Psaumes de David
150,2 Louez-le pour ses hauts faits! Louez-le selon l'immensité de sa grandeur! ( ) 150,3 Louez-le au son de la trompette! Louez-le avec le luth et la harpe! ( ) 150,4 Louez-le avec le tambourin et avec des danses! Louez-le avec les instruments à cordes et le chalumeau! ( ) 150,5 Louez-le avec les cymbales sonores! Louez-le avec les cymbales retentissantes! ( ) 150,6 Que tout ce qui respire loue Yahvé! Louez Yahvé! ( )
Livre des Proverbes

1,1 Proverbes de Salomon, fils de David, roi d'Israël:


19939 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Généalogie de Jésus, le Messie

4655 Bible des peuples sur verset 2019-01-06: LE LIVRE DES PROVERBES
La majeure partie du livre des Proverbes est très ancienne (chapitres 10—31). Cependant, la première section (chapitres 1—9) est beaucoup plus récente : elle date du deuxième siècle avant le Christ. Nous y trouvons une méditation sur la Sagesse de Dieu d’où provient toute sagesse humaine. Le sommet de cette contemplation de la Sagesse divine se trouve dans le célèbre chapitre 8.

4657 Bible des peuples sur verset 2019-01-06: Dès le départ, les hommes sont divisés en deux groupes. D’une part, les sages, catégorie où se côtoient les hommes droits, les hommes intelligents, et les astucieux ; d’autre part, les sots, qui comprennent les hommes stupides, les menteurs et les méchants. Le début du savoir, c’est la crainte de Yahvé. Le terme crainte n’a pas pour nous le même sens qu’il avait dans la Bible. En effet, il ne s’agit pas d’avoir peur de Dieu, mais d’être conscient qu’on agit sous ses yeux et qu’on est responsable devant lui. Ceux qui craignent Yahvé font de la fidélité et de l’obéissance à sa parole la base de leurs décisions.

4656 Bible des peuples sur verset 2019-01-06: PROVERBES ET SAGESSE
La parole de Dieu est parvenue au peuple d’Israël sous des formes très diverses. Nous avons déjà parlé de l’origine des livres prophétiques et des livres historiques : ces livres viennent de la prédication des prophètes ainsi que de la réflexion des milieux religieux sur l’histoire d’Israël. Mais d’autres croyants, préféraient méditer sur le comportement humain, les vicissitudes de la vie, le rôle de la richesse, le sort différent des irresponsables et de ceux qui surmontent leurs désirs. Ils se souciaient tout spécialement de comprendre la justice de Dieu en ce monde. La sagesse des peuples de tous les temps s’est développée sur ces thèmes. On nous parle de sagesse chinoise, hindoue… : la sagesse du Moyen Orient est peut-être la première en date. Aussi bien en Égypte qu’en Mésopotamie (et nous savons que la Palestine est entre les frontières de ces deux contrées) les écrits de sagesse abondaient depuis près de trente siècles avant le Christ. Venus plus tard à la culture, les Israélites étaient entrés dans ce courant de littérature dite “sapientiale” à l’époque du roi Salomon, lequel avait réuni les premiers “sages”. Leurs premières œuvres (comme sont les chapitres 10—30 des proverbes) devaient beaucoup à leurs devanciers égyptiens ou autres. Si nous parlons de ces auteurs, nous ne devons pas oublier qu’ils ne faisaient la plupart du temps que reprendre les “proverbes” ou “maximes” de la sagesse populaire. Mais à leur tour, ils aideraient par leurs écrits tout effort pour développer l’instruction et le sens moral des générations à venir. Le peuple juif du temps de Jésus était profondément marqué par cette sagesse qui transparaît dans presque toutes les paraboles et “dits” de Jésus lui-même, lequel fut formé à cette école Cette littérature, ce qui en a été recueilli et reconnu par la communauté religieuse, n’est pas moins parole de Dieu que les livres prophétiques : c’est une parole d’un autre genre qui présente la vie et la foi sous un autre aspect.

