Livre de la Sagesse
11,14 Longtemps auparavant ils avaient exposé Moïse à la mort ; plus tard ils l'avaient repoussé avec mépris. Mais maintenant ils l'admiraient, car cette soif qui les dévorait, bien différente de celle des justes, les y contraignait. ( ) 11,15 Leur cœur mauvais les avait égarés : c’était de la folie quand ils adoraient des reptiles sans raison et de vils animaux. C’est pourquoi tu leur envoyas en punition des hordes de bêtes, ( ) 11,16 leur faisant voir par là qu’on est puni par où l’on a péché. ( ) 11,17 Ta main toute-puissante n’avait que le choix : puisque tu avais créé le monde à partir d’une matière informe, tu aurais pu sans difficulté expédier contre eux des bandes d’ours ou de lions indomptables. ( ) 11,18 Pour les punir tu aurais pu créer des espèces nouvelles, des bêtes pleines de fureur, au souffle de feu, dont les narines auraient projeté une fumée brûlante, dont les yeux lanceraient des éclairs terrifiants ! ( )
11,19 Rien qu’à les voir, avant même d’être attaqués par elles, ils seraient morts de frayeur.
( )
11,20 Même sans tout cela, il suffisait que ta justice les poursuive, que ton souffle puissant les disperse : tu pouvais les faire tomber d’un souffle. Tu n’as pas voulu, car tu respectes en tout ce que tu disposes : mesure, nombre et poids. ( ) 11,21 Certes, tu peux toujours t’imposer souverainement, et qui pourrait s’opposer à la force de ton bras ? ( ) 11,22 Le monde entier est devant toi comme un grain sur la balance, comme une goutte de rosée descendue au matin sur le sol. ( ) 11,23 Mais parce que tu peux tout, tu as pitié de tous et tu sembles ignorer les péchés des hommes afin qu’ils se repentent. ( ) 11,24 Car tu aimes tous les êtres, tu ne détestes rien de ce que tu as fait : si tu n’en voulais pas, tu ne l’aurais pas fait. ( )
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