Livre de Tobie
2,14 Elle me répondit : "C'est un cadeau qu'on m'a donné en plus de mon salaire." Je refusai de la croire et je lui dis de le rendre à ses propriétaires, car j'avais honte pour elle. Alors elle me répondit : "Où sont donc tes aumônes et tes bonnes œuvres ? On sait bien ce que cela t'a rapporté. ( ) 3,1 Cette affaire m’a beaucoup peiné. J’ai soupiré et j’ai pleuré. J’ai prié et je me suis lamenté : ( ) 3,2 “Tu es juste, Seigneur, et toutes tes œuvres sont justes. Tes chemins sont miséricorde et vérité, tu es le juge du monde. ( ) 3,3 Maintenant, Seigneur, souviens-toi de moi et regarde-moi ! Ne me punis pas pour mes péchés et mes fautes, ni pour celles que mes pères ont commises envers toi. ( ) 3,4 Parce qu’ils avaient désobéi à tes commandements, tu nous as livrés au pillage, à la déportation et à la mort. Nous sommes en butte aux insultes de tous les païens parmi lesquels nous avons été dispersés. ( )

3,5 Tes jugements sont justes lorsque tu me traites selon mes fautes et selon les fautes de mes pères, car nous n’avons pas obéi à tes commandements et nous n’avons pas marché droit devant toi.


( )
3,6 Maintenant traite-moi comme tu le voudras. Reprends donc ma vie : je voudrais être délivré de la terre et retourner en poussière, car pour moi la mort vaut mieux que la vie. J'ai subi des insultes sans raison et je suis dans une profonde tristesse. Délivre-moi donc, Seigneur, de cette épreuve, laisse-moi partir vers le séjour éternel. Ne détourne pas ton regard de moi, Seigneur. Mieux vaut pour moi mourir, que passer ma vie dans un mal incurable." ( ) 3,7 Or voici que le même jour Sarra, fille de Ragouël, qui habitait à Ekbatane en Médie, se fit insulter par une servante de son père. ( ) 3,8 Sept fois déjà Sarra avait été donnée en mariage, mais Asmodée, un méchant démon, avait tué ses maris l’un après l’autre avant qu’ils n’aient pu s’unir comme de bons époux. Aussi cette servante lui dit-elle : “Oui, c’est toi qui tues tes maris ! On t’en a déjà donné sept et aucun ne t’est resté. ( ) 3,9 Si tes maris sont morts, ce n’est pas une raison pour nous fouetter. Va donc les retrouver, et que jamais on ne voie de toi ni garçon, ni fille !” ( ) 3,10 Elle eut beaucoup de peine ce jour-là ; elle pleura et monta dans la chambre de son père avec l’idée de se pendre. Mais elle réfléchit et se dit : “On en fera sûrement le reproche à mon père, on lui dira : Tu n’avais qu’une fille chérie et elle s’est pendue de malheur. Non ! Je ne veux pas endeuiller les derniers jours de mon père. Au lieu de me pendre, je devrais supplier le Seigneur de me faire mourir plutôt que de vivre en étant toujours insultée.” ( )



trouve dans 0 passage(s):
trouve dans 0 liturgie(s):
trouve dans 0 document(s) de référence: