Livre de Judith
10,9 Elle adora Dieu puis elle leur dit : “Ordonnez qu’on m’ouvre la porte de la ville et je sortirai pour faire cela même que vous venez de dire.” Alors ils ordonnèrent aux gardes de lui ouvrir, comme elle l’avait demandé. ( ) 10,10 On ouvrit la porte et Judith sortit avec sa servante ; les hommes de la ville la suivirent du regard pendant qu’elle descendait de la montagne, puis lorsqu’elle franchit le vallon ; ensuite ils ne la virent plus. ( ) 10,11 Comme elle marchait tout droit dans le vallon, des éclaireurs assyriens vinrent à sa rencontre. ( ) 10,12 Ils l’arrêtèrent et lui demandèrent : “De quel côté es-tu ? D’où viens-tu et où vas-tu ?” Elle répondit : “Je suis une fille des Hébreux et je m’enfuis, car ils ne vont pas tarder à être livrés au pillage. ( ) 10,13 Et moi, je viens voir Holoferne, le général en chef de votre armée, pour lui donner des renseignements précis. Je vais lui indiquer un chemin par lequel il pourra passer pour se rendre maître de toute la montagne, sans aucun risque pour ses hommes.” ( )
10,14 Les soldats qui la voyaient et l’entendaient parler ainsi lui dirent :
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10,15 “Tu as eu bien raison de descendre au plus vite pour aller voir notre seigneur. Va donc le trouver dans sa tente. Quelques-uns d’entre nous vont t’accompagner et te remettront entre ses mains. ( ) 10,16 Lorsque tu seras devant lui, n’aie pas peur, mais dis-lui bien tout ce que tu as à lui dire et il te le revaudra.” ( ) 10,17 Ils choisirent donc 100 hommes qui se joignirent à elle et à sa servante et qui les conduisirent toutes deux à la tente d’Holoferne. ( ) 10,18 De tout le camp on accourut, car la nouvelle de sa présence s’était répandue dans les tentes. On se rassemblait autour d’elle pendant qu’elle attendait devant la tente d’Holoferne à qui l’on avait annoncé son arrivée. ( ) 10,19 Tous étaient émerveillés de sa beauté et, à travers elle, ils admiraient les Israélites. Ils se disaient l’un à l’autre : “Qui pourrait mépriser un peuple qui possède de si belles femmes ? Il n’est pas bon d’en laisser un seul en vie, ceux qui resteraient seraient capables de séduire toute la terre.” ( )
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