Evangile de Marc
7,19 Cela ne va pas au cœur, mais au ventre, et finit sur le fumier.” Donc, pour Jésus, tous les aliments devenaient purs. ( Ac 15,1 , ) 7,20 Et il continuait : “Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. ( ) 7,21 Car du cœur sortent les réflexions malveillantes, ( 1Co 7,1 , ) 7,22 les prostitutions, les vols, les assassinats, les adultères, la soif d’argent, les méchancetés, les perfidies, la débauche, l’envie, les blasphèmes, l’orgueil et la démesure. ( ) 7,23 Toutes ces choses mauvaises viennent du dedans et rendent l’homme impur. Jésus guérit la fille d’une étrangère ( )

7,24 Jésus quitta cet endroit, se dirigeant vers la frontière de Tyr. Il entra dans une maison, bien décidé à ce que personne ne le sache, mais il ne put rester inaperçu.


20717 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Guérison de la fille d'une Syrophénicienne

10469 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Tyr et Sidon étaient des villes habitées par des Chananéens. Le Seigneur vient donc les trouver, non comme des alliés, mais comme des gens qui n'avaient rien de commun avec les patriarches auxquels les promesses avaient été faites. Aussi en arrivant au milieu d'eux, il fait en sorte que les Tyriens et les Sidoniens ne connussent pas son arrivée: «Et étant entré dans une maison, il voulut que personne ne le sût». En effet, l e temps n'était pas encore venu où il devait habiter ouvertement au milieu des Gentils, et leur apporter la foi, ce temps ne devait arriver qu'après sa mort sur la croix et sa résurrection.

10468 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: «Jésus lui dit: Laissez d'abord rassasier les enfants». C'est-à-dire: Un jour viendra ou vous aurez part aussi vous-mêmes au salut; mais il faut d'abord rassasier du pain céleste les Juifs qui, par suite du choix ancien que Dieu a fait de leurs pères, sont appelés les enfants de Dieu, et ce n'est qu'ensuite que la nourriture de la vie sera distribuée aux Gentils: «Car il n'est pas bon de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens», etc.

10467 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Après les enseignements que Notre-Seigneur vient de donner aux Juifs sur les aliments, la vue de leur incrédulité lui fait franchir les confins des pays idolâtres, et puisqu'ils persévèrent dans leur infidélité, le salut va trouver les Gentils: «Et partant ensuite de là, il s'en alla sur les confins de Tyr et de Sidon».

10466 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: S'il ne l'a pu, et cependant qu'il l'ait voulu, sa volonté a donc été impuissante. Mais il est impossible que la volonté du Sauveur n'ait pas son effet, et il ne peut d'ailleurs vouloir que ce qui doit se faire; il faut donc admettre qu'il a voulu tout ce qui s'est fait. Il faut remarquer que cette action se passa sur les confins de la Gentilité, à laquelle l'Évangile ne devait pas encore être prêché; cependant on ne pouvait, sans être accusé de jalousie, ne pas accueillir ceux qui venaient spontanément pour embrasser la foi. Voilà pourquoi ce ne furent pas les disciples qui firent connaître la venue du Sauveur; mais ceux qui le virent entrer dans la maison et qui répandirent le bruit de son arrivée. Il ne voulait pas que ses disciples le fissent connaître, mais il voulait être recherché, et c'est ce qui eut lieu en effet.

10465 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Lorsqu'il fut entré dans cette maison, il défendit à ses disciples de dire à aucun habitant de ce pays inconnu qui il était. Il voulait ainsi leur apprendre, en leur donnant le pouvoir de guérir les malades, à fuir autant qu'ils le pourraient la gloire humaine dans les miracles qu'ils pourraient faire, et cependant à ne point refuser le pieux exercice de leur puissance, lorsqu'il serait justement réclamé par la foi des âmes justes, ou que l'infidélité des méchants les forcerait d'en faire usage. C'est ainsi qu'il fit connaître son arrivée dans ce pays à cette femme et à tous ceux qu'il en avait jugé dignes.

10464 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Aussitôt que cette femme connut son arrivée, elle s'empressa de venir le trouver, et certainement elle n'eût pas obtenu cette grâce, si elle ne se fût auparavant soumise par la foi au Dieu des Juifs: «Cette femme, aussitôt qu'elle eut appris», etc.

