Livre d'Isaïe
46,9 Souvenez-vous des événements passés, des choses d’autrefois. Moi je suis Dieu, il n’y en a pas d’autre : il n’y a rien de divin hors de moi. ( ) 46,10 Dès le début, j’annonce ce qui viendra après, je dis d’avance ce qui n’est pas encore fait. Je dis, et mon projet se réalise, tout ce que j’ai voulu se fera. ( ) 46,11 Du levant j’appelle un aigle, d’un pays lointain je fais venir l’homme qui accomplira mes projets. J’ai parlé, les choses arriveront, j’ai décidé, elles se feront. ( ) 46,12 Écoutez-moi, gens à la tête dure, si étrangers à la justice. ( ) 46,13 J’ai déjà là ma victoire, elle n’est plus loin, mon salut ne tardera pas. Je donnerai le salut à Sion et la grandeur sera pour Israël. ( )

47,1 Descends, assieds-toi dans la poussière, vierge, fille de Babylone ! Tu n’as plus de trône, assieds-toi par terre, fille des Kaldéens, plus jamais on ne t’appellera la tendre et la délicate.


3703 Bible des peuples sur titre chapitre 2018-12-23: Nous soulignons 47.1-15 : c’est une lamentation sur Babylone dont le nom s’appliquera plus tard à toute cité impie. Dans l’Apocalypse, l’empire romain persécuteur des chrétiens est appelé Babylone, et de même Rome sa capitale. Vierge, fille de Babylone : il s’agit de Babel (ou Babylone) selon la façon hébraïque de désigner les capitales. Elle dit : Je ne serai jamais veuve, ce qui peut vouloir dire : je ne serai jamais sans mes dieux, ou : je ne serai jamais sans mes rois, ou : je ne connaîtrai jamais la défaite. Babylone pensait que ses magiciens, célèbres dans les pays de l’Orient, assuraient son avenir : ils prétendaient le lire dans les astres. Mais ce texte vaut tout autant pour notre civilisation matérialiste qui attend tout de la technologie. Tu as fait peser sur le vieillard un dur esclavage. Les prophètes utilisent ces critères pour dire ce que vaut une civilisation. Ils ne considèrent pas la puissance militaire, ni le niveau économique, mais ils demandent : comment traitez-vous ceux qui ne sont plus “efficaces” ?

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47,2 Prends maintenant la double meule et fais toi-même la farine. Enlève ton voile, relève ta traîne, découvre tes jambes et traverse les fleuves. ( ) 47,3 À ta honte, on te mettra nue, je tirerai vengeance de toi et personne n’interviendra, ( ) 47,4 — parole de Yahvé Sabaot, celui qui nous rachète ; son nom, c’est le Saint d’Israël. ( ) 47,5 Assieds-toi en silence, enfonce-toi dans les ténèbres, fille des Kaldéens, on ne t’appellera plus jamais la reine des royaumes. ( ) 47,6 J’étais en colère contre mon peuple, j’avais rejeté mon héritage, je l’avais livré entre tes mains, mais tu les as traités sans pitié ; tu as fait peser sur le vieillard un lourd esclavage. ( )



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