Livre de Tobie
6,3 L'enfant descendit au fleuve se laver les pieds, quand un gros poisson sauta de l'eau, et faillit lui avaler le pied. Le garçon cria, ( ) 6,4 et l'ange lui dit: "Attrape le poisson, et ne lâche pas!" Le garçon vint à bout du poisson, et le tira sur la rive. ( ) 6,5 L'ange lui dit: "Ouvre-le, enlève le fiel, le coeur et le foie; mets-les à part, et jette les entrailles, parce que le fiel, le coeur et le foie font des remèdes utiles." ( ) 6,6 Le jeune homme ouvrit le poisson, préleva le fiel, le coeur et le foie. Il fit frire un peu de poisson pour son repas, et il en garda pour le saler. Ils marchèrent ensuite tous deux ensemble jusqu'auprès de la Médie. ( ) 6,7 Alors le garçon posa à l'ange cette question: "Frère Azarias, quel remède y a-t-il donc dans le coeur, le foie et le fiel de poisson?" ( )

6,8 Il répondit: "On brûle le coeur et le foie de poisson, et leur fumée s'emploie dans le cas d'un homme, ou d'une femme, que tourmente un démon ou un esprit malin: toute espèce de malaise disparaît définitivement sans laisser aucune trace.


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6,9 Quant au fiel, il sert d'onguent pour les yeux, quand on a des taches blanches sur l'oeil: il n'y a plus qu'à souffler sur les taches pour les guérir." ( ) 6,10 Ils pénétrèrent en Médie, ils étaient déjà rendus près d'Ecbatane, ( ) 6,11 quand Raphaël dit au jeune homme: "Frère Tobie!" Il répondit: "Eh bien?" L'ange reprit: "Ce soir nous devons loger chez Ragouël, c'est un parent à toi. Il a une fille du nom de Sarra, ( ) 6,12 mais, à part Sarra, il n'a ni garçon ni fille. Or c'est toi son plus proche parent, elle te revient par priorité, et tu peux prétendre à l'héritage de son père. C'est une enfant sérieuse, courageuse, très gentille, et son père l'aime bien. ( ) 6,13 Tu as le droit de la prendre. Ecoute-moi, frère, je parlerai de la jeune fille à son père, dès ce soir, pour te la retenir comme fiancée; et quand nous reviendrons de Rhagès, nous ferons le mariage. Je certifie que Ragouël n'a absolument pas le droit de te la refuser, ou de la fiancer à un autre. Ce serait encourir la mort, d'après les termes du livre de Moïse, du moment qu'il saurait que la parenté te donne avant tout autre le droit de prendre sa fille. Alors, écoute-moi, frère. Dès ce soir, nous parlons de la jeune fille, et nous faisons la demande en mariage. A notre retour de Rhagès, nous la prendrons, pour l'emmener avec nous chez toi." ( )



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