10463 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il semble qu'il y ait une espèce de contradiction entre saint Marc, qui rapporte que cette femme vint trouver le Seigneur dans la maison pour le prier; et saint Matthieu, dans lequel nous lisons que les disciples disaient à Jésus: «Renvoyez-la, parce qu'elle crie derrière nous» ( Mt 15). Or, saint Matthieu ne veut dire ici qu'une chose: c'est que cette femme suivait le Sauveur en lui adressant ses supplications. Mais comment saint Marc remarque-t-il de son côté que c'était dans la maison? Le voici: Saint Marc rapporte que cette femme entra dans la maison où était Jésus, parce qu'il venait de dire que Jésus s'y trouvait; mais saint Matthieu, en faisant remarquer que le Sauveur ne lui répondit pas un seul mot, nous donne à entendre que Jésus sortit de la maison sans lui avoir répondu, et c'est ainsi qu'on peut lier au récit de saint Marc celui de saint Matthieu, qui ne présente plus l'ombre même de contradiction.

10462 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ce refus n'est pas un aveu de l'impuissance où il était de répandre ses faveurs sur tous les hommes, mais il craignait qu'en distribuant également ses bienfaits aux Juifs et aux Gentils qui n'avaient entre eux aucun rapport, il n'augmentât la rivalité qui les séparait.

10461 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il donne le nom de chiens aux Gentils, que les Juifs regardaient comme coupables de tous les crimes, et le pain dont il parle, ce sont les grâces que le Seigneur a promises aux enfants, c'est-à-dire aux Juifs. Le véritable sens de ces paroles, c'est donc qu'il ne convenait pas de donner d'abord aux Gentils ce qui avait été promis surtout aux Juifs. Notre-Seigneur n'exauce pas aussitôt la prière de cette femme; il diffère de lui accorder la grâce qu'elle sollicite. Il veut ainsi faire éclater la persévérance de sa foi et nous apprendre à ne pas nous décourager quand nous prions, et à persévérer jusqu'à ce que nous soyons exaucés.

10460 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il voulait encore montrer aux Juifs qu'il ne traitait pas les étrangers comme eux dans la distribution de ses grâces, et rendre plus visible l'incrédulité des Juifs en l'opposant à la foi de cette femme. En effet, elle ne s'offensa pas de la réflexion du Sauveur, mais elle la reçut avec un profond respect: «Elle répondit, et lui dit: Il est vrai, Seigneur, cependant les petits chiens m angent sous la table les miettes des enfants».

10459 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Dans le sens allégorique, cette femme païenne qui vient prier le Sauveur pour sa fille; c'est notre mère l'Eglise romaine; sa fille, qui est sous l'empire du démon, ce sont les peuples barbares de l'Occident, dont la foi a fait des brebis, de chiens qu'ils étaient; ce qu'ils désirent pour leur nourriture, c'est non pas les morceaux de pain que la lettre pourrait leur rompre, mais les miettes de l'interprétation spirituelle.

10458 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le Sauveur enseignait à ses disciples, dans sa conduite à l'égard de cette femme, qu'il ouvrait aux païens eux-mêmes la porte du salut. C'est pour cela que l'Évangéliste prend soin de faire connaître le peuple auquel elle appartenait: «C'était une femme païenne syrophénicienne de nation; elle le priait de chasser le démon hors de sa fille», etc.

10457 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Cette femme représente encore l'âme de chacun de nous lorsqu'elle vient à pécher; sa fille malade, ce sont les actions coupables, et cette fille est possédée du démon, parce que les actions vicieuses appartiennent au démon. Les pécheurs sont comparés à des chiens couverts de souillures; et c'est ce qui nous rend indignes de recevoir le pain de Dieu et de participer aux mystères si purs de la religion immaculée. Mais si nous reconnaissons humblement que nous méritons d'être comparés à des chiens, et que nous confessions sincèrement nos péchés, alors notre fille, c'est-à-dire nos oeuvres mauvaises seront guéries.

10456 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est-à-dire: Les Juifs possèdent tout entier le pain qui est descendu du ciel et la plénitude de vos grâces; moi, je ne demande que les miettes de ce pain, c'est-à-dire la plus petite partie de vos bienfaits.

10455 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ou bien il vient secrètement dans ce pays pour ne point donner lieu aux Juifs de l'accuser d'être entré en relation avec des peuples qu'ils considéraient comme immondes.

