Livre d'Ezéchiel
48,31 et les portes de la ville d'après les noms des tribus d'Israël, trois portes au nord: la porte de Ruben, une, la porte de Juda, une, la porte de Lévi, une. ( ) 48,32 Du côté oriental quatre mille cinq cents cannes, et trois portes: la porte de Joseph, une, la porte de Benjamin, une, la porte de Dan, une. ( ) 48,33 Du côté méridional quatre mille cinq cents cannes, et trois portes: la porte de Siméon, une, la porte d'Issacar, une, la porte de Zabulon, une. ( ) 48,34 Du côté occidental quatre mille cinq cents cannes, et trois portes: la porte de Gad, une, la porte d'Aser, une, la porte de Nephthali, une. ( ) 48,35 Circuit: dix-huit mille cannes. Et, dès ce jour, le nom de la ville sera: l'Éternel est ici. ( )
Livre de Daniel

1,1 La troisième année du règne de Jojakim, roi de Juda, Nebucadnetsar, roi de Babylone, marcha contre Jérusalem, et l'assiégea.


4891 Chouraqui sur titre livre 2019-03-31: Douze chapitres, trois cent cinquante-sept versets composent les deux parties de cet écrit qui rapporte les aventures et les visions d’un Judéen, Daniél (Daniel) dont le nom signifie « Él m’a jugé ».
Le « premier » Daniel (Dn 1,1-6,29) est fait de six récits qui mettent en scène quatre jeunes hommes de Juda emmenés en exil et vivant à la cour de Neboukhadrèsar (Nabuchodonosor). Parmi eux, Daniel. Comme jadis Joseph en Égypte, il excelle à interpréter les rêves: celui de la statue faite de diverses matières, celui du grand arbre. Il sait aussi déchiffrer une écriture mystérieuse (Dn 5). À quoi viennent se joindre des récits de miracles: les trois jeunes gens jetés dans une fournaise et y restant en vie, Daniel lui-même donné en pâture aux lions et respecté par eux. Ces courtes histoires véhiculent une théologie, celle du peuple de l’exil, qui rêve de son Elohîms et dont le triomphe sur les empires de ce monde lui apparaît comme imminent.
Dans le « deuxième » Daniel (Dn 7,1-12,13), l’auteur s’exprime à la première personne. Il décrit ses visions - des visions qui relèvent du genre apocalyptique - : les quatre bêtes, le bélier et le bouc, les soixante-dix semaines, la délivrance finale. Nous ne sommes plus à Babylone, mais en terre d’Israël. Il s’agit, non plus directement de Daniel, encore moins de ses compagnons, mais des fins dernières de l’histoire d’Israël. Les empires s’écrouleront, la persécution cessera, à l’heure miraculeuse toujours promise, toujours attendue, du jour de IHVH-Adonaï.
Dans la première comme dans la deuxième partie, sous des images et des symboles souvent énigmatiques, mais de plus en plus transparents à mesure que s’éloigne le temps de Nabuchodonosor, l’auteur vise à proposer une théologie de l’histoire. Il ne s’embarrasse guère de précisions qui ne cadreraient pas avec sa vision des choses. S’il entend rapporter des faits réels, il ne recule pas devant des anachronismes. Il s’attache surtout à la signification mystique et théologique des symboles. C’est ainsi qu’il désigne sous l’expression « abomination de la désolation » (Dn 9,27; Dn 11,31, Dn 12,11) l’autel dédié à Zeus Olympien qui avait été érigé dans le Temple, le 7 décembre 167. Ainsi le livre de Daniel est-il une illustration de l’histoire d’Israël, en état de danger permanent face aux empires qui préparent ou consomment sa ruine. Pour l’auteur, cependant, il est certain que la justice IHVH-Adonaï finira par s’imposer: les justes triompheront, le mal disparaîtra, les coupables seront punis.
Mais la justice de IHVH-Adonaï ne peut être que totale. Elle s’exercera donc rétroactivement sur tout le passé. Pour la première fois, la résurrection des morts est annoncée ouvertement: Des multitudes d’endormis dans la poussière de la glèbe se réveilleront, les uns pour recevoir la sanction de leur justice, la vie en pérennité, les autres celle de leurs crimes, l’opprobre en pérennité (Dn 12,2). La vision, pour fantastique qu’elle soit, se situe dans la logique la plus profonde du message biblique.
Est-ce folie que d’annoncer la résurrection des morts ? Peut-être, mais pas plus que de prédire des ciels nouveaux et une terre nouvelle, ou bien le grand jour où la lutte entre elles des nations, des classes et des espèces se résoudra dans l’ultime victoire de la lumière sur la nuit, de la paix sur la guerre.
La langue originale du livre de Daniel est l’hébreu et, en partie, l’araméen (Dn 2,4-7,28). Cette dualité reflète la situation d’Israël après l’exil. Le peuple a alors largement adopté la langue de ses vainqueurs. Les versions grecques ont ajouté à l’ouvrage certains épisodes qui ne nous sont connus que par elles. On trouvera ces additions page 1856.

