Livre de Ben Sirac le Sage
12,16 En paroles l’ennemi n’est que douceur, mais au fond de lui-même il cherche comment te jeter dans le fossé. Il sait verser des larmes, mais s’il en a l’occasion, il n’aura pas trop de ton sang. ( ) 12,17 Si le malheur t’atteint, tu le verras devant toi : il fera semblant de t’aider, mais ce sera pour se débarrasser de toi. ( ) 12,18 Alors il applaudira et se moquera de toi ; il ironisera sur ton compte et montrera son vrai visage. ( ) 13,1 Qui touche à la poix se salit les doigts, qui se lie à un homme arrogant deviendra comme lui. ( ) 13,2 Ne te charge pas d’un fardeau trop lourd, ne te fais pas l’ami d’un plus fort et plus riche que toi. Vas-tu mettre ensemble le pot de terre et le pot de fer ? L’un des deux cognera l’autre et le brisera. ( )
13,3 Le riche agit mal et fait mine de rien ; le pauvre est insulté et il présente ses excuses.
( )
13,4 Tant que tu es utile, il se sert de toi ; quand tu n’auras plus rien, il te laissera. ( ) 13,5 Il sera chez toi tant que tu auras quelque chose ; il t’exploitera sans le moindre remords. ( ) 13,6 S’il a vraiment besoin de toi, il te flattera et te fera des sourires ; il te promettra des merveilles et te dira de bonnes paroles : “De quoi as-tu besoin ?” ( ) 13,7 Il te sera reconnaissant au point que tu en seras gêné, le temps de te prendre tout ce que tu as ; après quoi il se moquera de toi. Alors, quand il te verra il s’écartera de toi, et s’il te rencontre il hochera la tête. ( ) 13,8 Fais donc attention à ne pas te laisser avoir, et à ne pas te retrouver par terre par pure bêtise. ( )
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