Livre de l'Ecclésiaste
11,8 Même après de nombreuses années, que l’homme sache les savourer toutes ; mais qu’il garde en tête les jours sombres : pour l’avenir rien n’est sûr. ( ) 11,9 Connais le bonheur, garçon, alors que tu es jeune ; dirige bien ton cœur aux jours de ta jeunesse. Choisis toi-même ton chemin, comme il te semble meilleur, sans oublier que Dieu te demandera compte de tout. ( ) 11,10 Ne laisse pas l’amertume s’installer chez toi, ni la maladie dans ton corps : jeunesse et cheveux noirs sont traîtres !. ( ) 12,1 Pense à ton Créateur aux jours de ta jeunesse, avant la venue des jours mauvais, des années qui s’approchent, dont tu diras : “Je n’en attends plus rien”, ( ) 12,2 avant que le soleil, la lumière, la lune et les étoiles se perdent dans le noir, et que reviennent les nuages sitôt après la pluie. ( )
12,3 C’est alors que tremblent les gardiens de la maison, c’est le temps où se courbent les porteurs, où les meules, ce qu’il en reste, cessent de moudre, et les voyantes sont dans le noir derrière leurs fenêtres ;
( )
12,4 l’heure où la porte se ferme sur la rue, et le bruit du moulin s’arrête ; où la voix de l’oiseau ne réveille plus, et les chansons se sont tues. ( ) 12,5 On redoute alors les montées, et les fondrières sur le chemin ; l’amandier est en fleurs, la sauterelle est repue, le câprier donne son fruit. Voici l’homme en route pour sa maison d’éternité, et les pleureuses faisant le cercle au coin de la rue. ( ) 12,6 Le fil d’argent n’ira pas plus loin : on s’est arrêté de le filer ; la lampe d’or s’est brisée, la cruche s’est fracassée à la fontaine, et la poulie sur le puits a cédé. ( ) 12,7 La poussière retourne à la terre dont elle était venue, et l’esprit remonte à Dieu qui l’a donné. ( ) 12,8 Rien qui tienne ! disait Qohélet, on n'a de prise sur rien ! ( )
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