Second Livre des Macchabées
14,44 Tous s'étant reculés aussitôt, il s'en vint choir au milieu de l'espace vide. ( ) 14,45 Respirant encore, et enflammé d'ardeur, il se releva tout ruisselant de sang et, malgré de très douloureuses blessures, il traversa la foule en courant. Enfin, debout sur une roche escarpée, ( ) 14,46 et déjà tout à fait exsangue, il s'arracha les entrailles et, les prenant à deux mains, il les projeta sur la foule, priant le maître de la vie et de l'esprit de les lui rendre un jour. Ce fut ainsi qu'il mourut. ( ) 15,1 Apprenant que Judas et les siens étaient dans les parages de Samarie, Nikanor prit le parti de les attaquer sans risque, le jour du repos. ( ) 15,2 Les Juifs qui le suivaient par contrainte lui dirent: "Ne va pas les faire périr d'une façon si sauvage et si barbare, mais rends gloire au jour que Celui qui veille sur toutes choses a sanctifié de préférence." ( )
15,3 Alors ce triple scélérat demanda s'il y avait au ciel un souverain qui eût prescrit de célébrer le jour du sabbat.
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15,4 Comme ceux-ci lui répliquaient: "C'est le Seigneur vivant lui-même, souverain au ciel, qui a ordonné d'observer le septième jour", ( ) 15,5 l'autre reprit: "Et moi aussi je suis souverain sur terre: je commande qu'on prenne les armes et qu'on fasse le service du roi." Toutefois, il ne fut pas maître de réaliser son funeste dessein. ( ) 15,6 Tandis que Nikanor, se redressant avec une extrême jactance, décidait d'ériger un trophée commun avec les dépouilles de Judas et de ses compagnons, ( ) 15,7 Maccabée, de son côté, gardant une confiance inaltérable, avait plein espoir d'obtenir du secours de la part du Seigneur. ( ) 15,8 Il engageait ceux qui se trouvaient avec lui à ne pas redouter l'attaque des païens, mais, au souvenir des secours qui étaient déjà venus du Ciel, à compter qu'en ce moment aussi, du Tout-Puissant leur viendrait la victoire. ( )
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