Evangile de Luc
9,7 Hérode, le tétrarque, apprit tout ce qui se faisait. Il ne savait que penser car les uns disaient : “Jean a été ressuscité d’entre les morts”, ( ) 9,8 d’autres disaient : “Élie a réapparu”, et d’autres encore pensaient : “C’est l’un des anciens prophètes qui est ressuscité.” ( ) 9,9 Hérode se disait : “Je suis bien sûr d’avoir décapité Jean ! Qui est maintenant celui-ci dont on raconte tant de merveilles ?” Et il aurait aimé voir Jésus. ( ) 9,10 À leur retour, les apôtres racontèrent à Jésus tout ce qu’ils avaient fait. Il les prit avec lui et se retira dans les environs d’une ville appelée Bethsaïde, de façon à être tranquille. ( ) 9,11 Mais les foules le surent et y arrivèrent derrière lui. Il les reçut et continua de leur parler du Royaume de Dieu, tout en rendant la santé à ceux qui étaient malades. ( )

9,12 Le jour commençait à baisser. Les Douze s’approchèrent et lui dirent : “Renvoie la foule pour qu’ils aillent se chercher un toit et de la nourriture dans les villages et les campagnes des environs, car ici nous sommes loin de tout.”


20813 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Jésus multiplie le pain

2981 Bible des peuples sur verset 2018-12-02: Voir le commentaire de Marc 6.34. Cette multiplication des pains se lit dans les quatre évangiles, ce qui est rare. Et de plus Matthieu 15.32 ( Marc 8.1) nous parle d’une autre multiplication des pains. Cette profusion de récits est due peut-être au fait que la multiplication des pains est le miracle de Jésus qui démontre le mieux son pouvoir absolu sur les lois de la nature (Voir commentaire de Matthieu 15.29). Elle est due aussi au fait qu’on y voyait une figure de l’eucharistie que célèbrent les chrétiens, comme le soulignera l’évangile de Jean ( Jean 6). Cette profusion de récits est due peut-être au fait que la multiplication des pains est le miracle de Jésus qui démontre le mieux son pouvoir absolu sur les lois de la nature (Voir commentaire de Matthieu 15.29). Elle est due aussi au fait qu’on y voyait l’annonce de l’eucharistie, comme le soulignera l’évangile de Jean (Jean 6). Mais souvenons-nous aussi que les Juifs du temps de Jésus étaient un peuple pauvre, trop nombreux pour ce pays fertile mais limité. Les Romains qui l’occupaient exigeaient une bonne partie des ressources ; les hommes politiques, comme Hérode, imposaient beaucoup de taxes, en partie justifiées par des projets grandioses qui absorbaient l’excès de main-d’œuvre. Beaucoup n’étaient pas assurés de leur pain quotidien, comme c’est le cas aujourd’hui dans bien des pays. Dans la vie quotidienne, nombreux devaient être ceux qui, à cette époque là comme aujourd’hui, partageaient leurs dernières ressources avec quelqu’un de plus pauvre, confiant que Dieu le leur rendrait. Jésus, à son tour, ne pouvait faire moins. Le miracle qu’il accomplit alors confirmera la foi de bien des croyants humbles, qui ne sont peut-être pas gens d’Église, mais qui savent risquer pour d’autres tout ce qui leur reste. Peu importe à Jésus que son miracle éveille en eux un enthousiasme déplacé qui finira par diviser ses disciples (Voir Marc 6.45). Il ne les avait pas nourris pour les attirer à l’église mais pour tenir les promesses faites aux pauvres par son Père.

( Mc 8,1 , )
9,13 Il leur dit : “Donnez-leur vous-mêmes à manger !” Ils répondirent : “Nous n’avons que cinq pains et deux poissons. Tu nous vois sans doute y aller nous-mêmes et acheter de quoi manger pour tout ce monde ?” ( ) 9,14 Car il y avait bien là 5 000 personnes. Jésus dit à ses disciples : “Faites-les s’asseoir par groupes de 50.” ( ) 9,15 Les disciples firent ainsi et tout le monde s’installa. ( ) 9,16 Alors Jésus prend les cinq pains et les deux poissons, il lève le regard vers le ciel, il prononce la bénédiction, il rompt le pain et commence à en donner aux disciples pour qu’ils servent la foule. ( ) 9,17 Ils mangèrent et tous eurent à leur faim. Après quoi on ramassa les restes : il y en avait douze paniers ! ( )



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