Evangile de Marc
14,55 Les chefs des prêtres et tout le conseil du Sanhédrin cherchaient un témoignage pour condamner Jésus à mort, mais ils n’en trouvaient pas ; ( ) 14,56 plusieurs avaient témoigné faussement contre Jésus, mais leur témoignage ne concordait pas. ( ) 14,57 Certains lancèrent cette fausse accusation : ( ) 14,58 “Nous l’avons entendu affirmer : Je détruirai ce Temple, construit de main d’homme, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme.” ( ) 14,59 Mais là encore leurs témoignages ne concordaient pas. ( )

14,60 Alors le Grand Prêtre se lève au milieu du conseil et il interroge Jésus : “Tu ne réponds rien ? Quelle est cette histoire dont ils t’accusent ?”


872 Bible des peuples sur verset 2018-01-10: Les prêtres n’arrivent pas à condamner Jésus à mort pour infractions à la Loi. C’est pourquoi ils doivent aborder quelque chose de beaucoup plus important, qui se trouve au cœur même de l’évangile : Es-tu le Fils de Dieu ? Fils de Dieu pouvait signifier tout simplement : “le Messie”. Mais parmi tant de textes bibliques se rapportant au Messie, Jésus en choisit deux qui laissent entrevoir la personnalité divine du Sauveur : Fils de l’homme qui vient de Dieu lui-même (Daniel 7.13) qui siège à la droite de Dieu comme un égal (Psaume 110). Par cette déclaration, Jésus affirme qu’il n’est pas seulement fils de Dieu comme le serait un saint ou un envoyé de Dieu : il est celui qui partage la divinité du Père. Les grands prêtres ne se sont pas trompés quant aux prétentions de Jésus : s’il ne s’était présenté que comme le Messie, il n’y aurait pas eu de blasphème. Ce n’était pas une question de mots, ils l’ont condamné parce que, par toute sa façon d’agir, Jésus se mettait à la place qui ne revient qu’à Dieu. De cette façon ils ont pu rassurer leur conscience puisqu’ils défendaient l’honneur du Dieu unique. Ils ne pouvaient pas reconnaître qu’en réalité, ils détestaient Jésus car il avait dénoncé leur hypocrisie, leur manque de foi et leur amour de l’argent. Jésus se sentait libre face aux règles religieuses qu’eux-mêmes défendaient, et il les faisait tomber de leur piédestal. En Jésus, Dieu était venu leur demander des comptes, les fruits de la vigne (Marc 12.2), et ils s’étaient dressés contre lui. Jésus est donc condamné au nom de Dieu, et il ne se révolte pas contre cette condamnation injuste prononcée par les chefs religieux de son propre peuple, car ils sont les représentants légitimes, bien qu’indignes, de Dieu.

( Ps 109,1 , Dn 7,13 , Mc 12,2 , )
14,61 Mais Jésus garde le silence et ne répond rien. De nouveau le Grand Prêtre l’interroge et lui dit : “Es-tu le Messie, le Fils du Béni ?” ( ) 14,62 Jésus répond : “Je le suis, et vous verrez le Fils de l’Homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel.” ( Dn 7,13 , ) 14,63 Le Grand Prêtre alors déchire sa tunique et dit : “Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? ( ) 14,64 Vous venez d’entendre le blasphème. Quel est votre avis ?” Et tous décident qu’il mérite la mort. ( ) 14,65 À ce moment plusieurs se mettent à cracher sur lui, ils lui cachent le visage avec un linge et lui donnent des gifles, puis ils disent : “Fais le prophète !” Et les auxiliaires de police lui donnaient des coups. Pierre renie Jésus ( )



trouve dans 2 passage(s): La passion, Le procès,
trouve dans 1 liturgie(s): Dimanche-1-Dimanche des Rameaux et de la Passion annee B,
trouve dans 0 document(s) de référence: