Second Livre des Macchabées
15,11 Judas les laissa ainsi bien équipés : ce n’était pas la sécurité que donnent les boucliers et les lances, mais le réconfort qu’apportent de bonnes paroles. Pour terminer, il leur raconta un songe digne de foi, une sorte de vision qui les remplit de joie. ( ) 15,12 Voici ce qu’il avait vu : Le grand prêtre Onias, qui avait été un homme droit, humble et doux dans son comportement, distingué dans le langage et appliqué depuis l’enfance à pratiquer la vertu, cet Onias donc, priait les mains levées vers le ciel pour tout le peuple juif. ( ) 15,13 Ensuite était apparu dans la même attitude un homme qui se distinguait par ses cheveux blancs et sa dignité, revêtu d’une étonnante et prodigieuse majesté. ( ) 15,14 Onias prit alors la parole et dit : “Cet homme préoccupé pour ses frères, c’est Jérémie, le prophète de Dieu ; il prie beaucoup pour le peuple et pour la Ville Sainte.” ( ) 15,15 Alors Jérémie avait étendu la main droite ; il avait remis à Judas une épée d’or et, en la lui donnant, il avait prononcé ces paroles : ( )

15,16 “Prends cette épée sainte, c’est un don de Dieu ! Avec elle, tu tailleras en pièces les ennemis.”


( )
15,17 Réconfortés par ces paroles de Judas, si belles et capables d’exciter le courage, de donner aux jeunes une âme virile, ils décidèrent de ne pas dresser de camp mais de prendre vaillamment l’offensive. Ils voulaient emporter la décision en se jetant dans la bataille avec tout leur courage, car la ville, le Lieu Saint et le Temple, étaient en danger. ( ) 15,18 Leur inquiétude pour leurs femmes et leurs enfants, pour leurs frères et leurs parents, passait au second rang ; la plus grande et la première de leurs craintes était pour le Sanctuaire sacré. ( ) 15,19 Quant à ceux qu’on avait laissés dans la ville, leur anxiété n’était pas moindre, ils redoutaient le sort de cette attaque en rase campagne. ( ) 15,20 Tous attendaient la décision prochaine. Les ennemis s’étaient rassemblés et rangés en ordre de bataille ; on avait disposé les éléphants au point le plus favorable et la cavalerie était sur les côtés. ( ) 15,21 Maccabée vit devant lui ces multitudes, la variété des armes, l’aspect farouche des éléphants. Alors il étendit les mains vers le Ciel et il invoqua le Seigneur qui accomplit des prodiges : il savait bien que ce ne sont pas les armes, mais sa volonté qui procure la victoire à ceux qui en sont dignes. ( )



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