4880 Chouraqui sur titre livre 2019-03-31: Comme de coutume, le titre hébraïque du livre, Mishléi, est aussi son premier mot: Mishléi Shelomo, « Exemples de Shelomo » (Salomon). Les LXX le traduisirent par Paroimiai, et la Vulgate par Proverbia. Le terme mishléi dérive de mashal (en arabe masala, en assyrien masâlu, en araméen metal) dont le premier sens désigne ce qui se tient debout, ce qui est érigé: manière d’être, susceptible ou non d’être imitée, cas, événement particulier, fait précis qui sert à confirmer, illustrer, préciser un enseignement. Mieux que Proverbes ou Paraboles, Exemples me semble traduire cette notion de mashal: exemples bons ou mauvais que l’auteur nous propose, suivant le cas, sous forme de proverbe, de dicton, de discours inspiré, de parabole, de poème ou de sentence. Ce qui est essentiel, sous la forme qui l’exprime, c’est l’exemple à imiter ou à fuir, le fait objectif que décrit le proverbe. Ainsi le sens premier de mashal couvre bien le contenu de ce livre magistral. L’insertion des Exemples de Shelomo dans le canon de la Bible n’a pas été sans controverse à cause de ses contradictions internes. En effet ce livre est composé de plusieurs recueils qui reflètent des enseignements parfois contradictoires.
Dès le début l’auteur s’adresse à son fils, selon un procédé classique chez les Hébreux, les Égyptiens, les Mésopotamiens. Il fait parler la sagesse pour qu’elle puisse elle-même mettre les humains en garde contre la folie (Pr 1,20-33). Le volume entier constitue un incessant plaidoyer pour démontrer la supériorité de la sagesse sur la démence: les exemples déferlent sans grand ordre logique pour convaincre le lecteur de se soustraire au mal et de faire le bien. L’opposition est constante entre les deux voies, celle des criminels et celle des justes. Nous retrouvons là l’enseignement constant de la Bible: le monde est cassé en deux et il n’est pas sans conséquence de se situer dans la lumière de IHVH-Adonaï ou dans la nuit du criminel. À ce niveau de signification, l’auteur décrit la femme étrangère qu’il oppose à la femme de valeur: l’une oeuvre pour la mort, l’autre pour la vie. La femme étrangère reprend un thème central dans la littérature sapientiale (on le rencontre aussi dans la Sagesse d’Ani, conseils d’un scribe égyptien à son fils). La sagesse et la folie sont personnifiées et interviennent sous forme de femmes qui appellent l’une au bien, l’autre au mal. Cette allégorie achève la première partie du volume. Le deuxième recueil (Pr 10,1-22,16) groupe des sentences brèves rassemblées sans ordre logique apparent, avec des doublets et des repétitions.
Les recueils suivants achèvent de donner les enseignements de la sagesse d’Israël: celle-ci a ses caractères propres, mais elle a des rapports évidents avec les traditions des peuples d’Orient: les Iduméens, Tyr, l’Égypte, la Mésopotamie, l’Arabie, Canaan avaient un vaste trésor sapiential. Et l’on finira par préciser un jour les voies de communication qui ont pu exister entre les civilisations du Proche-Orient et celles de l’Extrême-Orient. Ici, nous sommes en présence d’une sagesse écrite en hébreu mais dépouillée de tout caractère nationaliste: les antithèses (juste-criminel; route du bien-route du mal; femme étrangère-femme de valeur) ne se complètent pas, comme dans les Psaumes, par le couple ennemi: Israël-Nations.
On a depuis longtemps rapproché ce volume des sources de la sagesse égyptienne et notamment des instructions d’Aménémopé: cette oeuvre, dont le manuscrit semble remonter au VIe siècle et qui peut avoir été écrite antérieurement, jusqu’au Xe siècle, présente d’évidentes similitudes de forme et de fond avec Pr 22,17-23,11. Trois explications ont été données à ces parallélismes: le texte hébreu est la traduction de l’égyptien; l’égyptien traduit l’hébreu, et enfin tous deux dépendent d’une troisième source antérieure, égyptienne elle aussi, qui aurait été connue en Israël grâce à l’entremise d’une version cananéenne. En dehors de ces sources égyptiennes, le volume des Exemples s’apparente à des écrits du même genre: instructions de Shouroupak à son fils, attestées à Sumer dès le XXVe siècle, proverbes babyloniens, proverbes araméens d’Ahiqar (retrouvés sur des papyrus du Ve siècle).
