une coudée à sa taille ?»

13463 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Or, il cite l'exemple des corbeaux, de préférence aux aut res oiseaux, parce que la providence de Dieu nourrit les petits des corbeaux avec un soin tout particulier. En effet, les corbeaux, après que leurs petits sont éclos, les abandonnent sans se mettre en peine de les nourrir, et c'est le vent qui, d'une manière vraiment merveilleuse, leur porte à travers les airs leur pâture qu'ils reçoivent dans leur bec entr'ouvert. Peut-être encore parle-t-il ainsi par synecdoche, en prenant la partie pour le tout. En effet, dans saint Matthieu (Mt 6), il nous renvoie aux oiseaux du ciel en général, ici, au contraire, il nous donne pour exemple les corbeaux, comme plus avides et plus voraces.

3034 Bible des peuples sur verset 2018-12-08: Matthieu 6.26 parlait des oiseaux, ce qui nous mettait en bonne compagnie, Luc parle de corbeaux, oiseaux tenus pour mauvais et malfaisants.

( Mt 6,26 , )
12,25 Qui d’entre vous, à force de s’inquiéter, pourra prolonger sa vie d’une coudée ? ( ) 12,26 Et si la moindre chose vous dépasse, pourquoi vous inquiéter du reste ? ( ) 12,27 Observez les lys : ils ne filent pas, ils ne tissent pas. Mais je vous dis que Salomon dans toute sa gloire n’était pas habillé comme l’un d’eux. ( ) 12,28 Si Dieu revêt ainsi la plante sauvage qui aujourd’hui se dresse mais demain sera jetée au four, combien plus le fera-t-il pour vous ! Vous avez bien peu la foi ! ( ) 12,29 Ne vous tracassez pas pour ce que vous mangerez et boirez, laissez vos soucis. ( Gn 22,8 , )



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