2351 Bible des peuples sur titre livre 2018-11-18: Le livre de Daniel a sans doute été écrit par l’un des maîtres de la Loi qui, lors des persécutions du temps des Maccabées, encourageaient la résistance spirituelle de leur peuple. Il se comptait probablement lui-même parmi les guides de la foi que Dieu récompenserait tout spécialement ( Daniel 11.33 et Daniel 12.3). Tandis que les Maccabées dirigeaient la résistance armée contre les oppresseurs, ces maîtres de la Loi — qui se méfiaient de la politique et des armes — se limitaient à donner un exemple de fidélité à l’Alliance de Dieu et à ses lois. Il y a comme trois parties dans ce livre : Dans les chapitres 1—6, l’auteur récupère différentes histoires qui enseignaient aux Juifs vivant dans les pays païens à ne pas renier leur foi ni abandonner les pratiques de leur Loi, quels que soient les risques pour eux. Dans les chapitres 7—12 il donne son propre message à ses compatriotes persécutés : cette persécution fait partie du plan de Dieu, les oppresseurs ne parviendront pas à détruire le peuple croyant et, peu après la persécution, le royaume de Dieu viendra. Il y a là trois passages plus notables : le texte qui se réfère au Fils de l’Homme ( Daniel 7.9-14) auquel Jésus fera allusion (Marc 13.26 et Marc 14.62) ; l’annonce de la résurrection des morts (Daniel 12.13) ; la “prophétie” des soixante-dix semaines ( Daniel 9.20-27) qui se prête à de nombreux commentaires sur la fin du monde. Les récits des chapitres Daniel 13 (histoire de Suzanne) et Daniel 14 (Daniel et l’idole de Babylone), qui ne se trouvent pas dans la bible hébraïque mais seulement dans la bible grecque, sont du même esprit que ceux de la première partie.
DANIEL, L’HISTOIRE ET LA FICTION
Tous les récits mettent en scène un certain Daniel, un prophète qui aurait vécu au temps de l’Exil, au sixième siècle avant le Christ : on le rencontre enfant (Daniel 13), adolescent (Daniel 1) et adulte. Mais les données historiques se contredisent à chaque instant et sont habituellement erronées. La communauté juive qui a placé ce livre dans la Bible au temps de Jésus ne s’y est pas trompée : elle ne l’a pas placé parmi les livres d’histoire ou prophétiques, mais parmi les “Écrits”, ou livres de sagesse. Il faut savoir que dans les deux siècles précédant le Christ, il y a eu chez les Juifs un genre de littérature fort apprécié : les livres “apocalyptiques”, c’est-à-dire, de révélations. Dans ces livres on parlait des événements contemporains comme s’ils avaient été prévus d’avance par quelque grand personnage du passé. Ledit personnage se chargeait de dire, avec une sagesse toute divine, le sens de ces événements et ce qu’on pouvait attendre pour l’avenir immédiat. C’était donc une manière d’enseigner à partir d’une fiction, et le livre de Daniel est une de ces fictions. Dans la Bible il y a d’autres passages écrits selon les règles de la littérature apocalyptique, en particulier Ézékiel 38-39 et l’Apocalypse de Jean. Le courage des croyants est toujours récompensé. On en donne trois exemples : rupture avec le monde, jeûne et prière.

2352 Bible des peuples sur verset 2018-11-18: Il semble parfois difficile aux croyants d’observer la Loi, surtout quand ils vivent au milieu de gens qui ne partagent pas leur foi. Ne sont-ils pas moins libres que leurs compagnons ? Ce texte affirme que les commandements de Dieu sont source de vie et de force pour ceux qui les observent. À cause de sa fidélité, Daniel reçoit la connaissance des choses de Dieu, bien au-delà de toute sagesse humaine, comme il va le montrer : ce don de Dieu ne s’obtient que par la fidélité et le sacrifice.

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1,2 Le Seigneur livra entre ses mains Jojakim, roi de Juda, et une partie des ustensiles de la maison de Dieu. Nebucadnetsar emporta les ustensiles au pays de Schinear, dans la maison de son dieu, il les mit dans la maison du trésor de son dieu. ( ) 1,3 Le roi donna l'ordre à Aschpenaz, chef de ses eunuques, d'amener quelques-uns des enfants d'Israël de race royale ou de famille noble, ( ) 1,4 de jeunes garçons sans défaut corporel, beaux de figure, doués de sagesse, d'intelligence et d'instruction, capables de servir dans le palais du roi, et à qui l'on enseignerait les lettres et la langue des Chaldéens. ( ) 1,5 Le roi leur assigna pour chaque jour une portion des mets de sa table et du vin dont il buvait, voulant les élever pendant trois années, au bout desquelles ils seraient au service du roi. ( ) 1,6 Il y avait parmi eux, d'entre les enfants de Juda, Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria. ( )



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