10454 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est le langage plein d'humilité et de foi de la mère qui fit sortir le démon du corps de sa fille: exemple qui confirme l'usage de catéchiser et de baptiser les enfants qui dans le baptême sont délivrés de la puissance du démon par la foi et la vie chrétienne de leur s parents dans un âge où ils sont incapables par eux-mêmes de connaître ou de faire le bien ou le mal.

10453 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Cette réponse pleine de sagesse lui mérite la grâce qu'elle demandait: «Et il lui dit: A cause de cette parole, allez, le démon est sorti de votre fille». Il ne lui dit pas: C'est ma puissance qui vous a sauvée; mais: «A cause de ces paroles (c'est-à-dire pour récompenser votre foi qui vous a inspiré ce ngage), allez, le démon est sorti de votre fille».

10452 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est par un sentiment de respect qu'elle consent à descendre au rang des chiens, et elle semble dire: Je regarde comme une faveur d'être du nombre des chiens et de manger les restes non d'une table étrangère, mais de la table de mon maître.

776 Bible des peuples sur verset 2018-01-03: Les autorités sont entrées en conflit avec Jésus. Il doit s’éloigner et séjourner aux frontières de la Galilée où il est moins surveillé et d’où il peut facilement s’enfuir. L’incident rapporté ici a lieu près de Tyr, région habitée par les Syriens et les Phéniciens. Les Juifs n’avaient jamais pu comprendre leur élection comme peuple de Dieu sans regarder de haut les autres peuples. Être porteurs de la vraie foi les obligeait à ne pas se laisser contaminer par d’autres religions, mais de fait, cela renforçait leur incompréhension pour tout ce qui était étranger. Pour eux le monde se divisait en deux : il y avait “le peuple” (juif), et “les nations”, c’est-à-dire tous les autres. Ces autres, apparemment, Dieu les ignorait, à moins qu’il ne leur fasse sentir le poids de sa justice. La question que nous nous posons aujourd’hui : comment Dieu conduit-il et sauve-t-il tous ceux qui n’ont pas reçu sa parole ?, ne les touchait pas. Durant des siècles les chrétiens d’occident ont fait une division un peu semblable entre la chrétienté et “les païens”. (“Païens” et “paysans” sont le même mot : cela vient du temps où les villes avaient été évangélisées, mais non les campagnes.) Donc ces Phéniciens, appelés aussi Grecs parce qu’ils parlaient grec et non hébreu, vivaient tout à côté, mais étaient très loin des Juifs. Bien que Jésus soit venu pour réaliser l’alliance définitive et éternelle entre Dieu et les hommes, le Père ne lui demandait pas de sortir des frontières de son peuple. Cependant, au cours de sa vie publique, Jésus a eu de nombreux contacts avec les païens et, plus d’une fois, il a fait leur éloge. L’évangile n’a pas retenu tout ce que Jésus a dit et a fait, mais on n’y voit rien qui soit un appel à “changer de religion” ou une menace pour ceux qui vont par un autre chemin que celui de la Révélation. Jésus les laisse sur le chemin par lequel le Père les conduit. Il les invite à rendre grâces au Dieu unique et il leur montre comment le Père s’est fait proche d’eux à travers son Fils. Les Juifs regardaient habituellement avec beaucoup de mépris les païens : eux étaient les fils, les païens étaient les chiens. Jésus répond à cette mère affligée en répétant ces paroles. Il le fait pour éprouver la foi de cette femme : insistera-t-elle quand il semble que Dieu lui-même la repousse ?

( Mc 6,45 , Ep 2,11 )
7,25 Bientôt se présenta une femme qui avait entendu parler de lui. Sa petite fille était possédée par un esprit impur, et elle vint tomber à ses pieds. ( ) 7,26 C’était une femme grecque de Syrie, d’origine phénicienne, et elle suppliait Jésus de faire sortir le démon de sa fille. ( ) 7,27 Jésus lui répond : “Laisse d’abord les enfants manger à leur faim. On ne prend pas le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens.” ( ) 7,28 Mais elle réplique : “Seigneur, les petits chiens sous la table, mangent les miettes des enfants.” ( Ex 13,19 , ) 7,29 Jésus lui dit : “À cause de cette parole, tu peux t’en retourner : le démon est sorti de ta fille.” ( )



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