Evangile de Luc
1,21 Le peuple attendait Zacharie et l’on s’étonnait qu’il s’attarde ainsi dans le sanctuaire. ( ) 1,22 Lorsqu’il sortit, il avait perdu l’usage de la parole et l’on se douta bien qu’il avait eu une vision dans le Temple. Il essayait de se faire comprendre, mais il restait muet. ( ) 1,23 Il arriva ainsi au terme de son temps de service et il retourna chez lui. ( ) 1,24 Dans les jours qui suivirent, Élisabeth, sa femme, devint enceinte. Durant cinq mois elle dissimula son secret. Elle se disait : ( ) 1,25 “Voilà bien ce que le Seigneur a fait ! Je me sentais humiliée devant tout le monde, et c’est le moment qu’il avait fixé pour me délivrer.” L’annonce à Marie ( )

1,26 Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth,


20775 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: L'annonce à Marie (l'Annonciation)

11462 Saint Grégoire le Grand (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ce n'est point un ange quelconque, mais l'archange Gabriel qui est envoyé à la Vierge Marie. Il n'appartenait, en effet, qu'au plus grand des anges de venir annoncer le plus grand des événements. L'Écriture lui donne un nom spécial et significatif, il se nomme Gabriel, qui veut dire force de Dieu. C'était donc à la force de Dieu qu'il était réservé d'annoncer la naissance du Dieu des armées, du fort dans les combats qui venait triompher des puissances de l'air.

11461 Saint Basile (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Les esprits célestes ne viennent pas à nous de leur propre mouvement, c'est Dieu qui les envoie lorsque notre utilité l'exige; car leur occupation est de contempler l'éclat de la divine sagesse. «L'ange Gabriel fut envoyé», etc.

11460 Glose (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: L'Évangéliste désigne également le lieu où il est envoyé. «Dans la ville de Nazareth»; car c'est le Nazaréen, c'est-à-dire le Saint des Saints, dont la naissance est annoncée. - Béde. Dieu commence admirablement l'oeuvre de notre réparation, en envoyant un ange à une vierge qu'un enfantement divin devait consacrer, parce que le démon aussi avait commencé l'oeuvre de notre perte en envoyant le serpent à la femme peur la séduire par l'esprit d'orgueil. «Il fut envoyé à une vierge».

11459 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: La virginité seule était digne d'enfanter celui qui, dans sa naissance, n'a pu avoir d'égal. Notre chef, par un miracle éclatant, devait naître d'une vierge selon la chair, et figurer ainsi que l'Église vierge donnerait à ses membres une naissance toute spirituelle.

11458 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est avec raison qu'un ange est envoyé à une vierge; car la virginité a toujours été unie par des liens étroits avec les anges. En effet, vivre dans la chair, sans obéir aux inspirations de la chair, ce n'est pas la vie de la terre, c'est la vie du ciel.

11457 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: L'ange n'attend pas que l'enfantement ait eu lieu pour en faire connaître le mystère à la Vierge, cet événement l'eût jetée dans le plus grand trouble. C'est avant la conception qu'il accomplit son message, et ce n'est point en songe, mais dans une apparition visible et solennelle, telle que l'exigeait avant l'accomplissement, l'importance de l'évènement qu'il venait lui annoncer.

11456 Origène (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Supposez-la, au contraire, non mariée, aussitôt cette pensée secrète fût venue au démon: Comment celle qui n'a point d'époux, est-elle devenue mère? Cette conception doit être divine, il y a ici quelque chose de supérieur à la nature humaine.

11455 Saint Ambroise (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Mais ce mariage déjoua bien plus encore toutes les pensées des princes de la terre; car la malice des démons pénètre facilement dans le secret des choses cachées; mais ceux qui sont plongés dans les préoccupations du monde sont incapables de comprendre les choses divines. Disons encore que nous avons ainsi un témoin plus fidèle et plus sûr de la virginité de Marie dans la personne de son époux, qui pouvait, et se plaindre de l'outrage qui lui était fait, et en poursuivre le châtiment, s'il n'eût connu le mystère de cet enfantement. «Il s'appelait Joseph, dit l'Évangéliste, et il était de la maison de David».

11454 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ces paroles sont vraies à la fois et de Joseph, et de Marie; car aux termes de la loi, chacun devait prendre femme dans sa tribu, ou dans sa famille. «Et cette vierge s'appelait Marie». Marie, en hébreu, signifie étoile de la mer, et en syriaque, maîtresse, noms qui conviennent parfaitement à Marie qui a enfanté le Maître du monde, et la lumière éternelle des siècles.

