Livre des Lamentations
4,7 Ses jeunes étaient plus nets que la neige, plus blancs que le lait ; leurs corps, plus bronzés que le corail, leurs visages, plus rayonnants que le saphir. ( ) 4,8 Mais les voilà plus sombres que le soir, on ne les reconnaît plus dans les rues, la peau colle à leurs os, elle est sèche comme du bois. ( ) 4,9 Heureux ceux qui sont morts par l’épée, plutôt que de mourir de faim : privés des produits de la terre, ils se traînent et puis s’affaissent. ( ) 4,10 De leurs mains, faites pour la tendresse, des femmes ont fait cuire leurs enfants, elles en ont fait leur repas : mon peuple en était arrivé là ! ( ) 4,11 Yahvé a satisfait sa fureur, il a répandu sa colère ardente. Le feu a pris dans Sion, il en a dévoré jusqu’aux fondations. ( )

4,12 Pouvaient-ils croire, les rois de la terre, et les habitants du monde, qu’un adversaire, une armée ennemie, franchiraient les portes de Jérusalem ?


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4,13 C’est à cause des péchés de ses prophètes, à cause des crimes de ses prêtres : ils avaient répandu dans la ville le sang des justes. ( ) 4,14 Ils erraient aveugles dans les rues, couverts de sang ; même leurs vêtements on ne pouvait plus les toucher : ( ) 4,15 “Écartez-vous, disait-on, c’est un impur, écartez-vous, ne le touchez pas !” Ils allaient errants et fugitifs, on disait chez les païens : “Ils ne resteront pas !” ( ) 4,16 La face de Yahvé les a dispersés, il ne les regarde plus : plus de considération pour les prêtres, plus de faveurs pour les anciens. ( ) 4,17 Et nos yeux s’épuisaient attendant un secours illusoire ; nous attendions, de nos miradors, une nation incapable de sauver. ( )



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