Cependant, les Exemples de Shelomo s’insèrent dans la tradition hébraïque. Ils ont d’abord un but pédagogique: il s’agit de donner à l’enfant les clés du savoir traditionnel. Les formules sont lapidaires, écrites pour être apprises par coeur et chantées. Lorsque le développement le permet, l’auteur a recours au poème alphabétique, comme dans l’émouvant éloge de la femme de valeur (Pr 31,11-31). Chaque verset y commencc par l’une des lettres de l’alphabet, dont la suite favorise la mémorisation. Le style direct (Entends, mon fils...), le génie de la formule frappante, l’usage constant du chiasme; l’emploi du parallélisme, de l’allégorie; le choc constant des contraires; la clarté et parfois la violence des images font de ce volume une sorte de film tant le style en est concret. L’idée s’exprime toujours au plus proche du réel par le geste qui la révèle, toujours décrit avec une extrême économie des moyens.
Entre le juste et le criminel, le sage et le fou, apparaît le niais (péti), celui qui ne demande qu’à se laisser former par la discipline du père et le conseil du sage. Le précepte est impératif: il impose, sans discussion possible, l’enseignement à l’élève pour former son intelligence, son jugement, son caractère. La répétition, sous des formes différentes, des mêmes exemples (Pr 20,13-24; Pr 20,33-34; Pr 25,16-25,27) fait partie d’une technique pédagogique qui entend imprégner l’esprit par le contenu de l’enseignement. Et les variantes sont voulues pour dissiper les ombres, écarter les objections: nous sommes en présence d’une technique d’écriture définie par une tradition millénaire. Les exemples choisis reflètent à la fois les exigences d’un enseignement transcendant et les réalités d’un ordre social déterminé: mais l’axe de mesure est toujours l’homme, son bien, son épanouissement. La valeur suprême est la vie, respectée sous toutes ses formes: l’aspiration au bien est une conséquence du respect du réel dans un univers qu’Elohîms a créé et qui est, par conséquent, l’univers du bien. De ce fait, la morale n’est jamais distincte de la métaphysique ou de la biologie qui en constituent les sources.
Malgré la variété des recueils qui composent ce volume et des genres qu’il met en oeuvre, la doctrine en est homogène: si la vie est la valeur suprême, la sagesse en est la gardienne. Elle est l’arbre de vie par excellence, donc le bien suprême. Le sage a pour vocation de l’enseigner à ses disciples, de leur permettre l’accès de son mystère, la maîtrise de ses disciplines. Au coeur de cette problématique se situe la question du mal et de la rétribution des actes: ici, il est clair que le bien mène à la vie et le mal à la mort, et que la vie est supérieure à la mort. Le juste est toujours heureux, toujours en possession du bonheur parfait. Le criminel est par nature perdant: ses succès ne peuvent être qu’apparents, provisoires. La maison des criminels sera détruite. Le volume d’Exemples n’aborde pas le problème de la souffrance du juste écrasé par le triomphe des criminels. Ce thème, central dans Iob (Job), est aussi l’une des préoccupations d’Irmeyahou (Jérémie). Mais ici, le but de l’ouvrage, essentiellement pédagogique, est différent. La discussion de fond est remplacée par cette affirmation massive: à coup sûr, le criminel sera châtié.

( )
1,2 pour connaître sagesse et discipline, pour pénétrer les discours profonds, ( ) 1,3 pour acquérir une discipline avisée -- justice, équité, droiture -- ( ) 1,4 pour procurer aux simples le savoir-faire, au jeune homme le savoir et la réflexion, ( ) 1,5 que le sage écoute, il augmentera son acquis, et l'homme entendu acquerra l'art de diriger. ( ) 1,6 Pour pénétrer proverbes et sentences obscures, les dits des sages et leurs énigmes. ( )



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