11453 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Comme l'incarnation du Christ devait avoir lieu dans le sixième âge du monde, ou bien devait être l'accomplissement de la loi, c'est avec raison que le sixième mois de la conception de Jean-Baptiste, un ange est envoyé à Marie pour lui annoncer la naissance du Sauveur du monde: «Au sixième mois», etc; dit l'Évangéliste. Par ce sixième mois, il faut entendre le mois de mars, et c'est le vingt-cinq de ce mois que, selon la tradition, Notre-Seigneur a été conçu et a souffert sa passion, comme aussi c'est le vingt-cinq du mois de décembre qu'il est né. Si nous admettons avec quelques auteurs que l'équinoxe du printemps a lieu le vingt-cinq mars, et le solstice d'hiver le vingt-cinq décembre, nous pouvons dire qu'il était convenable que l'accroissement du jour coïncidât avec la conception et la naissance de celui qui éclaire tout homme venant en ce monde. Si l'on prétend au contraire que même avant l'époque de la naissance et de la conception du Sauveur les jours commencent à croître, ou qu'ils sont plus longs que les nuits, nous dirons alors que Jean-Baptiste précédait l'avènement du Seigneur, et qu'il évangélisait déjà le royaume des cieux.

11452 Saint Ambroise (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: L'Écriture établit clairement ces deux choses, qu'elle était épouse et vierge. «Elle était mariée», etc. Vierge, ce qui la sépare de tout commerce avec un homme; épouse, pour que sa virginité fût à l'abri de tout déshonneur, alors que sa grossesse aurait été pour tous un indice de corruption. Le Seigneur aima mieux en voir quelques-uns douter de sa naissance immaculée, que de la pureté de sa mère. Il savait combien l'honneur d'une vierge est délicat, combien sa réputation fragile, et il ne voulut pas que la foi à sa naissance miraculeuse s'élevât sur le déshonneur de sa mère. La virginité de Marie a donc été inviolable, dans l'opinion des hommes, comme elle l'était en elle-même. Il ne fallait pas laisser pour excuse aux vierges, dont la réputation est malheureusement douteuse, que la mère du Sauveur elle-même n'avait pas été à l'abri du soupçon et du déshonneur. Que pourrait-on reprocher aux Juifs aussi bien qu'à Hérode, s'ils n'avaient persécuté que le fruit de l'adultère? Comment Jésus lui-même aurait-il pu dire: «Je ne suis point venu détruire la loi, mais l'accomplir, s'il eût commencé par une violation de la loi, la loi condamnant l'enfantement de toute personne non mariée. Rien, d'ailleurs, ne donne plus de créance aux paroles de Marie que ce mariage, et n'éloigne davantage tout soupçon de mensonge. Qu'elle fût devenue mère sans être mariée, elle eût paru vouloir couvrir sa faute sous le voile du mensonge; étant mariée, au contraire, elle n'avait aucune raison de mentir, puisque la fécondité des épouses est tout à la fois la récompense et le privilège du mariage. Une raison non moins importante, c'est que la virginité de Marie mettait en défaut le prince du monde; en la voyant engagée dans les liens du mariage, il ne pouvait avoir aucun soupçon de son enfantement virginal.

8 Père Antoine d'Augustin / Saint Ambroise sur verset 2001-04-04: Rien n'est impossible à Dieu! Pour Marie aussi la situation était impossible. Elle était vierge, elle pensait être à mille lieues de toute fécondité. Sa cousine Elisabeth était dans une situation toute aussi impossible: elle était stérile, elle pensait être à mille lieues de toute fécondité. Pourtant elles vont être en peu de temps le lieu d'une fécondité extraordinaire ! Rien n'est impossible à Dieu! N'est-il pas le Tout-puissant ? Celui par qui tout existe et sans qui rien n' existe ? Quelle que soit notre situation, notre forme de stérilité, "de handicap", Dieu peut et veut nous rendre fécond. C'est la découverte de Marie et Elisabeth, c'est aussi le sens même de notre existence : "Soyez féconds, multipliez-vous, emplissez la terre et soumettez-Ia ; dominez sur..." (Gen 1,28). Notre vocation d'homme est d'être co-créateur. Si nous pensons ne pas en être digne, nous nous trompons! Rien, pas la moindre de nos limites ne peut nous empêcher de "porter du fruit et un fruit qui demeure". Car rien n'est impossible à Dieu ! Acceptons humblement à l'image de Marie que Dieu " nous prenne sous son ombre ", qu'il nous prenne dans la nuée créatrice. Répondons comme Marie: Qu'il me soit fait selon ta parole. , selon le verbe créateur de toutes choses. Quelle que soit notre situation, ayons confiance dans la puissance active du Sauveur !

