Livre de Jérémie
52,30 La vingt-troisième année de Nabukodonozor, Nébouzaradan, commandant de la garde, déporta 745 Judéens, soit au total : 4 600 personnes. ( ) 52,31 Mais le 25 du douzième mois, en la trente-septième année de la déportation de Joïakin, roi de Juda, Évil-Mérodak, roi de Babylone, qui venait de monter sur le trône, libéra Joïakin et le fit sortir de prison. ( ) 52,32 Il lui parla avec bonté et lui donna un siège plus élevé qu’aux autres rois qui étaient avec lui à Babylone. ( ) 52,33 Joïakin quitta ses habits de prisonnier et mangea tous les jours à la table du roi, jusqu’à sa mort. ( ) 52,34 Sa nourriture fut constamment assurée par le roi de Babylone, jour après jour, jusqu’à la fin de sa vie. ( )
Livre des Lamentations

1,1 Hélas ! Elle reste seule, la ville au peuple nombreux, elle est restée comme une veuve, la grande parmi les nations ; jadis reine parmi les provinces, elle est soumise à la corvée.


2633 Bible des peuples sur verset 2018-11-27: Après la chute de Jérusalem, un croyant rappelle la tragédie dans toute son horreur et cherche à comprendre. Il ne se plaint pas : trop de péchés avaient appelé un tel châtiment. Dieu avait averti bien des fois et il n’avait pas été écouté. Mais l’auteur sait que Dieu aime son peuple, il le croit et il espère. Lorsque les exilés furent revenus à Jérusalem, il est probable qu’ils se réunirent pour prier sur les ruines de ce qui avait été le Temple : ils devaient alors reprendre ces lamentations. Plus tard ils continuèrent de les redire à l’anniversaire de la catastrophe. L’Église, à son tour, a pris l’habitude de les lire au temps de la Passion. Le croyant unit à la Passion du Seigneur tout ce qu’il y a de souffrances et d’angoisse dans l’humanité. Ces poèmes nous aident à joindre à la vision de la douleur universelle le sens du péché et de la responsabilité des hommes dans leurs souffrances. Une tradition juive attribuait ces poèmes à Jérémie, parce qu’il s’y manifeste un esprit très semblable au sien.

4887 Chouraqui sur titre livre 2019-03-31: Liminaire pour Quoi ?
Cinq poèmes d’une exceptionnelle densité pleurent la ruine de Jérusalem, détaillent les malheurs qui l’ont assaillie, chantent l’espoir du retour, du pardon, de la reconstruction de la ville ravagée. Le châtiment est venu: la ville a subi le contrecoup de ses infidélités, mais ses douleurs ont valeur expiatoire et rédemptrice. Qu’elle se repente, et IHVH-Adonaï écartera d’elle sa fureur.
Au coeur du poème se situe le problème du sens de tant de souffrances, l’interrogation angoissée de l’homme de foi en face de l’imprévisible, de l’incompréhensible acharnement d’Elohîms déchaîné contre son peuple, contre son héritage, contre sa maison. Les lettres de l’alphabet déferlent par vagues incantatoires en rangs de trois, comme pour rendre invincible la prière de Jérusalem vaincue mais non désespérée.
Un livre que tout Hébreu relit en jeûnant chaque année, au jour anniversaire, celui du 9 Ab, des deux destructions de Jérusalem.
Le titre est pris du premier mot des chapitres 1, 2 et 4 (Lm 1,1 Lm 2,1 et Lm 4,1) : Eikha, Quoi ? C’est le cri du fidèle étonné, écrasé par le désastre qui a frappé la Ville Sainte.
Les Septante l’ont interprété à leur manière en intitulant l’ouvrage Thrénoï, Thrènes, chants funèbres; mot que la Vulgate a rendu par Lamentationes, d’où le français Lamentations.
L’oeuvre est anonyme. La tradition l’a cependant attribuée à Jérémie, en se fondant sur le fait que l’inspiré vivait à l’époque de la ruine de Jérusalem et que son livre contient plusieurs des thèmes, des expressions et des perspectives théologiques qui réapparaissent ici.

( )
1,2 Elle a pleuré toute la nuit et les larmes couvrent ses joues. Parmi tous ses amants, pas un ne la console. Tous ses amis l’ont trahie, sont devenus des ennemis. ( ) 1,3 On a déporté Juda, accablé, pour un dur esclavage ; il habite au milieu de païens et ne trouve pas de repos. Ses poursuivants l’avaient rejoint dans des gorges sans issue. ( ) 1,4 Les routes de Sion sont en deuil, nul ne va plus à ses fêtes. Aux portes c’est un désert, ses prêtres se lamentent et ses vierges se désolent ; elle est dans l’amertume. ( ) 1,5 Ses ennemis ont été plus forts, ses adversaires l’ont emporté : c’est Yahvé qui la frappait pour ses fautes si nombreuses. Les petits allaient avec les captifs l’ennemi les faisait avancer. ( ) 1,6 Ils ont pris à la fille de Sion tout ce qui faisait sa gloire. Ses chefs étaient comme des cerfs qui ne trouvent plus de pâture ; ils marchaient sans forces devant ceux qui les faisaient aller. ( )



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