Evangile de Marc
15,6 Chaque année, pour la fête, Pilate leur relâchait un prisonnier, celui qu’ils réclamaient. ( ) 15,7 Or il y avait un certain Barabbas qui était dans les chaînes avec ses complices : ils avaient commis un meurtre au cours d’une émeute. ( ) 15,8 La foule vint donc réclamer ce qu’il leur accordait d’habitude. ( ) 15,9 Pilate leur répondit : “Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?” ( ) 15,10 Il savait bien en effet, que c’étaient les chefs des prêtres qui le livraient par jalousie. ( )
15,11 Mais les chefs des prêtres manœuvrèrent la foule et elle demanda que Pilate relâche plutôt Barabbas.
877 Bible des peuples sur verset 2018-01-11: La foule a choisi Barrabas. Pourquoi ? Parce que le chemin de libération que Jésus propose exige du temps, un sens des responsabilités et du sacrifice. Barrabas, au contraire, c’était la violence irresponsable qui satisfait notre désir de vengeance. Ici, l’Évangile ne prétend pas rendre tous les Juifs du temps de Jésus responsables de sa mort. L’Évangile témoigne d’un fait : l’ensemble du peuple, et non seulement les chefs, avait déjà rejeté Jésus, comme il allait bientôt rejeter la prédication chrétienne (Romains 10.19). Une des premières choses que l’Esprit enseignera aux apôtres sera que ce rejet, si scandaleux pour les Juifs croyants, faisait partie du plan de Dieu (Actes 4.18 ; Romains 11.25-32) : il était déjà préfiguré dans l’histoire de Joseph : “N’ayez pas de regrets de m’avoir vendu, car Dieu m’a envoyé ici en avant de vous pour vous sauver la vie” (Genèse 45.5). Jésus est la victime pour le péché du monde (1J 4.10). Il y avait mille façons pour lui d’être victime et de donner sa vie pour ceux qu’il aimait, mais ce rejet du Messie par les siens donnait à son sacrifice une signification nouvelle. Le reniement de Jésus par son peuple prolonge l’histoire passée du peuple de Dieu qui tant de fois s’est refusé à entrer dans le chemin de salut que Dieu lui offrait. Dieu avait dit : “C’est moi qu’ils rejettent, ils ne veulent pas que je règne sur eux”(1Samuel 8.7). Or voici que Dieu envoie son Fils, et la communauté le livre aux païens. Jean nous invite à nous poser la question : Dieu pouvait-il venir chez nous sans que nous le rejetions (Jean 1.15) ? Et Paul nous montre que la mort en croix du Dieu-manifesté faisait partie de sa Sagesse paradoxale qu’il nous est si dur d’accepter (1Corinthiens 1.17-24).
( Gn 45,5 , 1S 8,7 , Jn 1,15 , Ac 4,18 , Rm 10,19 Rm 11,25 1Co 1,17 1Jn 4,10 )15,12 Pilate leur adressa de nouveau la parole : “Que vais-je donc faire de celui que vous appelez le Roi des Juifs ?” ( ) 15,13 Ils crièrent : “Mets-le en croix !” ( ) 15,14 Pilate insista : “Qu’a-t-il donc fait de mal ?” Mais ils crièrent de plus belle : “Mets-le en croix !” ( ) 15,15 Pilate leur relâcha donc Barabbas, car il lui fallait contenter la foule ; puis il fit flageller Jésus et le livra à ceux qui allaient le crucifier. La couronne d’épines ( ) 15,16 Les soldats emmènent donc Jésus à l’intérieur de la cour de garde et rassemblent tout le bataillon. ( )
trouve dans 2 passage(s): La passion, Le procès,
trouve dans 1 liturgie(s): Dimanche-1-Dimanche des Rameaux et de la Passion annee B,
trouve dans 1 document(s) de référence: Catéchisme de l'Eglise Catholique § 597,