2879 Bible des peuples sur verset 2018-12-02: Le récit de cette seconde Annonciation oppose la personne de Jean et celle de Jésus. Il oppose l’attitude de Zacharie et celle de Marie. Les deux récits se complètent pour mettre en relief les deux grandes caractéristiques de Dieu dans la Bible : la fidélité et la grâce. Dans l’annonce à Zacharie l’on voyait comment l’appel de Dieu couronne la longue attente d’un peuple qui a persévéré dans la prière et l’observation de la loi de Dieu ; Dieu, toujours fidèle, va tenir ses promesses. Dans l’appel à Marie, rien n’est dit de sa vie antérieure, seulement tombe une parole de Dieu qui l’a choisie entre toutes : la grâce de Dieu la situe immédiatement sur un plan auquel personne n’a jamais songé. Luc utilise deux fois le mot vierge. Il veut faire allusion aux prophètes qui affirmaient que Dieu serait accueilli par la vierge d’Israël. Cette façon de parler laissait entendre que Dieu voulait être accueilli par un peuple renouvelé, un peuple qui aurait abandonné ses maîtres et ses idoles pour n’être qu’à lui. Toujours est présente dans la Bible cette image d’un mariage de Dieu avec son peuple. Le verset 31 fait allusion à la prophétie très importante d’ Isaïe 7.14 : Jésus sera le sauveur appelé “Dieu-avec-nous”. La foi chrétienne proclame “Marie toujours vierge”. Non seulement elle conçoit Jésus de l’Esprit de Dieu, mais elle restera vierge, même après avoir confirmé son mariage avec Joseph. Cette virginité est comme une garantie de l’alliance nouvelle que Dieu fait avec l’humanité. La foi chrétienne affirme qu’en Jésus Dieu s’est fait pleinement homme. Il est le Fils né de Dieu dans l’éternité ; il est aussi tout entier le fils de Marie, porteur de son héritage humain qui va bien au-delà de la chair, du sang et des chromosomes. Sa conception en Marie est le fruit d’un acte de foi dans lequel Marie s’est engagée tout entière : elle n’était qu’à Dieu et ne pourrait jamais être qu’à lui. C’est ainsi que la foi chrétienne refuse de penser que Dieu ait seulement eu besoin de Marie pour donner un corps à son Fils, un fils qu’elle aurait mis au monde sans qu’il soit pleinement son fils. Pour l’Évangile la “mère du Seigneur” est aimée la première et sur elle d’abord vient l’Esprit au début d’une œuvre de grâce où Dieu ne saura qu’aimer. Le texte nous a dit que Marie est déjà promise en mariage à Joseph, ce qui, selon la loi juive, leur donne tous les droits du mariage ( Matthieu 1.20). Mais dans cette société où la femme était toujours dépendante d’un homme, que ce soit son père, son mari, ou le fils quand elle était veuve, il y avait comme deux étapes. Promise à Joseph, elle était déjà sienne et il pouvait avoir des relations avec elle, mais elle restait sous le toit paternel. Au jour du mariage il la prendra en sa maison et alors elle dépendra légalement de lui. Seule Marie pouvait communiquer à l’Église primitive le secret de la conception de Jésus. Mais comment aurait-elle décrit une expérience si intérieure et comment l’aurait-on rapportée ? L’évangile nous transmet les mots et les figures bibliques qui l’ont aidée à exprimer cette rencontre de Dieu et à nous en parler. L’ange Gabriel. Gabriel était le nom d’un ange de première catégorie qui, dans le livre de Daniel venait annoncer l’œuvre du salut ( Daniel 8.16 ; 9.24). L’évangile veut donc nous dire que pour Marie tout a commencé avec la certitude qu’elle se trouvait à l’endroit et au moment où le sort du monde se décidait. Réjouis-toi. C’est l’invitation que les prophètes adressaient à la “fille de Sion”, la communauté des humbles espérant la venue du Sauveur ( Sophonie 3.14 ; Zacharie 9.9). Pleine de grâce. Le texte de l’Évangile dit de façon plus précise : aimée et favorisée. D’autres avaient été aimés, élus, favorisés, mais ici ce qualificatif devient comme le nom propre de Marie. Tu vas être enceinte. Ici l’évangile s’inspire de divers textes de l’Ancien Testament, les uns où est annoncé l’avenir d’un enfant qui vient de naître, les autres où Dieu donne une mission. Voir Genèse 16.1 ; Exode 3.11 ; Juges 6.11. Nous avons déjà rappelé Isaïe 7.14, annonçant celui qui serait Emmanuel, c’est-à-dire Dieu avec nous. Marie l’appellera Jésus ce qui veut dire : Sauveur. L’ange indique qui sera et que sera l’enfant à naître. Le peuple de Jacob, c’est le peuple d’Israël. Le sauveur attendu devait être “fils de David ( 2Samuel 7.14) : voilà pourquoi le texte a précisé (Luc 1.27) que l’époux de Marie était un descendant de David. Par son père adoptif, Jésus serait un “fils de David”.

( )
1,27 auprès d’une vierge déjà promise en mariage à Joseph, un homme de la famille de David ; le nom de la vierge était Marie. ( ) 1,28 L’ange vint à elle et lui dit : “Réjouis-toi, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.” ( ) 1,29 Marie était toute troublée de ces paroles et se demandait ce que voulait dire cette salutation. ( ) 1,30 Mais l’ange lui dit : “Ne crains pas, Marie ! Tu as trouvé grâce auprès de Dieu. ( ) 1,31 Tu vas être enceinte et tu mettras au monde un fils que tu appelleras du nom de Jésus. ( )
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Lu dans le marathon de la parole: Voir heure 38